Demain, la deuxième « flottille pour Gaza » doit prendre le large depuis les côtes grecques.

Les organisateurs de la seconde flottille, dont le but avoué est de briser le blocus de Gaza, ont annoncé le départ des navires comme prévu. Selon l’un des participants, « des centaines de militants en provenance de 40 pays », sont présents à bord des navires

Israël a averti les journalistes étrangers qui se trouveront à bord des navires de la Flottille pour Gaza qu’ils sont passibles d’une interdiction de 10 ans de territoire israélien ainsi que d’autres sanctions car la Flottille est « une provocation dangereuse » et constitue une « violation de la loi israélienne ».

La « flottille II pour Gaza » semble être nettement moins importante que celle qui s’était dirigée l’an passé vers les côtes israéliennes. D’après Jérusalem, cette réduction drastique serait le résultat de la campagne intensive du ministère des Affaires étrangères auprès de ses homologues européens.

Selon l’ambassadeur israélien à l’ONU, Ron Prosor, le champ d’action de la flottille en partance pour Gaza se réduit. Dans une interview accordée jeudi 23 juin à Kol Israël, Il a formulé l’espoir que son départ soit purement et simplement annulé. Prosor a ajouté qu’il existe un consensus chez les leaders internationaux contre cette flottille. Les Etats-Unis et la Grèce ont déjà émis des avertissements à destination de leurs ressortissants contre toute tentative de briser le blocus naval israélien sur la bande de Gaza.

Les organisateurs de cette seconde flottille ont en effet subi une pression croissante pour annuler leur projet, dénoncé par les Etats-Unis, les Nations Unies et l’Europe comme une provocation inutile. Le projet avait récemment subi une grosse avanie lorsque l’IHH, l’organisation islamiste à l’origine de la première flottille, propriétaire du Mavi Marmara, avait déclaré forfait.

En dehors du bateau américain et du Mavi Marmara qui resteront à quai, six autres bateaux devant participer à la flottille pour Gaza, sont retardés par les autorités grecques. Alors que 1500 militants devaient prendre place à bord de ces embarcations, il semble que sur le terrain, le nombre réel de participants sera de 300 à 500, avec seulement 7 navires voguant vers Gaza. A Jérusalem, on affiche sa satisfaction mais on se dit déterminé à empêcher l’arrivée du convoi naval pro-palestinien.

Le cabinet restreint de sécurité a poursui ce matin ses consultations sur l’accueil à réserver à la flottille pour Gaza. Le cabinet restreint de sécurité israélien s’est prononcé pour une résolution visant à empêcher l’arrivée de la flottille pour Gaza en Israël. Tsahal est chargée, en vertu de ce texte, de  »stopper de façon ferme » la flottille, mais d’éviter les pertes humaines. Parallèlement, Israël va continuer à tenter d’empêcher l’arrivée de la flottille, par les voies diplomatiques.

Israël est parvenu aussi à une entente avec l’Egypte pour que les bateaux de la flottille soient autorisés à décharger leur cargaison à El Arish, dans le Sinaï. Elle sera ensuite contrôlée et acheminée à Gaza via les check-points frontaliers.

Les Etats-Unis ont émis un avertissement à destination de leurs ressortissants, les exhortant à s’abstenir de voyager vers la bande de Gaza par voie maritime et mis en exergue les risques encourus. Le Département d’Etat prévient les Américains qu’ils pourraient s’exposer à une arrestation, à des poursuites et à une expulsion par les autorités israéliennes. « Le gouvernement israélien a annoncé son intention de d’imposer une interdiction de voyage d’une durée de 10 ans vers Israël pour quiconque participerait à une tentative de pénétrer à Gaza par voie maritime », peut-on lire.

La fédération des journalistes étrangers en Israël a demandé au bureau de presse gouvernemental de retirer ses menaces contres les journalistes étrangers qui prendront part à la flottille pour Gaza et risquent une interdiction d’entrée dans le pays durant 10 ans. Elle juge ces menaces illégales.

Ftouh Souhail

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