Le monde sioniste a marqué hier la  »journée d’Herzl’ ‘pour rappeler une nouvelle fois l’ampleur de l’œuvre réalisée par un grand visionnaire ; Theodor (Binyamin Zeev) Herzl (1860-1904).

Herzl est né à Budapest il y a 152 ans, le 2 mai 1860. Il a achevé à Vienne un doctorat en droit, avant de se tourner vers le journalisme et l’écriture. En tant que correspondant à Paris du journal Die Neue Freie Presse, il suit l’Affaire Dreyfus depuis le premier procès.

Cette affaire attire son attention sur l’antisémitisme en Europe et le pousse à conclure que les juifs ont besoin d’un Etat à eux. Il entreprend alors une intense activité politique et diplomatique pour fonder un Etat juif. Il a fondé le Congrès sioniste, puis plusieurs institutions dont la première banque de financement de l’installation en Israël. Il est mort en 1904, sans avoir vu son rêve se réaliser.

Le sionisme est une idéologie politique fondée sur un nationalisme israélien qui a vu le jour bien après la naissance de la tradition religieuse juive, pendant l’émergence au XIXème siècle du nationalisme européen, et avant l’indépendance de l’État d’Israël de 1948.

La détermination de Herzl n’était pas une vision utopique. Lors de ses études viennoises, Theodor Herzl est confronté à l’antisémitisme au sein de la corporation étudiante « Albia », dont il est membre, mais qu’il quitte rapidement. Correspondant en 1894 à Paris du quotidien Neue Freie Presse, il est bouleversé par « l’Affaire Dreyfus », du nom d’un officier juif français révoqué pour espionnage et déporté dans un bagne de Guyane sur la base d’accusations mensongères de la hiérarchie militaire.

C’est alors que mûrit lentement dans son esprit l’idée que les juifs doivent émigrer d’Europe et créer leur propre Etat, idée trouvant son aboutissement deux ans plus tard dans son livre « L’Etat juif », qui devait être un état-modèle, déjà multi-culturel, pour le reste du monde.

En 1897, Herzl réunit à Bâle, avec l’aide de Max Nordau, le premier congrès sioniste. Les assises de l’Organisation sioniste mondiale sont établies et il la présidera jusqu’à sa mort, en 1904.

Le sionisme devait permettre aux juifs de rompre avec la fatalité de l’exil et de la vie minoritaire pour participer à un projet national. L’espérance d’Israël etait résumée dans un simple mot. Ce mot est : « Sionisme ». Juste comme il est écrit : « La joie de toute la terre, est la montagne de Sion… la ville du grand roi ».

Le sionisme est la volonté d’exercer les pouvoirs de la légitimité nationale, dans la perspective de la nation Juive restaurée. Le sioniste a donné un second souffle au peuple juif survivants des camps de concentration et aussi à ceux qui étaient déjà là-bas! Ils ont fertiliser et irriguer la terre d’ISRAEL qui était une terre aride où rien ne poussait, ont créer de nombreux Kibboutz ! Une terre abandonnée qui, grâce à la détermination de ces femmes et de ces hommes, a retrouvé sa luminosité et son calme verdoyant.

Les juifs ont construit leur Etat en partant de rien. Aucun pays au monde ne fut construit aussi rapide avec autant de force, d’énergie et de sublime volonté d’Espoir et de Vie. Le sionisme a mis en valeur la vie commune et la solidarité.

Le pays tel que nous le connaissons aujourd’hui, est accueillant, verdoyant, reboisé, avec ses villes et ses routes, a été bâti de main d’homme, dans des conditions rudes, dans l’insécurité, mais avec une exemplaire détermination et une rare espérance. Les israéliens construisent aujourd’hui des satellites, des systèmes d’irrigation high tech, des industries de pointe, de start-ups

Il apparaît aujourd’hui que l’essor économie centrée sur les activités technologiques, l’innovation, le capital humain et l’accroissement de la prospérité est un élément inhérent aux objectifs majeurs du sionisme.

Des milliers de collégiens israéliens ont participé, ce mercredi, à un cours en ligne spécial sur le visionnaire de l’Etat, Theodor Herzl et son oeuvre. Le cours a démarré par des voeux pré-enregistrés du Premier ministre Netanyahu et du ministre de l’Education Guideon Saar. Il a été suivi une biographie sur l’homme et son activité.

Théodore Herzl disait que, « Toute action humaine a commencé par être un rêve et a fini par devenir un rêve ».

Ftouh Souhail

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