Cette semaine on célèbre le 16ème anniversaire de la disparition d’Yitzhak Rabin.

Plusieurs pacifistes se sont réunis place Itzhak Rabin pour saluer la mémoire du Premier ministre assassiné au même endroit il y a 16 ans, le 4 novembre 1995 par Yigal Amir, le fanatique qui éclaboussa de sang le futur d’Israël.

Le 4 novembre 2011, soit il y a 16 ans exactement, Rabin était assassiné à Tel-Aviv.

Dès son retour de Chypre, le président israélien Shimon Pérès a rejoint les enfants, et proches de l’ex-Premier ministre Yitzhak Rabin au monument érigé sur le lieu de son assassinat, à l’occasion du 16e anniversaire de sa mort. « Il y a 16 ans, le sang de l’un des plus grands de la nation juive a été répandu », a déclaré le président. « Pour nous, c’est comme si cela était arrivé hier », a-t-il ajouté.

Yitzhak Rabin naît à Jérusalem sous le mandat britannique, mais il grandit à Tel Aviv à partir de l’âge d’un an. Il suit son principal cursus scolaire dans un lycée agricole jusqu’en 1940 et se destine à devenir ingénieur agricole spécialisé dans l’irrigation. En 1941, il rejoint la section Palmach de la Haganah.

Le colonel Rabin devient, en 1948, le plus jeune officier du Palmach. Le 1er janvier 1964, promu entre-temps au grade de général, il est nommé chef d’état-major de Tsahal, trois ans avant la guerre des Six-Jours (juin 1967). Avec Moshe Dayan, alors ministre de la Défense, il mène la plus fulgurante opération militaire jamais lancée dans la région, faisant de lui un héros national. L’Égypte perd le Sinaï et la bande de Gaza, le plateau du Golan est enlevé à la Syrie afin de mettre fin à ses tirs contre le nord d’Israël et la Jordanie abandonne l’ensemble de la Judée-Samarie et la partie orientale de Jérusalem.

Rabin est l’un des artisans de la libération de la Vieille Ville de Jérusalem. C’est en partie grâce à lui qu’aujourd’hui le Kotel (Mur des Lamentations, plus important lieu saint du Judaïsme) est accessible aux Juifs du monde entier. De 1948 à 1967, les Jordaniens interdisaient tout accès aux Juifs à la partie la plus sacrée de Jérusalem.

Rabin envoie à Oslo Shimon Pérès (son ministre des Affaires Etrangères) négocier secrètement avec une délégation palestinienne envoyée par Arafat (qui lui-même était en exil à Tunis). A la fin de l’été 1993, Rabin et Pérès présentent à la presse le premier accord israélo-palestinien : il ne s’agit pas d’un accord de paix mais d’un préalable aux négociations. Pour la première fois, Israël reconnaît l’existence d’un peuple palestinien et en Arafat son dirigeant. Arafat pour sa part reconnaît à Israël le droit d’exister et renonce, officiellement, à la violence (il fera voter, en présence de Bill Clinton, par l’OLP la suppression des articles appelant à la destruction d’Israël). La poignée de main entre Arafat et Rabin (forcée par Clinton) est devenue aujourd’hui une photo historique.

Le 4 novembre 2011, les palestiniens célébraient les 16 ans de la mort de Fathi al-Shiqaqi, le créateur du Jihad Islamique. Ce terroriste est mort le même jour qu’Ytzhak Rabbin. Une coïncidence troublante entre l’homme de paix juif et le terroriste arabe.

Ftouh Souhail
Ici, une femme se recueille sur le mémorial en hommage à ce chef d’Etat et homme de paix israélien.

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