Un fleuriste juif new-yorkais inconnu à ce jour a dévoilé ses correspondances. Il correspondait avec plusieurs dirigeants arabes et personnalités politiques comme le colonel Kadhafi, Yasser Arafat ou encore Hosni Moubarak.

L’histoire, rapportée par le New York Post le 7 novembre 2011 , est pour le moins surprenante.

Ce fleuriste juif new-yorkais échangeait des lettres avec le colonel Kadhafi depuis 1969. Louis Schlamowitz, maintenant retraité, est déçu de ne pas avoir pu dire adieu à son correspondant, devenu son ami.

Cela faisait plus de 50 ans que Louis Schlamowitz entretenait une correspondance avec Kadhafi. Lors de ces échanges de lettres, le fleuriste défendait la cause des Juifs, et notamment le statut de l’Etat d’Israël. Cette amitié de longue date est née suite au coup d’Etat de 1969 en Libye.

Ainsi débute une correspondance hors du commun entre deux hommes qu’a priori tout sépare. “Nous avons continué à nous écrire”, raconte Schlamowitz au New York Post. Une carte de voeux à chaque Noël, bien sûr. Puis le fleuriste ose solliciter son nouvel ami sur des sujets beaucoup plus sensibles. “Je lui ai écrit, par exemple, que l’État d’Israël ne disparaîtrait jamais, parce que c’était la patrie du peuple juif.”

Schlamowitz décide d’adresser son soutien au colonel Kadhafi et de le féliciter pour son opération réussie. Quelques semaines plus tard, le fleuriste a reçu une lettre de remerciement et un autographe du nouveau Guide libyen.

Cette correspondance a tout de même été suspendue de 1988 à 2011. En cause : l’attentat de Lockerbie, que Schlamowitz qualifie de « crime contre l’humanité ». Kadhafi n’était pas le seul correspondant du fleuriste, celui-ci collectionne les lettres de plusieurs personnalités politiques comme Richard Nixon, Yasser Arafat ou encore Hosni Moubarak. Sa collection serait composée de quelques 600 lettres. Ses 600 manuscrits doivent avoir une belle valeur à ses yeux !!

.La CIA, entre-temps, a fait quelques incursions à son domicile

Au FBI et à la CIA, qui cherchent en vain depuis toutes ces années à comprendre la portée des 6 000 lettres et autographes collectionnés par le passionné, le fleuriste de Brooklyn répond : “Je ne fais pas de politique. Ce n’est qu’un passe-temps.” On serait curieux de connaître les derniers conseils prodigués à Bachar el-Assad…

Ftouh Souhail

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