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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est arrivé en Ethiopie jeudi, 7 juillet 2016, pour la dernière étape de sa tournée africaine.

 

Alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est arrivé  Addis Abeba ce jeudi, le 7 juillet 2016, pour la dernière étape de sa tournée africaine, l’Éthiopie a donné son soutien  pour qu’Israël se voie accorder le statut de « pays observateur » à l’Union africaine (UA).

 

L’Éthiopie est d’autant plus intéressante pour Israël qu’elle vient juste d’être élue pour deux ans, à partir du 1er janvier 2017, parmi les membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.

 

 

« Israël travaille dans beaucoup de pays africains. Il n’y a pas de raison de dénier la position d’observateur à Israël », a déclaré le Premier ministre éthiopien  Hailemariam Desalegn lors d’une conférence de presse commune avec M. Netanyahu.

 

« Nous voulons l’engagement d’Israël dans notre système africain. Nous prenons la position de principe d’engager Israël dans notre union », a-t-il ajouté.

 

 

La position d’observateur est accordée à certains pays non africains qui souhaitent s’engager avec l’UA, suivre les délibérés et assister à ses rassemblements. Israël a été observateur de l’organisation ayant précédé l’UA, mais son statut n’a pas été renouvelé à la fondation de l’UA en 2002.

 

L’organisation de 54 membres, dont le siège est à Addis Abeba, serait un allié diplomatique important pour Israël, au moment où l’Éthiopie commence un mandat de deux ans de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU en 2017.

 

 

Le Premier ministre  israélien a  salué la position d’Addis Abeba, engagé en faveur Israël.

 

« Israël est un pays courtisé. Mais il y a un écart entre ce qui se passe en pratique sur les cinq continents et dans les institutions multilatérales », a pour sa part déclaré M. Netanyahu.

 

« Nous avons maintenant des relations solides avec l’Inde, le Japon, le Vietnam, la Corée du Sud que n’avions pas auparavant (…) Nous avons de nouvelles relations avec Chypre, la Grèce, la Turquie. Et l’Afrique est pour nous un effort stratégique majeur. Quand j’ai commencé comme ambassadeur israélien aux Nations unies, nous avions des relations avec 80 pays, maintenant c’est 160 pays », a-t-il observé.

 

« Tous les pays africains peuvent bénéficier d’une coopération renforcée avec Israël. Israël revient en Afrique. Nous croyons en l’Afrique. Nous pensons que l’Afrique a un énorme potentiel. Nous voulons être partie prenante de votre succès », a-t-il renchéri.

 

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Les discussions à Addis-Abeba se concentreront sur les questions commerciales, mais aussi sur l’avenir des neuf mille Juifs éthiopiens qui vivent en Ethiopie.

Lundi dernier, lors de l’étape ougandaise de sa tournée, M. Netanyahu avait participé à un mini-sommet régional sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme, avec les chefs d’État et de gouvernement kényan, rwandais, éthiopien, sud-soudanais, zambien et malawite.

 

Ceux-ci s’étaient alors engagés à « restaurer Israël en tant qu’État observateur auprès de l’Union africaine ».

 

Aucune rencontre n’était prévue entre M. Netanyahu et des responsables de l’UA, dont le siège est à Addis-Abeba. La présidente de la Commission de l’UA est la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma.

 

« Les différences peuvent être aplanies par l’engagement, pas par l’isolation. Israël doit venir en Afrique et nous devons nous engager avec l’Afrique », a insisté à ce sujet M. Netanyahu.

 

L’Ethiopie a été l’un des premiers en Afrique à mettre en place des relations diplomatiques avec Israël, dès les années 1960. L’Éthiopie a rompu à de nombreuses reprises ses liens avec Israël, y compris lors de la guerre israélo-arabe en 1973. Les deux pays ont cependant renoué dans les années 1980, après qu’Israël et l’Egypte aient signé un traité de paix.

 

 

 

Souhail Ftouh

 

 

 

 

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