Le blogueur algérien Merzoug Touati, arrêté pour avoir contacter une personne supposée être un officier israélien à la retraite du nom de Hacène Kaâbia, est torturé  par les services de sécurité. Il subit de la part des geôliers plusieurs coups, des matraquage, une privation de sommeil, de nourriture et  de toilettes.

L homme de 29 ans qui est diplômé en commerce international au chômage, serait accusé, entre autres chefs d’accusation, d’«intelligence avec une force étrangère».

Sur son blog, El Hogra.com il avait publié une vidéo qui le montre en train de s’entretenir avec une personne supposée être un officier israélien à la retraite du nom de Hacène Kaâbia.

Dans l’entretien réalisé en langue arabe via Skype, l’interlocuteur de Merzoug révèle notamment l’existence, jusqu’à l’année 2000, d’un bureau secret israélien à Alger qui ferait office de «semi-ambassade», avant d’être fermé en signe de pression sur l’Etat hébreu.Le blogueur avait diffusé aussi une autre vidéo où il se plaint du mal-vivre en Algérie.

Touati allonge une longue liste de blogueurs algériens arrêtés et poursuivis pour leurs publications sur internet.

 

La torture pratiquée par les agents des services secrets algériens

En Algérie la torture s’abat de façon quasi systématique sur les détenus quel que soit leur âge ou leur sexe. Tous les  moyens de torture sont utilisés contre les détenus.

La torture ici traverse la ligne rouge car les autorités ne reculent pas devant des méthodes aussi brutales que briser le dos des prisonniers, leur arracher les doigts et leur tordre les mains. Des directives les autorisent à appliquer aussi une pression physique et psychologique  sur les détenus.

Les victimes  sont passés à tabac, douchés alternativement à l’eau brûlante et glacée, attachés pendant de longues heures, les mains menottées derrière le dos, à une fenêtre ou une porte ; on les fait aussi asseoir sur des chaises pour les battre avec des bâtons jusqu’à ce qu’ils perdent connaissance ; ces bastonnades visent les endroits sensibles du corps provoquant des blessures qui mettront des années à guérir quand elles engendrent pas des maladies chroniques.

L’Algérie  est pointée du doigt par le Comité des droits de l’homme de l’ONU pour détention arbitraire et torture.

Les techniques de torture en Algérie ont été bien documentées par des groupes de défense des Droits de l’Homme comme Amnesty International. Selon les statistiques, environ 31 prisonniers sont morts sous la torture dans les prisons  algériennes en 2016. Un grand nombre de détenus  meurent pendant les interrogatoires.

L an dernier le journaliste et blogueur Mohamed Tamalt est décédé suite a la torture. Ce ressortissant algéro-britannique avait été incarcéré pour avoir insulté le président algérien Abdelaziz Bouteflika via des vidéos et poèmes diffusés sur Facebook.

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© Souhail Ftouh pour Europe Israël

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