Agriculture et technologie, deux mots qui, pour bien des gens, ne vont pas nécessairement ensemble. Pourtant, il n’est plus rare de voir dans les champs  en Israël des drones, des robots, des tracteurs dirigés grâce à un GPS et des producteurs munis d’un téléphone intelligent collé à l’oreille ou au bout des doigts.

 

Aujourd’hui en Israël les applications mobiles à l’assaut du monde agricole. Il n’y a pas une semaine où il n’y a pas de développement en haute technologie en agriculture.

 

Israël offre  à ses agriculteurs une multitude d’offres Mobile, 4G, Fixe, VoIP, Internet sur Fibre Optique et messagerie permettant une meilleure couverture et de meilleurs avantages.

 

Le pays offre les meilleurs services aux agriculteurs et des meilleures solutions de télécommunications  comme l’information en temps réel, pyrodésherbeur qui détruit les mauvaises herbes grâce à une flamme, station météo, utilisation de microguêpes parasitoïdes pour contrôler un prédateur dans les champs, l’information ne manque pas.

 

Des tracteurs intelligents de la technologie avancée israélienne

 

 

Imposants et équipés comme des cabines d’avion, des tracteurs qui sillonnent les champs sont de véritables machines intelligentes. Munis de GPS, ils permettent de pratiquer une agriculture précise au centimètre près.

 

«Grâce à cette technologie, on se dirige au bon endroit autant le jour que la nuit», indique

Danny Almot, gérant de la ferme, située au Galilée.

 

«On évite ainsi des passages inutiles, on diminue les risques de compacter trop le sol. L’engrais est épandu là où il faut et à la bonne quantité, les zones de mauvaises herbes sont mieux ciblées. Par conséquent, on applique les pesticides uniquement à ces emplacements. Au final, on préserve l’environnement, on augmente notre rendement et on diminue nos coûts», affirme Almot.

 

Cette technologie de la Start-up miRobot  ( en photo) permet donc de réduire les pesticides. Aujourd’hui les  agriculteurs découvrent des innovations les aidant à faire des choix pour réduire l’utilisation de pesticides.

 

Un tel GPS ne se compare pas du tout à ceux que l’on retrouve dans les voitures. D’abord, il y a le coût d’acquisition, entre 20 000$ et 40 000$. Ces derniers doivent aussi être entièrement programmés pour correspondre aux caractéristiques de l’entreprise.

 

«On entre des données comme la date des semis, les pulvérisations, la température. Il y a aussi toute la caractérisation des champs, etc.», ajoute Almot.

 

Une fois cette tâche complétée, les informations transmises au producteur sont une véritable mine d’or. Elles facilitent tout le travail de gestion de l’entreprise. «Grâce à cela, on est capable d’établir des prévisions, de savoir de quoi aura l’air notre prochaine production et de prendre les décisions qui s’imposent», conclu gérant de la ferme.

 

Des robots à l’étable  et les producteurs sont de leur temps

 

Dans un monde où la demande en produits laitiers croît rapidement, le besoin pour les méthodes et technologies israéliennes est en forte croissance.

 

Shimon rehov, producteur laitier au Golan n’est plus obligé de se lever à 4h30 du matin.   Il ne passe plus 11 heures par jour à s’occuper de ses vaches. Ses journées commencent à 6h et le travail à l’étable ne lui prend plus que quatre heures. Tout cela parce que deux robots viennent lui prêter main-forte. Un a pour tâche de distribuer six fois par jour le fourrage aux animaux, tandis que l’autre a pour fonction de les traire.

 

Le fonctionnement de traite est simple. Attirée par une moulée spéciale, la vache se dirige d’elle-même au robot. Une fois dans l’enclos, le système l’analyse grâce à une puce que l’animal porte au cou. Si tous les paramètres du programme sont respectés, un laser détecte les pis, les désinfecte et le travail commence. La vache, pendant ce temps, se régale. Quand tout est terminé, la porte de l’enclos s’ouvre et une autre vache, qui bien souvent fait la queue, entre à son tour. Tout se fait tout seul et chaque vache a sa routine. Elle boit et mange quand ça lui plaît et se fait traire quand elle veut

 

Cette technologie  de l’entreprise de logiciels Akol a un autre avantage. Elle compile des données qui permettent à l’agriculteur de suivre la santé de ses animaux et cela, même à distance. « De Tel Aviv grâce à mon téléphone, j’étais capable de savoir si une vache avait un problème. » raconte le producteur de 37 ans.

 

Pour l’achat et l’installation de ses deux robots, le jeune fermier estime qu’il a dû débourser 300 milles de dollars. Une somme qu’il considère comme un bon investissement.

 

«Je n’avais plus de main-d’œuvre et j’étais brûlé. C’est un ami producteur qui m’a convaincu que les robots étaient l’avenir. J’étais sceptique au départ parce que je ne suis pas du genre techno, mais il avait raison. Sans cela, j’aurais sûrement lâché le métier.»

 

Le jeune producteur est tellement convaincu de l’efficacité de ce système qu’il prévoit l’achat d’un troisième robot.

 

Akol a signé un partenariat avec Microsoft pour diffuser cette technologie au monde en développement.

 

Israël met tout son savoir-faire aujourd’hui pour concrétiser et appuyer l’agriculture numérique  et pour améliorer la compétitivité et la rentabilité dans tous les secteurs agricoles (productions animales, végétales, économie, gestion, météo, machinerie.)

 

 

 

Souhail Ftouh

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