Les autorités russes ont fait part de la visite en Israël, le 16 octobre, du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

Les autorités russes avaient auparavant annoncé que cette rencontre porterait sur l’Iran la Syrie et le Hezbollah.

Israël cherche par tous les moyens, même militairement, à empêcher la croissance de l’influence de l’Iran et le renforcement de sa  branche libanaise, le Hezbollah.

L’accord conclu, en juillet 2017, entre les Etats-Unis et la Russie inquiète Jérusalem car il n’empêche pas l’Iran de s’installer à la frontière nord d’Israël. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait même  annoncé son opposition. Selon Israel, l’accord ancrait les projets iraniens pour mettre en place une présence perturbante à long terme sur la frontière nord d’Israël.

Israel a tenté de convaincre  Moscou  et le président russe Vladimir Poutine d’empêcher une présence militaire iranienne permanente en Syrie. En effet, aucune raison n’empêcherait l’Iran à utiliser le territoire syrien et le Hezbollah pour attaquer et ouvrir un autre front terroriste dans le Golan.

Israël s’inquiète que le Hezbollah et son soutien, l’Iran, ne lancent une guerre contre l’Etat juif depuis le sud de la Syrie. Le mois dernier, des dizaines de milliers de soldats israéliens ont participé au plus grand exercice militaire depuis 1998, qui a simulé pendant 10 jours une guerre contre le Hezbollah.

Israël sous-estime la force du Hezbollah, selon  Hassan Nasrallah

Le chef du groupe terroriste libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui s’exprimait à l’occasion de la fête chiite de l’Ashoura il y’a quelques jours, avait même  mis en garde  les Juifs vivant en Israël, leur conseillant de quitter le pays dès que possible avant une guerre destructrice entre l’Etat juif et son organisation. Le chef du Hezbollah avait dit qu’Israël sous-estime la force de son groupe terroriste et accuse Netanyahu de mener le pays à la destruction.

Il a ajouté que le conflit du Hezbollah n’était pas mené contre le peuple juif mais contre le « gouvernement sioniste d’Israël », semblant offrir à ceux qui ne soutiennent pas l’idéologie politique d’Israël en tant que nation juive l’opportunité de fuir avant que le conflit armé ne commence.

Le chef du groupe terroriste, qui se vante fréquemment de ses forces prêtes pour un autre conflit contre Israël, a affirmé que l’armée israélienne n’avait pas correctement estimé la puissance militaire du Hezbollah.

« Netanyahu et son gouvernement ne savent pas comment la guerre finira s’ils en commencent une, et ils n’ont pas d’information correcte sur ce à quoi s’attendre s’ils devaient s’embarquer dans une guerre folle », a ajouté Nasrallah.

Des responsables israéliens ont prévenu le Hezbollah qu’il serait détruit par Israël s’il se lançait dans une guerre, alors que les tensions se sont intensifiées depuis que le groupe terroriste a établi un bastion dans le sud de Liban et le sud de la Syrie, aux côtés de l’Iran.

Israël a combattu le Hezbollah pour la dernière fois pendant la deuxième guerre du Liban de 2006, et les tensions restent élevées, même si la frontière nord est relativement calme depuis.

Souhail Ftouh

 

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