Lors de la cérémonie marquant, ce jeudi, la fin du cours de pilotage de Tsahal, l’avion Herculès, qui avait ramené les otages d’Entebbé en juillet 1976, a effectué un vol spécial dans les cieux du Néguev afin de commémorer cette opération périlleuse de Tsahal.

Le raid d’Entebbe, aussi connu sous le nom Opération Entebbe ou Opération Thunderbolt, s’est déroulé dans la nuit du 3 au 4 juillet 1976, à l’aéroport international d’Entebbe en Ouganda. Il a été appelé opération tonnerre par les forces militaires israéliennes l’ayant planifiée et exécutée, et a été nommé rétroactivement opération Jonathan1 après la mort du colonel Jonathan Netanyahu, le seul soldat israélien , héros, tué au cours du raid, frère du premier ministre actuel.

Le 27 juin 1976, le vol Air France 139, un Airbus A300, venant de Tel-Aviv en Israël et transportant 244 passagers et douze membres d’équipage2, décolla d’Athènes en Grèce, pour rejoindre Paris en France. Peu après le décollage à 12h30, le vol fut détourné par quatre terroristes. Les preneurs d’otages, deux membres du Front populaire de Libération de la Palestine et deux Allemands (Wilfried Böse et Brigitte Kuhlmann) membres de la Fraction armée rouge, aussi connue sous le nom de Bande à Baader, prirent le commandement de l’avion et le détournèrent vers Benghazi en Libye. Là, il resta au sol pendant sept heures pour réapprovisionner en carburant et pour relâcher une femme otage, puis redécolla et arriva à 3h15 à l’aéroport international d’Entebbe en Ouganda.

Le gouvernement d’Israël laissa croire aux preneurs d’otages que pour la première fois de son histoire, Israël acceptait de négocier. En fait, le gouvernement décida plutôt d’entreprendre une action militaire de secours pour libérer les otages restants. Après plusieurs jours passés à réunir des renseignements et à planifier l’opération, trois avions de transport Hercules C-130 de l’armée de l’air israélienne décollèrent secrètement d’Israël et atterrirent à l’aéroport d’Entebbe sans être repérés par le contrôle aérien ougandais.

Suivis par la suite d’un avion contenant des équipements médicaux, qui atterrit à l’Aéroport international Jomo Kenyatta à Nairobi au Kenya. Un autre avion, hébergeant le poste de commandement de l’opération, était parvenu au-dessus de l’aéroport d’Entebbe.

Le raid dura environ une trentaine de minutes et six preneurs d’otages furent tués. Un otage fut tué par les forces israéliennes. Sur 103 otages juifs, trois moururent. Le colonel Jonathan Netanyahu a été le seul militaire israélien tué durant le raid.

Un total de quarante-cinq Ougandais furent tués durant le raid, et les avions de combat ougandais entreposés sur les pistes détruites, il s’agissait de quatre MiG-17 et de sept MiG-214 (ce qui représentait un quart de l’aviation ougandaise5). Les otages furent transportés après les combats en Israël via Nairobi.

Le gouvernement ougandais a plus tard convoqué une session du Conseil de sécurité de l’ONU, afin d’obtenir une condamnation du raid israélien pour violation de sa souveraineté nationale. Le Conseil de sécurité refusa de passer une résolution dans ce sens. À l’adresse du conseil de sécurité, l’ambassadeur israélien Chaim Herzog déclara :

« Nous avons un message simple au Conseil : nous sommes fiers de ce que nous avons fait, parce que cela démontre au monde entier que pour un petit pays, Israël en la circonstance, avec lequel les membres du Conseil de sécurité sont maintenant tous familiers, la dignité, la vie humaine et la liberté constituent les valeurs les plus élevées. Nous sommes fiers, non seulement parce que nous avons sauvé la vie d’une centaine de personnes innocentes – hommes, femmes et enfants – mais aussi parce que la signification de notre acte signifie la liberté humaine. »

Une des raisons du succès du raid a été le fait que le terminal où ont été retenus les otages a été construit par une entreprise israélienne. Les entreprises israéliennes étaient souvent impliquées dans la construction de bâtiments en Afrique durant les années 1960 et 1970. L’entreprise ayant construit le terminal avait toujours les plans, et les a fait parvenir au gouvernement israélien.De plus, plusieurs des otages relâchés ont donné de précieux renseignements sur l’aménagement intérieur des bâtiments, le nombre de preneurs d’otages, l’implication des troupes ougandaises et beaucoup d’autres détails importants.

Durant la semaine précédant le raid, Israël a essayé d’obtenir la libération des otages par diverses voies. Beaucoup de sources indiquent que le gouvernement israélien avait préparé la libération des prisonniers palestiniens en cas d’échec de la solution militaire. Un officier à la retraite, Chaim Bar-Lev, ayant connu pendant longtemps Amin Dada et ayant des relations personnelles fortes avec lui, a essayé de négocier sans succès au téléphone avec celui-ci pour obtenir la libération des otages.

Ftouh Souhail


L’avion Herculès, qui avait ramené les otages d’Entebbé en juillet 1976

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