La communauté Chrétienne à travers le monde a célébré ce weekend , la Fête de Noël, marquant la naissance il y a 2012 années en arrière, du Prophète Jésus Christ.

A Rome, les festivités ont débuté sur la place Saint-Pierre au Vatican, quand plusieurs milliers de fidèles ont assisté à la tombée de la nuit à l’inauguration d’une crèche géante, au son de musettes et de vielles et de cantiques populaires.

Le Pape Benoît XVI a demandé aux 1,1 milliards de Catholiques dans le monde de prier pour qu’« apparaisse un rayon de la bonté de Dieu à tous ceux qui doivent vivre Noël dans la pauvreté, dans la souffrance et dans la condition de migrants ».

Au Proche Orient, à Bethléem plus précisément ou se trouve situé le tombeau de Jésus, Mgr Fouad Twal, 71 ans, la plus haute autorité Catholique romaine dans ce territoire a célébré la messe de minuit en l’église Sainte-Catherine, en présence du président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, et de milliers de fidèles.

À Bethléem, les cars israéliens ont dé-servis les flots de touristes aux portes de l’église de la Nativité .Quelque 50.000 visiteurs sont venus pour le week-end de la Nativité à Bethléem, a précisé à l’AFP la ministre palestinienne du Tourisme Khouloud Daibess.En 2010, la ville avait accueilli près d’1,5 million de touristes et la Terre sainte plus de 3 millions (un chiffre record), selon les statistiques palestiniennes.

Intolérance musulmane oblige, à Bethléem, on ne comptait plus que 13 % de chrétiens en 2010, contre 62 % en 1990 : les habitants chrétiens expulsés ont été remplacés par des Bédouins islamistes de la région de Hébron.

Bethléem et Beit Sahour avec la ville de la nativité au sud et Beit Jala à l’ouest, elles constituent le triangle chrétien de la Judée Samarie .Majoritaires à Bethléem avant la guerre de 1948, les chrétiens ne représentent plus aujourd’hui qu’à peine 15 % de la population.

Le problème, outre la situation de guerre entre Juifs et Palestiniens, ce sont les musulmans eux-mêmes. Leurs frères de sang. La preuve, c’est que les chrétiens de Bethléem partent de plus en plus nombreux à l’étranger quittant leurs villes sous la pressions des musulmans et vont même en Israel , habitée par majoritairement par des Juifs ! Là-bas, au moins, on ne les importune pas.

La mise en place en 1994 de l’Autorité palestinienne, le quasi-État musulman dirigé par Yasser Arafat, fut une catastrophe : des persécutions perpétuelles conduisent au départ des trois quarts de la communauté. Certains d’entre eux trouvent refuge en Israël, les autres en Europe aux États-Unis ou au Canada. Les milices armées du Fatf ont exercés un pouvoir discrétionnaire et arbitraire à l’égard des chrétiens de Bethléem et à Beyt Jala, amenés à émigrer notamment au Chili.

À Dubaï il y a 2000 chrétiens originaires de Gaza. Des réfugiés dont on va jusqu’à ne jamais mentionner l’existence, exactement comme pour les juifs exilés en masse des pays arabes. Qui connaît le nom de Rami Ayyad ? C’était le responsable de l’unique librairie chrétienne de Gaza, liée à l’organisation protestante, « Palestinian Bible Society ». Il a été poignardé à mort. Les frères ont dû l’emporter au cimetière de San Porfirio dans un cortège funèbre sans croix. Sa femme Pauline a écrit une très belle lettre, « à mon doux mari, le martyr Rami Ayyad »

Maronites, coptes, melkites, syriaques, arméniens, assyriens, chaldéens, grecs orthodoxes, éthiopiens catholiques, outre des catholiques et des protestants, il est difficile d’été être un chrétien en Orient La chasse aux chrétiens, se poursuit aussi en Irak et en Egypte avec cette mouvance islamiste radicale.

Les chiffres le confirment, les populations chrétiennes au Moyen Orient ne cessent de diminuer partout. Partout, à l’exception d’Israël, où le nombre de chrétiens n’a cessé de croître ces dernières décennies .L’Etat juif est l’unique de la région dans lequel la population des fidèles du Christ augmente. Israël est le seul pays au Moyen-Orient où la population chrétienne augmente, alors qu’en Judée Samarie sous l’Autorité palestinienne, elle a diminué tragiquement.

Les chrétiens Orientaux considérés, et traités, comme des dhimmis (sous-hommes) par leurs belliqueux voisins musulmans sont aujourd’hui plus vulnérables après les révolutions arabes qui sont quand même quelque part une menace de plus.

L’émergence des salafistes en Egypte a donné lieu, par exemple, à une série de fatwas (décrets islamiques) controversées qui portent principalement sur les Coptes. Un autre dignitaire religieux égyptien, cheikh Mahmoud Amer, a émis une fatwa interdisant aux musulmans de voter pour les candidats coptes ou pour leurs homologues musulmans qui ne prient pas régulièrement .Les chefs musulmans ne se gênent pas aussi pour légaliser dans quelques fatwas la spoliation des coptes en leur piquant leurs terres, leurs maisons, violer leurs filles, tout en leur ordonnant de se taire, sinon ils risqueraient pire encore.

Le patriarche copte d’Alexandrie, Antonios Naguib, a affirmé le 11 octobre 2010 à l’ouverture du synode sur le Moyen-Orient au Vatican, que les conditions de vie des chrétiens résidant dans les Territoires palestiniens étaient « très difficiles et parfois insoutenables ».

La situation des chrétiens en Orient inquiète et même tourmente le Pape. Mais le probléme est toute prise de position de Benoît XVI à l’égard des musulmans peut être suivi de conséquence fâcheuse.

« Toutes les cinq minutes dans le monde, un chrétien est tué à cause de sa foi », a déclaré le sociologue italien, Massimo Introvigne lors de son intervention à la conférence sur le dialogue inter-religieux entre chrétiens, juifs et musulmans, à Gödollö (Budapest), organisée les 2 et 3 juin 2011 par le ministère de l’administration publique et de la justice de Hongrie et le Conseil de l’Union européenne.

D’après Massimo Introvigne, représentant de l’organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) pour la lutte contre l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens, 105.000 chrétiens sont tués chaque année dans le monde au seul motif de la foi qu’ils professent.

« Si ces chiffres ne sont pas hurlés au monde, si ce massacre n’est pas arrêté, si l’on ne reconnaît pas que la persécution des chrétiens est la première urgence mondiale en matière de violence et de discrimination religieuse, alors le dialogue inter-religieux ne produira que de belles conférences mais aucun résultat concret », a-t-il déclaré.

Malgré les nuages qui s’amoncellent sur le sort des chrétiens d’Orient, le monde compte 2,18 milliards de chrétiens, soit un tiers de la population mondiale, formant le premier groupe religieux devant les musulmans, selon une étude publiée cette semaine par le centre de recherche américain Pew sur la religion.

Le nombre des chrétiens a quadruplé en un siècle, à peu près comme celui de la population mondiale, ce qui signifie que la proportion des chrétiens est resté à peu près stable (de 35% à 32% aujourd’hui). En 1910, les deux-tiers des chrétiens vivaient en Europe, aujourd’hui ils ne sont plus que 26% à habiter dans cette région, 37% dans les Amériques, 24% en Afrique sub-saharienne et 13% en Asie-Pacifique.

Ftouh Souhail

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