La Knesset a marqué ce lundi, 12 décembre 2011, la journée de l’agriculture, placée sous le signe de 90 ans de recherche agricole en Israël. Des innovations technologiques et nouvelles sortes de fruits et légumes, de féculents et d’épices étaient exposées pour l’occasion devant l’entrée du Parlement israélien. On pouvait y voir notamment des raisins en forme de chewing-gum, et des pois chiches noirs et verts.

La recherche agricole israélienne a en effet commencé avec l’aventure du sionisme, s’illustrant par des innovations remarquables.

Israel est devenu un État pionnier dans le domaine agricole et ses découvertes sont reconnues dans le monde entier pour leur efficacité et leur performance en particulier dans le domaine de l’écologie, de la gestion des ressources, de l’irrigation, du choix des semences, de l’étude des sols.

Ces prouesses à l’initiative des dirigeants sionistes font, qu’aujourd’hui, près de la moitié de l’eau utilisée dans l’agriculture provient d’eau recyclée, ou qu’Israel a pu devenir un pays exportateur de denrées agricoles, alors qu’au début du 20e siècle le pays peinait à nourrir sa population.

L’État d’Israël est le vecteur d’une grande réussite agricole. Les kibboutsim participent aujourd’hui encore grandement à ces recherches innovantes.

Mikvé-Israël « Espoir d’Israël », est la première école d’agriculture fondée en Terre d’Israël. L’établissement fut créé en 1870 à l’est de Jaffa, aujourd’hui au nord de la zone de juridiction de la ville israélienne de Holon, à l’initiative de Charles Netter, représentant de l’Alliance israélite, afin d’enseigner aux enfants juifs le travail de la terre, et ainsi améliorer la situation des Juifs installés en Terre d’Israël.

Par la fondation de l’école, Netter compte d’une part augmenter la productivité de la population juive dans les territoires juifs, d’autre part exploiter les ressources naturelles du pays, et enfin rendre à la Terre d’Israël son caractère agricole d’antan.

L’école voit défiler des milliers d’élèves, dont bon nombre issus des émeutes sanglantes de Palestine, ou rescapés de la Shoah.Une équipe d’éducateurs est spécialement chargée d’encadrer les enfants d’immigrants dans le but de les insérer. L’école se dote de plusieurs dortoirs. À la fin de leurs études, les élèves sortis des différentes promotions, soit s’installent dans les implantations agricoles du pays, soit intègrent les instituts de recherche en agriculture de l’époque. Plus de 200 élèves, sortis de Mikvé-Israël tombent au combat lors de la Guerre d’Indépendance.

Les kibboutzim (les villages collectivistes) ont servi de leaders dans l’entreprise nationale bien avant la création de l’Etat et notamment dans les domaines de L4agriculture, l’éducation des jeunes et l’aide à l’intégration des nouveaux immigrants.

Entre le début des années trente et la fondation de l’Etat, la population des kibboutzim a augmenté de façon importante. De meme on a enregistré une augmentation de la productivité juive avec des fermes modernes qui ont été fondés sur tout le territoire entre le Néguev et la Galilée et ceux qui existaient ont reçu une modernisation massive.

Fondée en 1921 à Ben Shemen, la première « Station expérimentale agricole » visait non seulement à encourager les meilleures techniques agricoles que les pionniers avaient su développer pour assassinir les marais (plantations d’eucalyptus,…) mais aussi à trouver les meilleures techniques et cultures adaptées aux différents climats du pays. Différents projets furent alors entrepris du Neguev jusqu’à la Galilée.

Sous l’impulsion de Haim Weizmann et d’Arthur Ruppin la « Station de recherche agricole de l’Agence juive pour la Palestine » s’établit entre 1932 et 1951, à Rehovot. L’institut sera ensuite transféré à l’initiative du ministère de l’agriculture à Beit Dagan près de Rishon le Tsion, portant le nom du « Institut Volcani de recherche agricole », du nom d’un de ses directeurs, Binyamin Elezari Volcani, qui le dirigea à partir de 1939, et regroupée au sein de l’Agricultural Research Organization depuis 1971.

Cette terre qui au début du XX° siècle était infestée de moustiques et désertique où habitaient quelques bédouins sous des tentes ou fermes en ruines, brille aujourd’hui par les hautes technologies adaptées à l’agriculture locale. La recherche agricole fait aujourd’hui la fierté des israéliens et celle de tous les juifs. Les juifs qui ont survécu à l’holocauste, étaient en effet déterminés à survivre sur cette terre.

Si D. a accordé à son peuple un pays où coule le lait et le miel, en réalité, cette abondance été liée à leur amour pour la terre. La raison pour laquelle les juifs aménagent le désert par l’avancement de la recherche agricole. Les fermes juives ont ainsi fait l’objet d’évolutions incroyables.

Selon la tradition juive l’homme doit remplir la terre, l’assujettir et dominer la création (Gn 1,28). L’homme doit travailler pour manger le pain à la sueur de son visage (Gn 3,19) et n’accomplira sa vocation qu’à travers ses actes : « Le paresseux ne fait pas lever son gibier, mais l’activité est le plus précieux des biens » (Pr 12,27). Lorsque les arabes auront alors bien travaillé, ils pourront de la même manière se sentir fières de leurs pays.


Ftouh Souhail

Israel: pionnier dans la recherche agricole – Institut de recherche agricole de Rehovot – octobre 1933

Dans un laboratoire de recherche de l’institut agricole de Rehovot – octobre 1933


Laboratoire de recherche agricole de Rehovot: les chercheurs Nehma Bidner et David Lahover – octobre 1933


Le Professeur Rabikovitz de l’institut de recherche agricole de Rehovot – octobre 193
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Vue sur l’institut de recherche agricole de Rehovot et sur les cultures expérimentales dans les champs environnants – octobre 1933


Une des applications contemporaines de la recherche agricole israélienne: l’algoculture au kibbouts Qetura, situé au Nord d’Eilat

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