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Après trois jours de voyage le pape François quitte Israël pour Rome à l’issue d’un pèlerinage en Terre Sainte.

Le pape avait consacré l’essentiel de la dernière journée de son voyage en Terre sainte au judaïsme et à Israël.

Comme ses deux prédécesseurs, le pape François avait prié au mur des Lamentations, posant la main sur les pierres et glissant un vœux dans les interstices, sous l’oeil de ses amis, un juif et un musulman, venus d’Argentine. Puis, il avait rencontré de le Président israélien Shimon Pérès et le Premier ministre Benyamin Nétanyahu.

Mais auparavant, une étape imprévue, suscitée, selon la presse, par M. Nétanyahu, l’avait amené au Mémorial pour les victimes d’actes terroristes.

A la demande des Israéliens, le pape s’est aussi rendu sur la tombe de Theodor Herzl, le père du sionisme. Puis, il a rencontré des survivants de la Shoah au mémorial de Yad Vashem.Dans ce lieu, le Pape François a baisé les mains des survivants présents. 
« Ce geste, au-delà du discours a été apprécié », selon un responsable des relations judéo-chrétiennes. 

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Le transport du Pape François et de son entourage a été garanti par El Al Israel Airlines.

El Al a déclaré que le vol a été effectué sur un format spécial, par un Boeing 777 qui a porté le logo du Vatican et dont l’équipage a été spécialement sélectionné (et en surnombre). L’entourage du pape comprend 30 représentants de l’Église et 70 journalistes.El Al transportait déjà jusqu’à présent des milliers de pèlerins chrétiens de partout dans le monde.

David El Maimon, le PDG d’El Al, « est fier d’avoir été choisi pour fournir ses services au pape et sa délégation lors de sa visite historique en Israël, et fournira à la délégation un vol spécial. Nous avons répondu aussi à tous les besoins des pèlerins qui ont accompagné la visite du pape en Israël, y compris des vols spéciaux. »

La paix au centre du pèlerinage

La paix a été au centre du pèlerinage du Pape François en Terre Sainte. Dimanche, à l’issue d’une matinée passée à Bethléem, en Palestine, le Pape a lancé officiellement et publiquement une invitation à Mahmoud Abbas, président de l’Etat de Palestine, et à Shimon Peres, président de l’Etat d’Israël, à venir, chez lui, au Vatican début juin. Les deux hommes ont accueilli favorablement cette invitation et doivent donc se rendre la semaine prochaine à Rome. 

Cette initiative pour parler de la paix et prier ensemble pour la même cause s’inscrit dans une théologie de la paix développée par l’Eglise depuis plusieurs siècles. Elle a connu des évolutions jusqu’à aujourd’hui. Les gestes de paix, les appels, les initiatives sont nombreux. 

La rencontre de prière pour la paix entre le président israélien Shimon Peres, son homologue palestinien Mahmoud Abbas, et le Pape François aura lieu le dimanche 8 juin dans l’après-midi, le jour de la Pentecôte. Le Pape avait lancé cette invitation au 2e jour de son pèlerinage en Terre Sainte, le dimanche 25 mai, lors de la prière du Regina Cœli récitée place de la Mangeoire à Bethléem. Elle avait ensuite été acceptée par les deux présidents.

La rencontre prévue au Vatican entre le pape et les présidents israélien et palestinien le 6 juin ne sera pas une rencontre« pour faire une médiation ou chercher des solutions » au conflit israélo-palestinien, a précisé le pape François lors d’une conférence de presse, tenue lundi 26 mai au soir, dans l’avion qui le ramenait à Rome.

Souhail Ftouh

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