Alors que la tension semble retomber quelque peu en Israël après les actes de vandalisme de ces derniers jours, l’ensemble de la classe politique Israélienne a fermement critiqué les adeptes du « prix à payer ». Au concert de condamnations s’est joint le chef du gouvernement.

La condamnation est sans retenue. Les actes de vandalisme de ces derniers jours n’ont pas tardé à faire réagir avec vigueur le gouvernement Israélien.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahu a annoncé, lors de la réunion du Likoud :  »Nous ne laisserons pas les émeutiers attiser une guerre de religion avec nos voisins. Nous ne les laisserons pas profaner des mosquées, nous ne les laisserons attenter ni aux juifs ni aux arabes. Nous les arrêterons, nous les éloignerons et nous les jugerons. Il n’y aura ni remises ni allègements. La loi est la loi. La justice c’est la justice.  ».

C’est en des termes forts que Benyamin Netanyahu a dénoncé l’attitude des jeunes militants adeptes de la politique du prix à payer.

« Il ne s’agit pas d’un crime idéologique il s’agit simplement de criminalité », a-t-il dit. « Il existe des lois dans ce pays il y a un gouvernement dans ce pays, il y a la démocratie dans ce pays. Personne n’est autorisé à enfreindre la loi ».

Netanyahu a dénoncé l’incendie de la mosquée de Kfar Burka, dont les tapis et les sièges ont été partiellement brulés.

Les habitants du village de Kfar Burka, à proximité de Ramallah, dont la mosquée a été la cible d’une tentative d’incendie volontaire, ont accueilli par des jets de pierres les militaires israéliens venus enquêter sur cette affaire.

Les fauteurs de troubles seront désormais jugés par des tribunaux militaires et non plus civils. Benyamin Netanyahu a en revanche rejeté la proposition visant à mettre les émeutiers au même niveau que les terroristes.

Mercredi 14 décembre le chef du gouvernement a adopté les recommandations formulées par Yaakov Neeman et Yitzhak Aharonovitch les ministres de la Justice et de la Sécurité intérieure. A l’unisson du Premier ministre le chef de la diplomatie Israélienne Avigdor Lieberman ont vivement condamné l’attaque de la base militaire d’Efraïm. « De tels actes causent des dommages énormes à la société israélienne », ont-ils déclaré.

Le président de l’Etat, Shimon Pérès, a reçu hier, les responsables des localités juives de Judée-Samarie et les directeurs des préparations militaires avec, pour toile de fond, les dernièrs incidents qui ont émaillé la Judée-Samarie. Les responsables ont condamné la violence des extrémistes juifs, mais ont demandé l’aide du président pour mettre un terme « à l’incitation à la haine contre les habitants juifs de Judée-Samarie ». Le chef de l’Etat a déclaré que « la mission stratégique la plus importante d’Israël est de préserver l’unité nationale », ajoutant que « la violence est inacceptable ».

Une très large partie des leaders religieux du pays se sont joints aux condamnations. Une délégation de rabbins conduite par le Grand Rabbin Sépharade d’Israël, le Rav Shlomo Amar, s’est rendue sur les lieux des heurts. Pour rappeler que « la Torah est opposée à la violence »

Netanyahu a indiqué aussi lors d’une réunion du Likoud qu’il ne laissera aucun Israélien  »porter atteinte à nos soldats, nos policiers ou nos hommes ».  »Celui qui osera le faire le paiera très cher », s’est-il engagé.  »Nous ne laisserons pas un petit groupuscule entacher la réputation des habitants de Judée-Samarie », a-t-il ajouté.

Reçu en audience, jeudi par Shimon Pérès, le président des localités juives de Judée-Samarie, Danny Messica a fermement condamné les agressions de militaires et les intrusions dans des bases de Tsahal par les extrémistes de droite. «  »Lever la main sur un soldat ou un officier de Tsahal ou pénétrer de force dans une base militaire est injustifiable, qu’on soit musulman ou juif, les responsables doivent être traduits en justice et condamnés avec la plus grande sévérité », a déclaré Messica. « Je suis moi-même officier de réserve et si j’avais été en milouim (période annuelle de réserve militaire, ndlr), j’aurais pu être agressé, ce qui démontre bien l’absurdité de la situation », a ajouté Messica.

Politiques militaires religieux tous sont d’accord : la colère de ces militants est contre-productive, et doit être combattue par tous les moyens.

Ftouh Souhail

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