Les participants à une conférence internationale sur Jérusalem tenue à Doha , la semaine derniére, ont décidé de s’adresser, sur proposition du Qatar, au Conseil de sécurité de l’ONU pour obtenir la formation d’une commission d’enquête sur la judaïsation de Jérusalem.

Dans un communiqué, les participants à la conférence appellent le Conseil de sécurité à enquêter « sur toutes les mesures prises par Israël à Jérusalem-Est depuis son occupation en 1967 pour effacer le caractère arabo-islamique de la ville ».

Ils demandent en outre aux autorités israéliennes de « mettre fin à leur politique unilatérale et aux mesures du fait accompli à Jérusalem, dont la cessation immédiate de la colonisation et la suppression du Mur de l’apartheid », en référence à la barrière israélienne antiterroriste construite en Judée-Samarie.

Tout d’abord faut rappeler que Jérusalem n’est pas une colonie mais la capitale d’Israël. Le peuple juif a construit Jérusalem il y a 3000 ans et le peuple juif construit Jérusalem aujourd’hui. Jérusalem fut le centre spirituel du peuple juif pendant des milliers d’années et est également la capitale historique et actuelle d’Israël. Le peuple juif n’avait jamais eu d’autre capitale que Jérusalem, et que celle-ci n’avait jamais été, non plus, la capitale d’aucun autre peuple.

En plus, Jérusalem n’est pas le Berlin d’avant 1990 qui se divisait en Berlin-Est et Berlin-Ouest (1). Jérusalem n’est pas divisible. Les frontières de 1967 qui divisent Jérusalem sont uniquement virtuelles et politiques. Aucun élément au monde n’à pouvoir de stopper la construction à Jérusalem. Depuis quand un état se laisse dicter son avenir par d’autres pays ?

La Conférence des mensenges sur Jérusalem, tenue à Doha il y’a quelques jours, n’aura aucun impact sur la politique d’Israel. Israël n’a aucune colonie, Israel ne colonise pas. On ne colonise pas ce qui nous appartient.

Pour rappel, les juifs n’ont pas eu accès aux lieux saint du judaïsme pendant plus de 19 ans… après 1948 la vieille ville de Jérusalem était sous autorité Jordanienne et interdite aux Juifs.

En fait, il a fallut attendre la guerre des Six-Jours et la réunification de Jérusalem pour que les fidèles de toutes les religions aient accès à la Vieille Ville. Aujourd’hui, le Wakf, qui gère le Mont du Temple, empêche les Juifs d’y prier.

Après la reconquête de la Vieille Ville, la Knesset s’empressa de voter une loi sur les Lieux saints, prévoyant leur libre accès aux fidèles de toutes les religions, et accorda l’autonomie à toutes les religions et à tous les courants pour la gestion de leurs Lieux saints (2). La loi prévoyait également l’élargissement de la juridiction municipale à la ville arabe de Jérusalem, qui devint partie intégrante du territoire israélien. La Knesset annula toutes les mesures discriminatoires. Le gouvernement israélien rendit aux musulmans le droit de pratiquer librement leur culte sur le mont du Temple, en dépit du fait qu’il représente le principal lieu saint du judaïsme.

Il est opportun à cette occasion de rappeler que la contestation arabo-islamique qui réclame une portion de Jérusalem et la Palestine est en contradiction avec ce qu’enseigne le Livre saint du Coran qui prescrit que « Jérusalem et la Palestine sont la seule propriété des enfants d’Israël ». Si les noms Médine et La Mecque sont couramment mentionnés dans le Coran, le nom Jérusalem n’apparaît dans aucune sourate. En revanche cette ville est mentionnée plus de mille fois dans la Bible !

Á l’avènement de l’islam, les musulmans appellent d’abord Jérusalem « Beit al-Maqdis » (Maison du Temple). Avant les conquêtes de l’islam, quand le prophète Mahomet gouvernait de Médine, Jérusalem, étant en dehors de l’orbite musulmane, n’avait pour cette nouvelle religion aucune importance politique ou religieuse. Mais, dès sa conquête par Omar, elle entra dans le dar al-Islam (territoire de l’islam).

Les constructions sur le mont du Temple du Dôme du Rocher et de la mosquée al-Aksa furent l’oeuvre de la dynastie illégitime des Omeyyades de Damas. Une lecture de la sainte histoire ferait connaître aux Musulmans, la vraie foi et la vérité historique, sans les manipulations destinées à des ignorants fanatisés par des personnages qui se servent d’Allah au lieu de le servir.

Pourquoi cette volonté de délégitimer la capitale d’Israël ?… Pourquoi cette ténacité à vouloir déposséder Jérusalem de son appartenance juive et de sa singularité divine ? Il nous faut revenir aux sources. Pour toute personne sérieuse, respectant les faits historiques, il va sans dire que non seulement cette ville est la capitale d’Israël de manière indivisible, mais elle est le repère de tous les Juifs dans le monde entier qui prient en direction de Jérusalem. « L’an prochain à Jérusalem ».

Ftouh Souhail

(1) Lorsqu’Israël fut établi à la suite du Plan de Partage de l’ONU adopté le 29 novembre 1947, les États arabes ont rejeté le plan et ont envahi Israël en mai 1948. Après avoir gagné la Guerre d’Indépendance, Israël a maintenu le contrôle sur Jérusalem- Ouest, alors que la Jordanie prenait le contrôle de Jérusalem-Est, comprenant les lieux historiquement juifs de la Vieille ville

(2) En juin 1980, la Knesset vote la loi fondamentale régissant le statut de Jérusalem, capitale de l’État d’Israël. La loi mentionne les droits et les devoirs d’Israël concernant Jérusalem. Cette loi était en fait une réponse au désir irrationnel de partager la capitale.

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