Le blocage du processus de paix israélo-palestinien a été certes longuement évoqué lors du dîner des chefs d’Etat et de gouvernement jeudi soir, plusieurs participants saluant comme « important » le récent discours de Barack Obama, rapportent des sources diplomatiques européennes.

Le communiqué final mentionne spécifiquement ce discours mais, à la demande expresse du Canada, s’abstient de toute référence à un futur Etat palestinien dans les frontières de 1967, comme l’avait évoqué le président américain le 19 mai.

Le Premier ministre canadien Steven Harper a donc réussi à briser le rêve d’unanimité du Président américain. Ce dernier espère en effet que lors du Sommet du G-8 à Deauville, une prise de position commune sur le processus de « paix » israélo-palestinien soit affirmée, et cela bien évidemment selon la formule : « sur les bases des lignes de 1967 ».

Obama était déjà assuré du soutien de plusieurs pays, notamment évidemment de celui de la France. Mais le Canada, pourtant proche allié des Etats-Unis, avait annoncé d’avance « qu’il s’opposerait au fait d’imposer à Israël de négocier sur les bases des lignes qui prévalaient avant la Guerre des Six Jours ».

L’attitude morale et courageuse bien connue du Premier ministre canadien a donc été déterminante.

On lui en est reconnaissant.

Zvi Tenney

0 0 votes
Évaluation de l'article