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Dans le cadre de la politique d’apaisement envers l’Iran, le Président des États-Unis d’Amérique donne son feu vert à l’avionneur américain Boeing pour vendre à  Téhéran 100 avions destinés à renouveler la flotte iranienne vieillissante, a annoncé le directeur iranien de l’aviation civile.

 

Ali Abedzadeh, le chef de l’organisation de l’aviation civile d’Iran a dit que l’accord avec Boeing a obtenu l’autorisation du gouvernement américain.

 

 

 

Boeing avait présenté le mois dernier sa demande officielle au Trésor américain pour obtenir l’autorisation finale pour la vente des avions.

 

Avec l’obtention de cette autorisation, l’accord final sera signé entre les deux parties.  Sur un total de 250 avions existant dans le pays, 230 doivent être remplacés a déclaré M. Abedzadeh.

 

Le constructeur aéronautique américain Boeing mène depuis le mois dernier  des négociations avec des compagnies aériennes iraniennes en vue de la vente d’avions commerciaux.

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L’Iran a déjà conclu fin janvier  2016 un protocole d’accord avec l’avionneur européen Airbus ( en photo) pour l’achat de 118 appareils. Airbus attend toujours l’accord de l’OFAC (Bureau américain pour le contrôle des avoirs étrangers) qui dépend du Trésor, car plus de 10% des composants des Airbus sont d’origine américaine.

 

Iran Air avait déjà obtenu d’autres concessions de la part des européens 

 

La compagnie aérienne Iran Air a reçu l’autorisation d’exploiter à nouveau « la plupart » de ses appareils dans le ciel européen, a annoncé  cette semaine la Commission européenne.

 

« Une évaluation technique a été menée à bien en mai 2016, dans le prolongement de ma visite au mois d’avril », a expliqué la commissaire européenne en charge des Transports, Violeta Bulc, dans un communiqué.

 

« A la suite de cette évaluation, je me réjouis de pouvoir annoncer que nous sommes maintenant en mesure d’autoriser la plupart des aéronefs d’Iran Air à voler dans l’espace aérien de l’UE », a-t-elle poursuivi.

 

Iran Air était jusqu’à présent contraint de ne faire voler que ses appareils fabriqués par Airbus dans l’UE. Mais l’accord signé en 2015 sur la fin des sanctions a permis à l’Iran de passer une énorme commande de plus de 100 appareils Airbus et d’ouvrir des discussions avec l’américain Boeing.

 

Avec la politique démissionnaire d’Obama, rien ne va arrêter Téhéran  à obtenir ce quelle veut de Washington  selon les pessimistes parmi lesquels il faut compter, outre Israël, les pays sunnites de la région dont le chef de file est l’Arabie Saoudite.

 

Le  guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré jeudi dernier que Téhéran, par sa « puissance », avait forcé les puissances occidentales à conclure l’accord nucléaire de juillet 2015.

 

Après des années de négociations, l’Iran et les puissances mondiales, sous l’égide des États-Unis, ont conclu un accord, l’année dernière, visant à geler et à pouvoir inspecter le programme nucléaire de l’Iran en échange d’une levée des sanctions.

 

« Les autres parties ont accepté (de reconnaître) l’industrie nucléaire de l’Iran après avoir vu la puissance de l’Iran », démontrée par la capacité de Téhéran à enrichir de l’uranium à 20 %, a déclaré Khamenei lors d’une réunion de l’Assemblée des experts.

 

« L’ennemi qui n’était autrefois pas prêt à accepter l’existence même d’une centrifugeuse en Iran, a été contraint d’accepter ce même fait après avoir pris conscience de la puissance nucléaire du pays », a rapporté Fars News, citant Khamenei. « En fait, les Américains n’ont pas fait cette concession, mais nous l’avons obtenue à la lumière de notre propre puissance ».

 

Prenant la parole au conseil ayant le pouvoir de nommer le prochain chef suprême, Khamenei a averti que les responsables iraniens « doivent être vigilants à propos de la poursuite de la guerre douce de l’Occident contre l’Iran … les ennemis veulent affaiblir le système de l’intérieur », a rapporté Reuters.

 

 

Souhail Ftouh

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