Le Commissariat israélien à l’Énergie Atomique annonce son intention d’intensifier sa surveillance des deux réacteurs nucléaires Israéliens et œuvrer davantage à un traitement minutieux de ses déchets nucléaires. Ces nouvelles mesures ont été annoncées dans un discours prononcé par le Dr Shaul Horev, juste avant une session extraordinaire de l’Agence internationale d’énergie atomique (AIEA). Horev est la tête d’une délégation israélienne à l’AIEA.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA) s’est réjoui vendredi d’avoir obtenu un large soutien des pays membres de l’institution pour ses projets de renforcement de la sécurité des centrales nucléaires après l’accident de Fukushima.

Dans son discours de clôture d’une conférence sans précédent sur ce thème, Yukiya Amano a reconnu des divergences entre les 151 pays membres de l’AIEA lors de cette semaine de débats au siège de l’agence à Vienne.

« Mais je suis frappé par l’ampleur de l’accord auquel nous sommes parvenus sur les points essentiels, a-t-il dit. Je suis particulièrement encouragé par le fait que mes propositions (…) ont recueilli un large soutien. »

Israël n’est pas signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et dispose d’une centrale nucléaire construite avec l’aide de la France à la fin des années 1950 à Dimona dans le Néguev. Les activités de cette centrale, entrée en service en 1964, sont couvertes par le secret défense. Un gros laboratoire de recherches nucléaires est également établi à Nahal Sorek, à 30 km au sud de Tel-Aviv.

Jérusalém a décidé de renforcer la sûreté de son parc nucléaire. Elle propose un réexamen approfondi de la conception de ses centrales. Il s’agit de vérifier la sûreté des installations face à des catastrophes naturelles telles que les séismes ou les inondations, ainsi que des pertes d’alimentations électriques et de refroidissement.
D’ici fin 2011, elle compte observer de près les réacteurs et les piscines de stockage de combustible, ainsi qu’évaluer les moyens techniques et humains déjà prévus en cas d’accident.

Alarmé par les catastrophes qui ont semé la désolation au Japon, Israël a décidé de reconsidérer un projet de centrale nucléaire civile et de se doter d’un système de pré alerte aux séismes. “Je ne crois pas que nous allons poursuivre un programme d’énergie nucléaire civile dans les prochaines années”, a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en mars dernier.

En mars 2011 au quotidien économique TheMarker, le professeur Uzi Even, un expert nucléaire, assure que le réacteur de Dimona est “dangereux”.

Les médias israéliens s’inquiètent régulièrement de la sécurité de ces installations qualifiées d’ »obsolètes ».

Un rapport de Greenpeace a mentionné que “tout accident, provenant d’une erreur humaine, d’une catastrophe naturelle ou d’une attaque de missiles, comporterait un danger de radiations sur un rayon de 400 km, couvrant Israël, les Territoires palestiniens, la Jordanie et Chypre”.

En outre, le territoire israélien se trouve sur la grande faille sismique syro-africaine: “Il y a en moyenne un séisme par jour en Israël, et une secousse tellurique majeure par siècle”, souligne Rami Hofstetter, directeur de l’institut géophysique de Lod (sud).

Selon le quotidien Yédiot Aharonot, Israël dispose d’un système capable de déclencher l’alerte entre 30 minutes et une heure avant un tsunami. Le risque de tsunami en Méditerranée est d’ailleurs considéré comme sérieux. Un centre d’alerte pour l’Atlantique nord-est et la Méditerranée occidentale (CENALT) doit commencer à fonctionner mi-2012 à Bruyères-le-Châtel, en région parisienne.

Ftouh Souhail

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