Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu a indiqué le dimanche, 29 janvier, que les signes pour la poursuite du dialogue avec l’Autorité palestinienne ne sont « pas bons » mais il a exprimé l’espoir que le dialogue se poursuivra cependant.

Le Premier ministre souhaite traiter des questions fondamentales, afin d’obtenir un accord et il a rappelé que les intérêts d’Israël restaient primordiaux, en termes de sécurité nationale.

Netanyahu a appelé, dimanche soir, les Palestiniens à ne pas abandonner les négociations qui s’achèvent à Amman, affirmant que « malgré les difficultés », il s’agissait de « leur intérêt ».

Pour sa part, le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé que les pourparlers « arrivaient à leur terme » et qu’il allait consulter la Ligue arabe la semaine prochaine « pour décider de la marche à suivre ».

Ce samedi 28 janvier, le président de l’Autorité palestinienne a reproché à Israël l’échec des discussions à Amman, en Jordanie.

« L’obstination du coté israélien et son refus de présenter des propositions claires sur la sécurité et les frontières, comme le demandait le Quartet, sont les raisons de l’échec des discussions », a-t-il déclaré, ajoutant que le coté palestinien est déterminé à poursuivre un processus de paix permettant l’établissement d’un Etat palestinien basé sur les frontières de 1967.

Aucune avancée dans les négociations de paix n’ayant été enregistrée lors de la dernière rencontre à Amman. L’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a annoncé vendredi que l’Autorité palestinienne déciderait de l’avenir des négociations de paix avec Israël dans les prochains jours, à la lumière de cet « échec. » La décision devrait être communiquée avant la prochaine réunion de la Ligue arabe, le 4 février prochain.

Durant les discussions exploratoires qui se sont déroulées ce mois-ci à Amman, Israël a présenté un projet de tracé « impossible à accepter », des frontières d’un futur Etat palestinien, a déclaré dimanche un responsable palestinien qui a requis l’anonymat. Pour sa part, le Premier ministre israélien, Binyamin Netanyahu, a déclaré dimanche en conseil des ministres qu’à Amman, les Palestiniens avaient refusé de « discuter des besoins de sécurité d’Israël ».

Israël propose essentiellement de faire de sa barrière antiterroriste en Judée-Samarie une frontière avec un futur État palestinien, ont indiqué vendredi deux responsables palestiniens, selon leur interprétation des principes présentés par Israël dans des pourparlers cette semaine.

Ces officiels palestiniens soutiennent que l’envoyé israélien Itzhak Molcho a affirmé à son homologue palestinien que l’État juif voulait conserver Jérusalem-est et consolider les localités juives derrière cette clôture, ce qui retranche près de 10% de la Judée-Samarie. Ceux-ci ont parlé sous le couvert de l’anonymat, en raison de directives strictes de non-divulgation par les médiateurs jordaniens.

Marwan Barghouti, ex-leader des Tanzim du Fatah emprisonné à vie en Israël, a indiqué le 25 janvier 2012 au site Ynet du quotidien Yediot Aharonot, que  »le conflit s’achèvera avec la fin de l’occupation et un retrait total (israélien) aux frontières de 67″. Comme à son habitude, il a fait le signe V de la victoire avec ses doigts, alors qu’il était transféré au tribunal de première instance à Jérusalem pour participer à une audience dans le cadre d’un recours introduit par la famille d’une victime israélienne du terrorisme, contre l’Autorité palestinienne. Il a également appelé à  »poursuivre la résistance non-violente ».

Selon le quotidien, l’Autorité palestinienne a l’intention de demander des pressions sur Israël afin d’obtenir la libération de plusieurs prisonniers palestiniens. L’ancien Premier ministre Ehoud Olmert aurait promis à Mahmoud Abbas de libérer des prisonniers supplémentaires du Fatah. Parmi les prisonniers que l’Autorité palestinienne veut voir libérer, les terroristes Marwan Barghouti et Ahmad Saadat, tous deux membres de la direction du Fatah.

Ftouh Souhail

0 0 votes
Évaluation de l'article