Par Ftouh Souhail de Tunis

Au début de cette nouvelle année 2008 le quartier de Har Homa, à Jérusalem, demeure au cœur d’une polémique qui voulant stigmatiser la présence juive sur la ville sainte.

On peut s’apercevoir que cette vaste campagne, menée actuellement à l’échelle mondiale, est orchestrée essentiellement par les palestiniens qui attendent de faire de ce quartier la capitale de leur État. Ils se sont donc lancés dans une offensive de grande envergure qui vise à mettre la pression sur Israël pour qu’elle renonce au développent de ce quartier proche de Jérusalem.

Il est inadmissible d’ailleurs, que chaque démarche de négociation s’accompagne automatiquement de la mise en question de la souveraineté israélienne sur Jérusalem ou de l’interruption d’un chantier à la ville.

Le développent du quartier Har Homa, qui est l’objet de vastes critiques internationales, fait pourtant partie intégrante de la capitale d’Israël et rien ne devrait empêcher le développement de projets immobiliers dans ce secteur.

Face aux attaques du monde entier contre la construction des quelques 300 unités de logement dans cette partie de la capitale, située à proximité de Guilo, Israël devrait rappeler à la communauté internationale que le quartier de Har Homa se trouve à l’intérieur du périmètre municipal de Jérusalem.

Les constructions de Har Homa seront donc à l’intérieur des limites actuelles de la ville, elles demeurent donc au regard de la loi comme une partie intégrante de Jérusalem.

Puisque Har Homa fait partie intégrante de Jérusalem, toutes les constructions dans les limites municipales de cette ville ne relèvent pas du domaine de la négociation.

Israël ne devra alors pas y cesser les constructions, car à part le fait que c’est un droit légitime au regard de la loi, c’est un devoir d’Israël de fournir à ses citoyens des endroits pour vivre surtout à Jérusalem.

En occultant le fait que Jérusalem tient une place prépondérante dans le sentiment national israélien, la communauté internationale prend le risque de s’associer à la cause des ennemis d’Israël qui voudraient à tout prix délégitimer l’État juif.

La dénégation du droit de l’État d’Israël à exercer une pleine souveraineté à Jérusalem réduira les chances de parvenir à une résolution rapide de ce conflit.

Depuis la conférence d’Annapolis, les palestiniens ne cessent de conditionner la poursuite du dialogue avec Israël à l’arrêt des constructions sur Jérusalem. Une manœuvre destinée à encercler la capitale juive, pour la joindre avec Bethléem et le reste de la Cisjordanie.

Les pressions que mènent les palestiniens actuellement s’inscrivent dans une propagande anti juive systématique contre les Juifs de Jérusalem. D’ailleurs ils tentent, à plusieurs reprises et à chaque épisode de négociation, d’empêcher le développent des constructions autour de Jérusalem et ils s’efforcent d’occulter les traces du passé juif.

C’est pour cela qu’Israël est invité aujourd’hui à continuer le développement de Har Homa et à conserver Maale Adumim ainsi que toutes les habitations en Judée -Samarie quel que soit l’accord définitif de paix qui pourrait être négocié avec les palestiniens.

Ces 740 nouveaux logements qui sont inscrits dans le budget 2008 du ministère du Logement pour un coût de 25 millions de dollars (500 seraient construits à Har Homa, tout près de Jérusalem et 250 à Maale Adumim, un quartier proche de Jérusalem.) devraient être suivis par d’autres projets plus ambitieux car il n’y’ a pas de raison que nous prenions, à chaque fois, connaissance d’une nouvelle décision de gel des constructions !!!

Face aux appels internes, comme celui de Yariv Oppenheimer, qui dirige l’organisation « La Paix maintenant », hostile aux implantations, et qui ne cesse de demander au gouvernement Olmert d’annuler ces crédits budgétaires, nous disons qu’aucune autorité n’est habilitée à réclamer l’arrêt des constructions dans les colonies juives, y compris l’agrandissement des implantations lié à la croissance démographique du peuple juif.

Construire des maisons ou bâtir des quartiers pour les nouvelles générations juives est un acte légitime ! Par contre, le monde entier devra rappeler aux palestiniens la mise à plat des groupes armés, car les activités auxquelles se livrent ces groupes sont des actes criminels et qui méritent, en conséquences, une condamnation unanime.

Il faut préciser que la construction dans ces quartiers juifs, périphériques de Jérusalem, revêt une extrême importance, et ceci, à deux titres :

Démographique d’abord, car les possibilités de construire dans les limites strictes de la ville de Jérusalem seront presque épuisées dans les années à venir. Ce phénomène a entrainera une flambée des prix, ce qui empêchera les jeunes couples, nouveaux immigrants, familles nombreuses ou étudiants, d’acquérir un logement dans la capitale. Ceci aura pour conséquences une émigration depuis Jérusalem vers des petites localités situées dans la grande périphérie de la ville, voire dans des villes plus éloignées, comme Modiin, Bet Shemesh ou Betar Illit.

L’an passé déjà, le maire de Jérusalem, Ouri Loupoliansky, courant à la rescousse des organisations environnementales, a barré la route au grand projet « Spédia », qui prévoyait d’élargir Jérusalem vers l’ouest, tout en promettant des projets de remplacement…

Mais l’enjeu de la construction dans les périphéries Sud, Est et Nord de la ville est surtout d’ordre politique. L’État juif devra être plus impliqué dans la planification du logement autour de Jérusalem, car il est fondamental de créer une continuité territoriale vers le Goush Etsion au Sud (Har Homa), vers Maalé Adoumim à l’Est (zone E-1), et vers les localités juives de Binyamin au Nord (Atarot)

Une vue d’ensemble sur une carte permettra de voir avec précision que seul un tel programme à long terme permettrait d’empêcher l’avancée régulière des villages palestiniens vers Jérusalem.

Tout comme la démographie, la topographie politique est menacé par les arabes de la ville, surtout dans la région de Jérusalem, et la lutte rampante autour de la capitale Juive décidera de l’avenir politique de Jérusalem. L’opposition des Palestiniens à toute construction juive à Jérusalem ne pourra être contrée que par une politique ferme de la part du gouvernement israélien.

Le décalage entre les déclarations officielles des dirigeants israéliens, et leur soudaine timidité lorsqu’on arrive dans les détails, ne peut que nous inquiéter. Lors de cette venue dans la région du Président américain G. Bush, « tous les sujets seront abordés » selon la formule consacrée, et l’on peut facilement imaginer que l’Autorité Palestinienne va demander au locataire de la Maison Blanche de faire pression sur Israël sur tous les points, et particulièrement sur tout ce qui touche à Jérusalem.

Comment réagiront Ehoud Olmert, Tzippi Livni, Ehoud Barak ou les autres partenaires de la coalition ? Tiendront-ils leurs engagements d’avant Annapolis « que Jérusalem n’est pas concernée par l’arrêt de la construction », ou une fois de plus, cèderont-ils aux douces pressions « afin de ne pas gêner Abou Mazen ou Georges Bush » ?

Cette 60e année de l’État d’Israël sera vraiment la croisée des chemins…

Ftouh Souhail de Tunisie

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