Dans un discours télévisé prononcé à l’occasion de la Journée mondiale Al-Quds (Jérusalem), instituée par l’Ayatollah Khomeiny en 1979, le chef terroriste du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a appelé ce vendredi les « amis » de la Syrie à « calmer la situation » dans ce pays.

Nasrallah, avait déclaré hier à partir du village de Maroun el-Ras, à l’occasion de la Journée de Jérusalem, que « tous ceux qui se disent amis de la Syrie doivent unir leurs efforts pour calmer la situation, car tout autre comportement sera un danger pour toute la région, y compris le Liban ».

Nasrallah a menacé d’embraser la région en cas d’action militaire entreprise contre le régime syrien.

« Tout danger qui menacerait la Syrie, menacerait l’ensemble de la région », a-t-il ajouté. « Nous nous devrons de nous tenir aux côtés de la Syrie », a martelé le secrétaire général du Hezbollah.

Le coordinateur du secrétariat général du 14 Mars (mouvement d’opposition pro-occidental) Farès Souhaid, a dénoncé « les menaces du secrétaire général du Hezbollah adressées aux Libanais qui, selon Hassan Nasrallah, contribuent à entretenir la tension en Syrie ».

Dans une interview au quotidien an-Nahar, publiée ce samedi M. Souhaid qualifié l’intervention de Nasrallah comme  » une tentative de bloquer toute éventuelle initiative arabe dans les dernières 15 minutes de la chute du régime de Damas ».

Au milieu de toute cette fièvre au tour du régime syrien, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a exhorté ce vendredi les pays de la région à « régler leurs problèmes (…) sans l’intervention des Occidentaux ».

Ahmadinejad a appelé le président syrien Bachar al Assad à cesser la violence et à dialoguer avec les opposants à son régime. Interrogé par la chaîne de télévision du Hezbollah, Al Manar, Ahmadinejad a déclaré que la « poursuite des violences sert les intérêts des Sionistes ».

Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a soutenu de sa part ce samedi que la Syrie devait répondre aux « revendications légitimes de son peuple ».

La chute du colonel Kadhafi à Tripoli semble doper les Syriens. D’importantes manifestations sont sorties cette nuit à Homs notamment, avec un nouveau slogan : « Kadhafi tar tar, ija dawrak ya bachar » (Kadhafi s’en envolé, ton tour viendra Bachar).

En revanche l’opposition syrienne peine à s’organiser en conseil représentatif unifié. Des personnalités de l’opposition, réunies à Istanbul pour tenter de former un conseil représentatif du mouvement de contestation, se sont donné un délai de deux semaines pour discuter avec les opposants présents en Syrie de la composition de cette instance. Les opposants syriens se caractérisent par de grandes disparités et un éparpillement, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.


Ftouh Souhail

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