Le Bureau du Contre-terrorisme annonce une mise en garde du plus haut degré pour tous les Israéliens se trouvant en Tunisie. Les informations du renseignement font état de l’intention de groupes terroristes d’enlever des Israéliens se trouvant en Tunisie.

Les Israéliens se trouvant en Tunisie sont conseillés de dissimuler leur identité et sont appelés à quitter le pays au plus vite.

Le Centre de la lutte contre le terrorisme, affilié aux services de renseignements israélien, a appelé tous les ressortissants israéliens à quitter le territoire tunisien immédiatement. Le Centre a aussi cité que isaréliens sont susceptibles d’être visés par Al-Qaïda.

Ces mises en garde sont fréquentes, mais à la différence des annonces habituellement publiées, elles mentionnent cette fois-ci la Tunisie d’une façon particulière.

Le risque d’attentat contre les Israéliens s’est accru suite aux récents incidents inhabituels qui se sont produits depuis janvier 2011.

Les autorités Tunisiennes ont déjà décidé l’annulation du pèlerinage de La Ghriba alors que 6000 pèlerins etaient attendus dans L’Ile du Sud, à Djerba.

Une accumulation de menaces affronte aujourd’hui ce pays qui est visé par le Jihad global ou à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Les spécialistes de la lutte contre le terrorisme s’inquiètent de la présence croissante d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et d’une plus grande circulation d’armes sur les frontières avec Libye.

Selon un communiqué publié par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), les révoltes dans les pays arabes sont une victoire d’Al-Qaïda, rapporte le 8 mai 2011 le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE. « Les événements qui secouent le monde arabe ne sont qu’un fruit parmi les fruits que le djihad a récoltés et dans lequel le cheikh (Oussama Ben Laden) a joué un rôle de premier plan », affirme Aqmi dans son message.

Des membres d’Al-Qaïda se trouvent aujourd’hui parmi les réfugiés libyens et il n’est pas encore possible de se faire une idée précise sur leurs futures actions en Tunisie. Ces membres qui combattaient avec les insurgés sont passés en territoire tunisien « pour se faire soigner. »

La psychose terroriste reste latente dans la rue tunisienne, et il ne se passe pas de jour sans qu’on se prépare à des actes terroristes à l’instar de l’attentat de Marrakech.

Celle-ci est justifiée aussi par l’attitude irresponsable du gouvernement tunisien, qui a libéré des dizaines de bande criminelles, quelques jours seulement après la « révolution de jasmin ».

De nombreux prisonniers ont été relâchés, par une loi d’amnistie générale, alors qu’une grande majorité d’entre eux ont participé dans fusillade de Soliman qui concerne des salafistes dangereux impliqués dans des activités terroristes au Maghreb dans le contexte de l’après 11 septembre.

Survenu le 3 janvier 2007, au sud-est de Tunis, le groupe était composé majoritairement de Tunisiens infiltrés de l’Algérie voisine et qui se sont enrôlés sous la bannière du jihad en Irak.

Des observateurs sur place accusent le gouvernement transitoire d’avoir encourager la mouvance islamiste d’Al-Qaïda par la libération de ce groupe alors qu’il aurait lui-même gagné du terrain en absence de stratégie sécuritaire du gouvernement actuel.

Le silence assourdissant des médias tunisiens laisse aussi la population sans informations sur les risques qu’ils encourent alors que la montée de la religiosité et le succès des émissions religieuses ont poussé plusieurs centaines de jeunes Tunisiens de s’enrôler sous la bannière du jihad, notamment après la chute du régime de Ben Ali.

Ftouh Souhail

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