En réponse au discours prononcé mercredi, le 6 décembre, par le président américain M.Donald Trump où il a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël, la ville sainte a connu ces derniers jours des manifestations violentes de la part des Palestiniens dans le secteur arabe de la capitale. Toutesfois, l’armée israélienne n’est pas tombée dans le piège des provocations.

La porte de Damas – un lieu souvent sensible en termes de mouvements de protestation et de violences – les responsables sécuritaires israéliens ont fait preuve de sang froid malgré les appels répétés à une nouvelle intifada du Hamas.

Les manifestations les plus graves et les plus violentes ont pris place à la frontière avec Gaza où le Hamas a permis à des milliers de Gazaouis de s’approcher de la barrière, et où deux manifestants ont été tués vendredi, ainsi qu’aux points de passage frontaliers permanents entre Israël et les Territoires palestiniens qui entourent Jérusalem.

Le Hamas, bien entendu, fait – de son mieux – pour inciter aux mouvements de protestation en Judée et dans la ville sainte. Et jusqu’à présent sans rencontrer beaucoup de succès heureusement.

Environ 5 000 Palestiniens ont affronté les forces de sécurité israéliennes alors que le chef du groupe terroriste du Hamas, Ismail Haniyeh, a déclaré que le groupe terroriste est prêt à l’escalade des violences.

Samedi, le ministre des Affaires étrangères de l’AP Riyad al-Maliki a lancé un appel sans précédent lors d’une conférence de presse, demandant aux populations arabes de se rendre à Jérusalem pour y soutenir les manifestations.

Les forces israéliennes de sécurité aux abords de la porte de Damas à Jérusalem sont restés vigilants alors que le Hamas a appelé à une « nouvelle Intifada » et à trois « jours de rage ».

« On ne peut faire face à la politique sioniste soutenue par les Etats-Unis qu’en lançant une nouvelle intifada », a déclaré Haniyeh, dans un discours prononcé depuis la bande de Gaza.

« Je dis aujourd’hui que la Palestine est aussi une et unie comme la mer l’est à la rivière. Elle ne peut être divisée en deux états ou deux entités. La Palestine et Jérusalem sont à nous. Nous ne reconnaissons pas la légitimité de l’occupation et l’existence d’Israël sur la terre de Palestine pour qu’elle ait une capitale », a-t-il ajouté.

L’armée bien préparée à un nouveau soulèvement violent palestinien dans les territoires 

Le chef d’état-major de l’armée israélienne Gadi Eizenkot  avait rencontré  des haut-gradés en Judée Samarie ( photo), dans le cadre des appels à la violence terroriste dans la région. Les chefs du Commandement du Centre et du Commandement de Judée et ses six brigades régionales, ainsi que le général de division Yoav Mordechai, chef du COGAT, ont présenté une « évaluation de situation » à Eizenkot durant sa visite, selon l’armée.

L’armée israélienne avait déployé des forces supplémentaires après la décision du président américain  de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.  Des des bataillons supplémentaires étaient envoyés en Judée-Samarie et et d’autres forces se tenaient prêtes à intervenir.

Les protestations sont restées limitées  en dehors, notamment, d’un rassemblement de milliers de personnes qui ont brûlé des drapeaux américain et israélien et chanté « mort à l’Amérique » et « mort à Israël » dans la bande de Gaza.

Israël a aussi ses bataillons militaires et ses troupes en situation de disponibilité à intervenir le long de ses frontières  avec Gaza en vue d’anticiper tout désordre  qui pourrait découler de l’effondrement de la situation.Les  responsables chargées de la sécurité intérieure  savent très bien que la situation pourrait rapidement s’enlaidir.

Une initiative hautement significative de la part des décisionnaires israéliens

Les responsables sécuritaires israéliens ont pris  la décision de ne pas limiter l’accès à la mosquée Al-Aqsa vendredi dernier, alors même que les forces de sécurité se préparaient à des violences dans un contexte d’appel à un « jour de colère » et à une nouvelle intifada. La réponse israélienne aux recrudescences des tensions a souvent été d’empêcher aux jeunes Palestiniens de sexe masculin d’assister aux prières du vendredi à Al-Aqsa. L’armée a choisi de ne pas le faire cette fois-ci.

Tandis que les agitateurs palestiniens ont affirmé qu’Al-Aqsa était en danger, à l’instar du chef du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah, la décision israélienne a signifié que, pour les Palestiniens ordinaires, rien n’avait finalement changé sur le terrain.

Les chefs palestiniens se sont trouvés dans l’incapacité à faire descendre massivement les habitants de Jérusalem-Est dans les rues. Alors que  certains  dirigeants palestiniens ont appelé à la grève générale dans toute la Judée-Samarie et à Jérusalem, un grand nombre ont baissé les rideaux de leurs commerces dans la ville, certaines boutiques situées dans dans la principale artère de Jérusalem-Est sont restées ouvertes, ne vendant pas seulement que des produits alimentaires et autres produits de nécessité mais également des vêtements et des jouets.

Souhail Ftouh

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