ayed jamel dine

Le parlementaire chiite irakien, Ayad Jamal Al-Din, a demandé aujourd’hui que la journée du 3 août soit un jour commémoratif dans son pays en référence au seconde anniversaire de  l’enlèvement de centaines de femmes yézidies par les troupes de l’État islamique.

 

Le 3 août 2014, après la victoire des djihadistes contre les peshmergas à la bataille de Sinjar (une ville située au nord-ouest de l’Irak peuplée essentiellement de Yézidis),  les hommes de l’État islamique ont eu recours à l’esclavage sexuel  systématique contre les femmes de la minorité yézidie qu’ils ont enlevées.

 

Contrairement aux juifs et aux chrétiens, qui bénéficient de protections limitées du fait de leur statut de «gens du livre», les Yézidis sont vus comme des polythéistes, et font à ce titre l’objet d’une persécution maximale. De plus, ces derniers ne peuvent pas s’acquitter d’une taxe, la jizya, pour être affranchis.

La prise de la ville a provoqué  le massacre au moins de 2000 hommes et la capture des femmes et les enfants.           Les drapeaux noirs de l’EI ont été hissés sur tous les bâtiments gouvernementaux de Sinjar.

Les hommes qui sont restés vivant ont été convertis de force à l’Islam, ceux qui refusent sont exécutés et sommairement enterrés dans des fosses communes. Tandis que les femmes sont réduites à l’esclavage sexuel.

Selon les médias arabes plusieurs de ces jeunes femmes ont été obligées à avaler des pilules contraceptives. D’autres ont été brûlées vivantes pour avoir refuser de se marier avec des djihadistes.

Les plus jeunes et les plus belles des adolescentes capturées ont été transportées vers plusieurs destinations en Irak et en Syrie, puis vendues comme esclaves sexuelles. Toujours selon les médias arabes, certaines ont carrément décidé de se suicider pour éviter de se retrouver esclaves. Environ 20 000 réfugiés Yézidis parviennent cependant à s’échapper dans les montagnes.

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Ayad Jamal Al-Din  brise le silence des dignitaires musulmans 

 

Ayad Jamal Al-Din est persuadé que qu’en raison de sa position passive l’Organisation de la coopération islamique (OCI) est complice des crimes commis sous couvert de l’islam par l’organisation sunnite extrémiste Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie.

« C’est un crime de rester silencieux quand on voit les sévices perpétrés par l’EI en Irak au nom de l’islam. Pourquoi l’OCI n’intervient pas? C’est son devoir direct! » a dit le politiciens irakien.

Quelques 5000 femmes yézidies auraient été capturées dans la ville de Sinjar et les localités avoisinantes.

« L’enlèvement par cette organisation terroriste de toutes ces femmes à Sinjar, reste une profonde tragédie qui a frappé et blessé le cœur de tous les Irakiens et le reste de l’humanité» a affirmé le député qui est persuadé que          « Ce qui s’est passé contre les yézidies, il y a deux ans, est une varie  Nakba. Sinjar  est une véritable tragédie de l’Irak. » a-t-il ajouté.

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Ayad Jamal Al-Din, qui critique souvent la doctrine musulmane  qu’il accuse de nourrir le terrorisme, a dénoncé  la position des gouvernements  pays musulmans qui sont insensibles  devant pareilles  tragédies contre les minorités et qui n’ont pas levé le petit doigt pour contribuer à libérer les jeunes femmes enlevés par l’organisation terroriste sunnite.

« Ils n’ont même pas proposé leur aide aux survivants » a-t-il noté.

« Pourquoi les Musulmans manifestent contre des caricatures du Prophète dans un simple journal par contre ils  restent  silencieux face à la captivité de ces femmes  soumises à diverses formes de torture, d’humiliation et de viol au nom de leur religion? » se demande-t-il.

L’organisation de cette exploitation va loin dans le sordide puisqu’il existe même un «manuel en arabe » de trente-quatre pages élaboré par le «département de la Fatwa» qui a intégré le viol. Il est même qualifié de «spirituellement bénéfique» et de «vertueux».

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© Souhail Ftouh pour Europe Israël

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