trains

L’Administration civile de l’armée israélienne a révélé la semaine dernière les plans d’un réseau de train rapide dans toute la Judée Samarie. Le réseau permettra de relier toutes les grandes villes palestiniennes avec des centres de population israéliens, la bande de Gaza et les passages frontaliers en Jordanie et en Syrie, et servira à la fois les arabes de gaza et les Israéliens.Mais Gaza refuse de coopérer dans ce projet !

Étant donné que les itinéraires planifiés du réseau s’étendent dans toute la Judée Samarie, y compris dans les zones A et B, qui sont régies par l’Autorité palestinienne, la construction ne peut commencer sans leur coopération, a déclaré un responsable du ministère des transports au Times d’Israël.

Israël veut désenclaver plus d’une trentaine de villes et de localités à travers tout Israël, y compris dans les territoires contestés avec les Palestiniens. Un responsable israélien du ministère de la Défense a indiqué que l’administration militaire israélienne a donné son feu vert à la poursuite d’un projet de construction d’un réseau de 473 km de lignes de chemin de fer qui servirait aux Israéliens comme aux Palestiniens afin de « répondre aux besoins de transports des résidents locaux et d’autres passagers ». Le projet élaboré par le ministère israélien des Transports et l’administration militaire prévoit 11 lignes ferroviaires,  30 gares et des dizaines de ponts et tunnels en raison de la topographie accidentée de la Judée-Samarie (Cisjordanie).

Le futur réseau ferroviaire comprendrait une ligne passant par Jénine, Shrem (Naplouse), Ramallah, Jérusalem, Ma’aleh Adumim, Bethléhem et Hébron. Une autre desservirait le long de la frontière avec la Jordanie, de Eilat à la mer Morte, Jéricho et Beit She’an (au nord-est de Jénine), et de là, partirait vers Haïfa.

Le plan proposé prévoit aussi des trajets plus courts, comme de Shrem à Tulkarem en Judée-Samarie (Cisjordanie), et de Ramallah au Pont Allenby, vers la Jordanie. A l’étude également, une autre ligne qui rendrait possible la liaison de Ramallah à la bande de Gaza à l’aide de trains israéliens.

Les autorités israéliennes ont sollicité à plusieurs reprises la collaboration de l’Autorité palestinienne qui a refusé toute discussion ou coopération sur ce projet.

Les Palestiniens considèrent ce projet comme illégal et contraire au droit international en raison de l’occupation israélienne.
Une position désavouée par un arrêt de la Cour d’appel de Versailles, en date du 22 mars 2013, dans lequel la justice française rappelait un point important du droit international relatif au droit de la guerre à savoir que l’occupation est légale et est reconnue par le droit international, attribuant par conséquent des droits et des devoirs à la puissance étatique administrant des territoires autres que ceux qui lui sont reconnus par la communauté internationale.

La Cour d’appel a motivé son jugement en s’appuyant sur l’article 43 du Règlement sur les lois et les coutumes de la guerre sur terre, annexé à la 4éme Convention de La Haye de 1907 qui précise les droits et obligations en pays occupé. Sur la base de cet article, il a été considéré qu’Israël pouvait et même, devait rétablir une activité publique normale des territoires sous son contrôle, et admis que les mesures d’administration pouvaient concerner toutes les activités généralement exercées par les autorités étatiques (vie sociale, économique et commerciale) (1947 control commission court of criminal appeal).

L’administration israélienne des affaires civiles de Judée-Samarie a décidé de publier ce plan afin que le public puisse présenter ses objections dans un délai de 60 jours.Il faut ici rappeler que les Chemins de Fer (Israel Railways) possèdent un service de trains pratique et bon marché. Ils sont confortables, en général climatisés, et ils sont réguliers et fréquents. Israël est un petit pays et par conséquent il est facile de se déplacer assez vite d’un endroit à l’autre.

Ftouh Souhail

0 0 votes
Évaluation de l'article