Les palestiniens et les arabes font continuellement la guerre à Israël. Ils se croient autorisés aujourd’hui à déclarer la guerre à Israël sur plusieurs fronts. Dans le cadre des manifestations de la Nakba, des milliers de Palestiniens, Libanais et de Jordaniens se sont massés dimanche aux frontières d’Israël pour revendiquer leur  »droit au retour ».
A la suite des infiltrations de Palestiniens en Israël et des incidents qui se sont produits sur la frontière, la Finul postée à la frontière libanaise a lancé dimanche « aux deux parties » un appel au calme afin d’éviter « des victimes supplémentaires ».

De source sécuritaire libanaise, on apprenait dimanche soir que le bilan des victimes des émeutes à Maroun A-Ras se montait à 10 morts et plus de 100 blessés. Au moins 10 manifestants palestiniens ont été tués par des tirs près de la frontière israélo-libanaise. Un dernier bilan fourni par les sources de sécurité libanaises. 100 personnes auraient également été blessées au cours d’une fusillade dans le village frontalier de Maroun al-Ras. Selon Tsahal, les tirs provenaient de l’armée libanaise.

Le porte-parole de Tsahal a démenti les informations selon lesquelles les victimes des émeutes de Maroun-A-Ras au Liban, ont été tuées par des balles israéliennes. Il a estimé que les manifestants ont été abattus par l’armée libanaise.

Le chef de la diplomatie syrienne Wallid el-Mouallem, a vivement critiqué dimanche « l’action criminelle » d’Israël à la frontière, qui a fait 5 morts parmi les Syriens d’origine palestinienne, qui se sont infiltrés à Madj-El-Chams.

(Le responsable syrien n’a pas dit un mot sur les Trois personnes qui ont été tuées aujourd’hui par des tireurs embusqués dans la ville syrienne de Tall Kalakh, alors qu’elles quittaient une mosquée où des habitants tenaient un sit-in.)

Tsahal a autorisé l’entrée en Israël d’ambulances du Croissant rouge afin d’évacuer des blessés. Le bilan des victimes syriennes est revu à la baisse .Toutes les personnes qui se sont infiltrées dans la journée de dimanche ont réintégré la Syrie. Le bilan : 13 Israéliens blessés, dont 10 soldats, pour la plupart, légèrement et plusieurs arrestations de manifestants.

Un soldat de Tsahal blessé à la tête par des jets de pierre à Madj-El-Shams est évacué par hélicoptère à l’hôpital Zief de Safed.

Les forces de l’Unifil (la force de l’ONU stationnée au Liban) ont repoussé plusieurs centaines de manifestants qui s’approchaient de la frontière libano-israélienne.
Des négociations se déroulent actuellement entre Tsahal et les autorités syriennes, sous la médiation de notables druzes du village de Madj-El-Shams, afin d’arriver à un compromis pour l’expulsion des centaines de « réfugiés » palestiniens qui se sont infiltrés dimanche sur le Golan. Des forces de Tsahal et de la police ratissent le village druze de Madj-El-Shams pour vérifier qu’il n’y a pas de clandestins.

Des émeutes ont éclaté à proximité des villages arabes d’Ikrit et de Biramqui. Des dizaines d’Arabes israéliens ont tenté de bloquer des routes. Les forces de police ont arrêté six protestataires. On ne signale aucun blessé. Par contre quatre gardes-frontières ont été légèrement blessés dimanche lors d’affrontements avec des manifestants arabes à Jérusalem-Est. 36 manifestants ont été interpellés.

Selon Mada, la Croix rouge israélienne, entre 10 et 20 habitants du village druze de Majdal Al Shams dans le Golan auraient été blessés par des tirs. Parmi eux, 3 Israéliens auraient été blessés légèrement. Selon la chaîne Al Arabiya, il y aurait 4 morts, mais on ne sait pas encore de quel côté de la frontière.

Des centaines de policiers israéliens ont été envoyés en renfort pour aider l’armée à faire revenir le calme à Majdal Al Shams dans le Golan où quatre Syriens ont été tués. Par ailleurs, un journaliste de la chaîne Al Manar qui assure la propagande du Hezbollah a traversé la frontière entre la Syrie et Israël.

Depuis le matin, une trentaine de Syriens se sont approchés de la frontière entre leur pays et Israël aux environs du village de Majdal Al Shams au Golan. Ils avaient l’intention d’endommager la barrière séparant les deux pays. Tsahal a déployé des soldats qui sont restés en état d’alerte pour éviter que les manifestants ne franchissent la frontière.

