Depuis quatre jours la police tunisienne fait usage de violence et de brutalité pour disperser des citoyens en colère contre le pouvoir islamiste à Bizerte, une ville du nord du pays. Les violences ont éclaté quelques heures après l’opération menée par des policiers anti-émeutes équipés de fusils d’assaut.

Une foule estimée à 10.000 personnes a alors marché sur un poste de police situé au centre ville. Les manifestants ont été repoussés par la police avec du gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes et ont répliqué en lançant des pierres et des fusées d’artifice. Le siège du parti islamiste, Ennahda, a été partiellement pillé. Plusieurs manifestants ont été blessés, selon des témoins.

Les troubles ont causé la suspension des cours dans les établissements scolaires. Un photographe de l’AFP n’a pas pu entrer dans la ville, le pont permettant d’y accéder étant fermé à la circulation en raison des troubles.

Le régime islamiste a employé du gaz toxique à l’encontre des habitants de la ville de Bizerte. Des dizaines d’habitants qui ont ces 48 dernières heures ?respiré ces gaz toxiques, ont perdu la conscience et ont été transférés aux hôpitaux ( photos -ci dessous)

Les forces de l’ordre patrouillent depuis hier soir, dans les différents coins pour mettre la main sur les manifestants. Mais l’opposition tunisienne et la société civile ne désarment pas face à la dictature.

Le gouvernement islamiste joue à la fermeté en avertissant les manifestants en laissant entendre « que le gouvernement n’acceptera plus ses dérives ».  Le régime indique avoir pris des dispositions » et donné ‘instructions fermes aux forces de l’ordre, pour faire cesser tout trouble à l’ordre public et toute atteinte aux biens publics ou privés ».

Et pour faire bien le ménage le ministère de l’Intérieur tunisien a crée une police parallèle sous forme de milices salafistes et des bandes de voyous et d’hors-la-loi feignant de garder les biens et les quartiers… Des méthodes qui rappellent les façons les plus noires du Hamas à Gaza.

Certains policiers ont opté pour des déguisements avec des foulards palestiniens ou des drapeaux de salafistes en bandeau sur la tête. Ces policiers sont sous la responsabilité d’un haut cadre au ministère de l’Intérieur, Mehrez Zouari, haut cadre au ministère de l’Intérieur, dont le nom a été cité comme étant impliqué dans un circuit parallèle au sein dudit ministère. Cet homme de l’ombre a travaillé lâchement les intérêts d’Ennahdha. Il est le superviseur de la police parallèles et des escadrons de la police islamiste en Tunisie.

De nombreux témoins ont évoqué la participation de ces miliciens dans la violence contre les jeunes à Bizerte. Ces miliciens qui travaille avec la police ont une carte blanche du responsable du parti islamique d’Ennahdha, Rachid Ghannouchi, décrit comme un Khomeini de Tunisie qui compte reconduire de nouvelles générations d’extrémistes au pouvoir.

D’ailleurs des kalachnikovs, des munitions, des mitraillettes et des grenades circulent librement au nord et au sud du pays notamment après le 6 février dernier , date de l’assassinat de l’opposant tunisien Chokri Belaid connu pour ses critiques aiguës à l’égard des islamistes qu’il tenait pour responsables de la violence politique et de la remise en cause de l’équilibre social en accroissant l’insécurité.

Le directeur exécutif du bureau d’Amnesty International à Tunis, Lotfi Azzouz a indiqué hier que l’organisation a condamné la violence exercée par des miliciens pro-islamsite à l’encontre des journalistes et des intellectuels en Tunisie post-révolution.

Ennahdha a refusé de signer la Charte de bonne conduite entre les partis politiques. Cette charte, signée le 27 février 2013 par 27 partis politiques, énonce les bases de la vie politique telles que la non-incitation à la haine sous toutes ses formes, l’alternance pacifique au pouvoir, etc.

Le parti islamiste tunisien s’inspire de l’expérience du mouvement islamiste palestinien, le Hamas, qui a participé aux élections municipales, puis législatives en 2006 à Gaza sous l’impulsion des radicaux et des Brigades Ezzedine Al-Qassam, bras armé du Hamas. Ce dernier dispose également de cadres formés à la répression des Gazaouis et leurs « frères » du Fatah. Depuis 2007, toute dissidence, toute force politique concurrente, est muselée à Gaza. C’est le même scénario aussi vécu en Égypte avec les Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi.

Ftouh Souhail

Photos de la brutalité du pouvoir islamiste tunisien exercée contre les citoyens( Bizerte, 17 avril 2013)
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Photo de la nuit de 17 au 18 avril 2013, le régime utilise des engins de guerre dans des quartiers civils à Bizerte
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Le régime islamiste utilise des quantités de gaz dans des quartiers à forte population
bonbardé bizetz
Des snipers du régime islamiste pourchasse des jeunes dans le port de la ville de Bizerte
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