La Cour d’Appel de Bordeaux a infligé ce vendredi une amende de 1.000 euros contre une militante de la Ligue des droits de l’Homme qui avait apposé un autocollant « boycott apartheid Israël » sur des jus de fruits.

Poursuivie pour incitation à la haine raciale, Sakina Arnaud, 54 ans, devra aussi verser 1 euro de dommages-intérêts à deux parties civiles, la chambre de commerce France-Israël et l’association Avocats sans frontières.

En février dernier, le tribunal correctionnel de Bordeaux avait condamné cette militante de la « cause palestinienne » qui avait été interpellée dans un hypermarché de la banlieue bordelaise alors qu’elle venait d’apposer un autocollant sur une bouteille de jus de fruit provenant d’Israël.

En 2005, elle avait déjà été condamnée à une amende de 300 euros par la cour d’appel de Bordeaux pour des faits similaires.

La Justice estime que Sakina Arnaud n’avait pas été condamnée pour ses opinions politiques mais pour avoir incité la population à un acte discriminatoire et de ce fait condamnable.

L’année derniére, la Cour européenne des droits de l’homme a donné raison aux juridictions françaises dans une autre affaire de boycott des produits israéliens .Les juges de Strasbourg ont débouté l’action d’un ex-maire communiste qui a demandé le boycottage de produits israéliens sur sa commune, et ils ont estimé que sa condamnation était « nécessaire dans une société démocratique », conformément à la Convention européenne des droits de l’homme.

Le maire avait été relaxé en première instance puis condamné en appel à une amende de 1.000 euros pour provocation à la discrimination nationale, raciale et religieuse.

Ftouh Souhail

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