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Alors que plusieurs capitales  des pays du Golf arabe développent une méfiance envers les tunisiens en durcissant les conditions d’entrées, Amman, a décidé qu’à partir du mois prochain les tunisiens seront exemptés de visa d’entrée pour la Jordanie.

 

Dans une déclaration à l’agence de presse de la Tunisie (TAP), Awad Khaled Sarhan, l’Ambassadeur du Royaume hachémite  a affirmé que cette décision s’inscrit « dans une volonté de renforcer les flux touristiques entre les deux pays.»

 

Tunis avait proposé l’an dernier la levée du visa d’entrée entre les deux pays.

 

Depuis l’éviction du président Zine el-Abidine Ben Ali début 2011, la Tunisie est devenue le premier pays arabe qui exporte les terroristes qui ont rejoint les zones de guerres et les rangs des organisations de Daech et d’Al-Qaida.

 

Alors que certains tunisiens portent une grande sympathie pour d’autres groupes  terroristes comme le Hamas et le Djihad islamique palestiniens, les djihadistes tunisiens n’auront pas du mal à trouver un appui avec des éléments extrémistes jordaniens.

 

La Jordanie risque de se transformer en un nouveau point de passage pour les djihadistes tunisiens alors que l’État juif voisin ne cesse de prendre les mesures nécessaires pour empêcher les attaques palestiniennes sur le centre d’Israël, et d’assurer le contrôle sur la frontière avec la Jordanie.

 

Les autorités israéliennes  seraient chargées de surveiller d’avantage  la frontière orientale du pays et les localités juives installées dans le secteur. La vallée du Jourdain est bordée par la Jordanie, Israël, et les territoires disputés.

 

On estime que le danger n’est pas impossible que des éléments fondamentalistes tunisiens s’introduisent par la Jordanie  surtout que l’Iran  tente de faire en Judée-Samarie ce qu’il fait dans la Bande de Gaza, et de créer des cellules  depuis lesquelles des attaques pourraient être organisés, mais cette fois-ci en direction des villes du centre du pays.

 

 

Des djihadistes tunisiens se faisant passer pour des touristes ordinaires

 

Des djihadistes tunisiens pourraient se représenter comme des touristes ordinaires pour entrer en Jordanie. Une fois sur le sol jordanien ils peuvent emprunter trois points de frontières pour servir comme des bombes humaines contre des cibles israéliennes.

 

1 / Le terminal frontalier Allenby, qui est le point de passage le plus au sud sur le Jourdain. Il est situé dans la vallée du Jourdain, à l’est de Jéricho, à 1 heure de distance de Jérusalem et d’Amman en voiture. C’est l’itinéraire le plus court entre Amman et les villes du centre d’Israël. Ce terminal, qui dessert  l’Autorité palestinienne et les Palestiniens, les touristes étrangers sont aussi autorisés à l’utiliser.

 

2 / Le terminal frontalier du Jourdain, qui est le passage le plus au nord sur le Jourdain, risque de servir comme point de contact avec les israéliens. Il est relativement proche d’Amman, de Haïfa et du nord du pays et il est utilisé par les Israéliens et par les touristes étrangers.

 

3 / Le  terminal frontalier Yitzhak Rabin, lui aussi dessert les voyageurs qui font un séjour rapide dans les deux pays. Ici les djihadistes tunisiens seront à seulement à 3 km au nord d’Eilat.

 

 

La Tunisie accueil un bureau du groupe terroriste du Hamas

 

Le Hamas a ouvert, depuis quelques mois, un bureau officiel à Tunis.

 

Un dirigeant du Hamas, Moussa Abu Marzouk, avait affirmé que le bureau est ouvert avec la bénédiction des autorités tunisiennes.

 

Le groupe terroriste islamiste avait ses bureaux principaux à Damas jusqu’en 2012, quand la guerre et le soulèvement politique ont forcé la direction politique de l’organisation à partir au Qatar. Le Hamas dispose aussi de bureaux officiels en Turquie, qui selon l’entente de la normalisation entre Ankara et Jérusalem ils devraient fermer.

 

Les dirigeants du parti islamiste tunisien Ennahdha, avaient alors proposé au mouvement terroriste palestinien d’ouvrir une représentation officielle là où la direction palestinienne laïque de l’OLP, menée par Yasser Arafat, était autrefois basée dans les années 1980 et au début des années 1990.

 

Le Hamas est  bien sous la protection des services de sécurité  tunisiens. Des sources tunisiennes affirment que le bureau du Hamas à Tunis ne traite que des « questions politiques ». Cela n’a pas empêché toutefois Saleh al-Arouri, membre de la branche armée du Hamas de se  rendre à Tunis, en 2012, depuis le Qatar.

 

 

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Le chef du Hamas Ismail Haniyeh, devant un public tunisien, à Tunis, en janvier 2012

Le 21 août 2014, les députés tunisiens de l’Assemblé Nationale tunisien ont  rendu un hommage solennel aux membres de la branche dite « militaire » du Hamas, Mohammed Abou Chamala et Raëd al-Ata, tués par l’armée israélienne.

 

Avec la levée du visa avec Amman, des sources de renseignements s’attendent à ce que  le nouveau bureau de Tunis aura pour principale mission de bâtir une nouvelle infrastructure du Hamas en Judée-Samarie, de  transférer de l’argent et de l’envoyer en Judée-Samarie à des fins terroristes et de recruter le plus possible de volontaires tunisiens – essentiellement des étudiants islamistes.

 

Le filtrage initial des volontaires, leurs tests d’habilitation de sécurité et leur entraînement de base, tout cela se déroulera sur le sol tunisien, dans des bâtiments confiés par les autorités tunisiennes et qui appartiennent désormais au Hamas.

 

 

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© Souhail Ftouh pour Europe Israël

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