Les Israéliens viennent d’infliger une claque magistrale au régime iranien.

 

Israël a proposé ce dimanche, 6 aout 2017, d’accorder l’asile à une blogueuse iranienne basée en Turquie et qui risque d’être expulsée vers son pays d’origine en raison de sa collaboration avec un site d’information israélien. Cette blogeuse contribue régulièrement à l’édition perse du Times of Israël.

 

Neda Amin, 32 ans, a fait appel aux Nations unies en Turquie pour la protéger, soulignant que l’ONU lui a précédemment accordée le statut de réfugié en 2015. L’ONG Watch de l’ONU a lancé une pétition au nom d’Amin,en précisant qu’elle « serait en grave danger si elle est expulsée vers l’Iran ».

 

Un appel a été lancé par plusieurs journalistes israéliens afin qu’on visa spécial lui soit octroyé par les autorités de Jérusalem, appel qui a été entendu par Aryeh Deri, ministre israélien de l’Intérieur.

 

« Il s’agit d’une journaliste dont la vie est en grand danger », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Compte tenu des circonstances humanitaires, j’ai autorisé son entrée sans délais », a-t-il ajouté.

 

Amin aura donc l’asile à Jérusalem car aucun autre pays n’a accepté de l’accueillir, et elle risquait d’être  renvoyée en Iran. Elle va désormais vivre en Israël – au moins le temps qu’elle puisse se stabiliser et se reconstruire une vie.

 

 

Amin qui a quitté l’Iran pour la Turquie en 2014 a fait appel aux organisations de défense des droits de l’Homme et à d’autres personnes pour intervenir en son nom, en demandant qu’un pays soit trouvé où elle pourra être en sécurité.

 

 

Une humiliation pour un régime qui réprime les journalistes  

 

 

L’Iran est en 169e position dans le classement mondial de la liberté de la presse en 2016. Il est l’un des pays les plus répressifs au monde concernant la liberté d’information.

 

Le président iranien, qui a prêté serment ce samedi devant le Parlement, promet la liberté d’expression et de la presse. Non seulement cette promesse n’est pas tenue, mais les pratiques des systèmes judiciaire et pénitentiaire en Iran sont scandaleuses.

 

De nombreux journalistes, caricaturistes, et autres militants pour la liberté d’expression ont été arrêtés en Iran tels que Hadi Heidari (caricaturiste et directeur du site « Persian cartoon », condamné à un an de prison ferme), Solmaz Ikder (journaliste et collaboratrice pour divers médias, condamnée à trois ans de prison ferme), ou encore Kaivan Karimi (jeune documentariste condamné à six ans de prison ferme et 223 coups de fouet).

 

 

 

Un grand nombre d’entre eux sont condamnés à plusieurs années de prison ferme voire même torturés. Au sein des prisons iraniennes certains condamnés sont malades et privés de soins, notamment les journalistes qui sont également battus, placés à l’isolement voir même accusés d’espionnage ou bien de crime contre la sécurité nationale.

 

En règle générale, chaque critique émise contre la politique du pays ou bien de ses dirigeants est lourdement sanctionnée. L’Iran serait l’une des plus grandes prisons du monde pour les journalistes et les net-citoyens, selon le classement des Reporters Sans Frontières (RSF). La loi sur la presse en Iran contraint les journalistes à porter la propagande du régime.

 

Souhail Ftouh

 

 

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