Selon un haut responsable politique, « des progrès considérables ont été faits dans les négociations européennes avec les Palestiniens » concernant leur demande d’adhésion aux nations unies.

La chef de la diplomatie de l’Union européenne Catherine Ashton, qui s’est déjà entretenue ce mercredi 14 septembre 2011 avec Binyamin Netanyahou a décidé de prolonger son séjour en Israël pour poursuivre ses consultations et tenter de trouver une solution de compromis afin de ramener les parties à la table des négociations. Parallèlement, l’émissaire pour le Proche-Orient David Hale et le conseiller spécial du président Barack Obama, Dennis Ross, qui sont revenus mercredi dans la région pour tenter de dissuader les Palestiniens de présenter leur demande, devaient également poursuivre leurs entretiens..

Alors que l’Occident l’implore, Mahmoud Abbas fait montre, du moins extérieurement, de détermination. Le président de l’Autorité palestinienne n’est pas prêt à renoncer à ce qui semble être  »une mesure historique en vue de la création de la Palestine ». La demande d’adhésion de l’Etat palestinien à l’Onu est  »irréversible », a-t-il indiqué mardi soir à l’issue de sa réunion avec les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe au Caire. Il a rappelé que  »126 pays (sur 193) soutiennent la démarche palestinienne à l’Onu ».

Nous sommes donc à la veille d’une intense campagne de propagande qui vise à pousser les opinions et les gouvernements européens à soutenir la demande unilatérale de reconnaissance d’un Etat de Palestine à l’O.N.U. Une campagne appelant à soutenir la demande palestinienne d’être reconnue, en tant qu’Etat, par l’Onu a été inaugurée le 8 septembre 2011 à Ramallah lors d’une cérémonie qui s’est déroulée face aux bureaux de l’Organisation de L’OLP, en présence d’une centaine de personnalité.

La 66ème Assemblée générale des Nations unies s’est ouverte le 13 septembre 2011 à New York. Le Qatar assume la Présidence de l’Assemblée tandis que le Liban décroche la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de septembre. Deux postes de direction donc aux mains de pays arabes. La semaine prochaine, le président palestinien Mahmoud Abbas et le représentant israélien s’exprimeront devant l’auditoire, avant le vote sur l’adhésion de l’Etat palestinien. Benjamin Netanyahou représentera l’Etat juif.

Le Vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, met en garde. Si les Palestiniens décident d’adopter finalement des mesures unilatérales, Israël envisagera de modifier le statut de Jérusalem-Est et des implantations de Judée-Samarie. « Tous les accords seront annulés », prévient M. Ayalon.

Le ministre Youli Edelstein propose aux Palestiniens de  »ne pas commettre la même erreur qu’Israël » qui s’est désengagée unilatéralement de la bande de Gaza, et de ne pas proclamer unilatéralement leur Etat, car  »de telles démarches unilatérales nous éloignent de la paix ». La paix doit passer par le dialogue israélo-palestinien à Jérusalem et Ramallah, a-t-il conclu, le 14 septembre, au micro de Kol Israël.

Les Palestiniens font une « énorme erreur » en refusant d’abandonner leur projet de demande de reconnaissance d’un Etat palestinien à l’ONU, a déclaré le ministre de la Défense passive, Matan Vilnai

Dans un entretien au Süddeutsche Zeitung, le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a estimé le 14 septembre 2011 que ce « serait une faute » si les Palestiniens demandent maintenant la reconnaissance de leur Etat au Conseil de sécurité de l’ONU. F. Frattini a également appelé les Européens à avoir une position commune sur l’Etat palestinien.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban ki-Moon, a refusé de se positionner sur la demande d’adhésion des Palestiniens à l’ONU, prévue le 23 septembre prochain. Ce dernier souhaitant laisser les membres de l’Assemblée générale décider.

Ftouh Souhail

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