L’ancien Premier ministre israélien Menahem Begin est décédé il y a 27 ans, le 9 mars 1992. Il était un symbole de l’indépendance de d’Israël en même temps qu’un dirigeant respecté.  Aujourd’hui on se rappelle du militantisme de cet homme courageux qui a consacré sa vie au service de la libération de la patrie juive du joug colonial.

27 ans après sa mort, Menahem Begin, premier chef de gouvernement de droite en Israël (1977-1983), demeure une solide référence dans le paysage national. La plupart des Israéliens lui font, encore aujourd’hui, crédit de l’action menée pendant sa mandature. Et, à travers elle, de l’héritage politique, mais aussi sociétal qu’il a laissé derrière lui, au terme d’une longue et riche carrière. Il aura été un des membres fondateurs de la résistance juive dans son combat pour la libération de son pays.

Grande figure de la lutte nationale en Israël, à la fois grand et humble, Menahem Begin a consacré sa vie à contribuer à rendre la grandeur pour l’Etat Juif. Une figure de proue singulière, charismatique et incontournable. Au même titre que David Ben Gourion, le père fondateur de l’Etat juif en mai 1948, ou Golda Meir, la dirigeante emblématique du Mapaï, l’ancêtre du Parti travailliste.

Une vie et un combat de ce révolutionnaire patriote

Né en 1913 à Brest-Litovsk, il entre au Beitar en 1930 après avoir rencontré Zeev Jabotinsky, son maître à penser. Devenu le chef du mouvement en Pologne, il est arrêté en 1940 par les autorités soviétiques et envoyé dans un camp de travail dont il est libéré en 1941.

Un an plus tard, il fait son Aliyah et apprend que sa famille a été tuée par les nazis, son père ayant chanté la Hatikva avant d’être assassiné.

Jusqu à 1948, il a était actif dans les rangs de l’Irgoun, l’organisation militaire clandestine juive engagée dans une lutte sans merci avec la puissance britannique en Palestine mandataire. Nommé à la tête de l’Irgoun, il lance en 1944 la « révolte » contre les autorités britanniques malgré l’opposition d’une partie des leaders sionistes.

Fidèle aux préceptes du sionisme nationaliste, dit « révisionniste », Menahem Begin y prôna avec zèle l’usage de la force. Quitte à vivre dans la clandestinité, à voir sa tête mise à prix et à être désavoué par Ben Gourion lui-même. Sa devise : « Deux yeux pour un œil, une mâchoire pour une dent ».

En 1948, il sort de la clandestinité et fonde le parti Hérout qui sera dans l’opposition jusqu’en 1977, quand le Likoud dirigé par Begin réussit à former une coalition gouvernementale.

Premier ministre jusqu’en 1983, Menahem Begin, restera dans l’histoire pour avoir signé l’accord de paix avec l’Egypte en 1979, ce qui lui vaudra un prix Nobel et pour la destruction de la centrale nucléaire irakienne en 1981.

Cet idéologue, un des grands orateur de la politique israélienne, est l’un des chefs de gouvernement israéliens les plus aimés de l’histoire du pays.

Il fut un des chefs historiques de la guerre de libération nationale israélienne. Le parcours et les combats de Menahem Begin mérite beaucoup de respect, lui qui avait toujours porté le peuple juif dans son cœur comme le cœur vibrant de d’Israël, partout où l’ont mené ses combats et l’exil.

Militant de la démocratie, de la légitimité israélienne, de l’Etat de droit, des droits de l’Homme, de la paix avec les arabes et de la justice sociale, Menahem Begin est un des derniers pionniers du Mouvement sioniste.

Humaniste fervent, il défendra des principes de tolérance dans le respect de toutes les religions et de tous les minorités, loin de tous les extrémismes.

Notamment pour les jeunes, il serait important aujourd’hui de mettre en exergue le parcours de ce militant sioniste, un des chefs historiques de la glorieuse guerre de libération nationale en Israël.

Souhail Ftouh

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