« Les incidents qui se produisent actuellement sur la frontière syrienne et libanaise sont le résultat d’une provocation iranienne », a déclaré dimanche le porte-parole de Tsahal, le général Yoav Mordekhaï.

Selon des sources palestiniennes, au moins 45 Palestiniens ont été blessés dans la Bande de Gaza par des tirs de l’armée israélienne lors d’une marche en direction du terminal frontalier d’Erez.

Selon des sources militaires, des soldats de Tsahal ont tiré sur des Gazaouites qui s’approchaient de la barrière séparant la Bande de Gaza d’Israël à proximité du point de passage d’Erez. Par ailleurs, un Palestinien qui tentait de poser une charge explosive près du kibboutz de Nahal Oz a été blessé par des tirs. Selon la radio israélienne Reshet Bet, des milliers de Palestiniens ont manifesté ce dimanche au point de passage de Rafiah à la frontière entre la Bande de Gaza et l’Egypte. Tsahal a disposé des soldats tout le long de la frontière et est en état d’alerte.

Des centaines de Palestiniens sont massés au barrage de Kalandiya en Samarie pour marquer le jour de la Nakba. Ils ont fait face aux soldats de Tsahal, Il n’y a ni blessé ni arrestation.

A Issawaiya (Jérusalem-est), au cours des affrontements entre Arabes et forces de l’ordre, un policier a été légèrement blessé par des jets de pierres et trois personnes arrêtées. A l’hôpital Hadassa du mont Scopus à Jérusalem, trois cocktails Molotov ont été jetés contre une porte située à l’arrière du bâtiment, ils ont explosé sans faire de victimes. En Judée-Samarie des Palestiniens ont brûlé des pneus et jeté des pierres sur des soldats de Tsahal à Bir-Zeit, Anata, Beit Omar et Al Aroub.

Un officier de Tsahal a été légèrement blessé par un jet de pierre lancé par un Palestinien à Hébron. Le jeune israélien a reçu les premiers soins médicaux sur les lieux mêmes avant d’être évacué vers un hôpital à Jérusalem pour des soins supplémentaires.
Au moins six personnes ont été blessées lors d’une intervention policière pour empêcher 500 manifestants de se rendre à la frontière avec Israël pour marquer la Nakba.

Les manifestants, dont quelque 200 étudiants, ont été interceptés à quelques kilomètres du passage du Pont Allenby, sur le Jourdain, qui marque la frontière avec Israël. Ils se sont dirigés vers la ville de Karameh, proche du point de passage, où ils ont manifesté et des heurts se sont produits avec la police anti-émeute. « Le peuple veut libérer la Palestine. Nous sommes prêts à mourir pour Jérusalem, le droit du retour est sacré », avaient scandé auparavant les étudiants rassemblés à la mosquée el-Kalouti près de l’ambassade d’Israël à Amman.

Le ministre de la Sécurité intérieure Itshak Aharonovitch a effectué aujourd’hui un tour des « points de friction » de Jérusalem et des environs en ce jour de la Nakba. Escorté par les chefs de la police, il vérifie le bon déroulement des opérations de maintien de l’ordre.
Suite aux événements de dimanche dans plusieurs points de friction : à Jérusalem-Est, sur le Golan, à la frontière libanaise et de la Bande de Gaza, le Premier ministre Binyamin Netanyahu a fait pour quelques minutes un point de presse.

Réagissant aux événements de la journée de la Nakba, le Premier ministre Binyamin Netanyahu a déclaré qu’il avait donné l’ordre à Tsahal « d’œuvrer avec retenue mais avec détermination ». Nous sommes déterminés à défendre nos frontières et la souveraineté de notre pays, a-t-il ajouté, en dénonçant « ceux qui souhaitent voir Israël disparaître de la carte ».

Le chef d’état-major de Tsahal, Benny Gantz, a convoqué une réunion extraordinaire pour faire un point de la situation suite aux émeutes qui ont éclaté dans tout le pays pour commémorer la Nakba. Il a mis en garde l’ensemble de la population israélienne et a ordonné aux forces de l’ordre et de sécurité de se préparer à tout scénario. Le Commandement de la région Nord a également été enjoint de réparer les dommages causés à la clôture marquant la frontière Nord, violée par des infiltrés.

Ftouh Souhail

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