Malgré les pressions subies depuis son arrivée à New York lundi et l’éventuel clash diplomatique que peut engendrer sa demande, Mahmoud Abbas est allé au bout de sa démarche. Comme il l’avait annoncé dès le début de l’été, le président palestinien, qui agit dans ce dossier comme président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), représentante des intérêts palestiniens à l’étranger, a déposé une demande unilatérale d’adhésion pleine et entière d’un Etat palestinien à l’Onu.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a transmis vendredi au Conseil de sécurité la requête officielle du président palestinien Mahmoud Abbas pour l’adhésion de la Palestine aux Nations Unies, selon un porte-parole de l’ONU.

Le Conseil de sécurité de l’ONU étudiera la demande officielle d’adhésion des Palestiniens transmise par le président Abbas ce lundi.

Les règlements internes de l’ONU prévoient qu’une demande d’adhésion doit être adressée au secrétaire général qui en informe les membres du Conseil de sécurité et la renvoie à un comité dans lesquels ces pays sont représentés. Ce comité examine alors la demande et présente ses conclusions au Conseil de sécurité au moins 35 jours avant la session annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies, qui s’ouvre habituellement vers la mi-septembre. Seul le Conseil de sécurité est habilité à statuer sur l’entrée à l’ONU d’un Etat, à condition que la candidature obtienne au moins neuf voix, sans veto d’un membre permanent.

En cas ou Le Conseil de sécurité optera pour la reconnaissance d’un Etat palestinien, les Etats-Unis y opposeraient leur veto. Les Palestiniens pourront alors chercher d’autres pistes de reconnaissance. Par ailleurs, le vote pourrait tout aussi bien être reporté pour envisager un compromis et d’autres pourparlers.

Pour Israël il faut l’assurance qu’aucun Etat palestinien n’aura les pleins droits à l’ONU.Iles est indispensable que les Palestiniens ne puissent pas avoir un accès à des organismes internationaux, tels que des Cours de justices, car cela pourrait embarrasser Israël sur divers points.

Au cours des rencontres entre Jérusalem et Washington, Barack Obama a clarifié avec le leader palestinien Mahmoud Abbas les conséquences économiques d’une déclaration unilatérale.

Les américains s’opposent à la proclamation d’un Etat palestinien car il s’agit d’une violation des accords d’Oslo. Le Sénat américain a approuvé à l’unanimité une résolution menaçant de mettre un terme aux financements américains accordés à l’Autorité palestinienne si celle-ci persiste à vouloir faire reconnaître un Etat palestinien par l’ONU en septembre. 89 sénateurs ont approuvé la résolution selon laquelle le Sénat américain s’oppose « à toute tentative d’établir ou de chercher à obtenir la reconnaissance d’un Etat palestinien en dehors de tout accord négocié entre les responsables politiques israéliens et les Palestiniens ».

Le texte était porté par le sénateur démocrate Ben Cardin et le sénateur républicain Susan Collins. La résolution de fin juin 2011 engage également le président Obama à suspendre l’aide accordée à l’Autorité palestinienne à une révision de l’accord de réconciliation inter-palestinien signé au Caire entre le Fatah et les terroristes du Hamas.

Il afut ici rappeler que Mahmoud Abbas n’a plus de la légitimité. Son mandat a expiré en janvier 2009 et il ne contrôle plus l’intégralité de son territoire depuis juin 2007

Un porte-parole du Djihad islamique a soutenu que le discours du président palestinien Mahmoud Abbas à l’ONU hier soir  » présentait un projet qui ne fait pas consensus ». « Nous n’abandonnerons pas un centimètre de terre de la Palestine », a-t-il affirmé.

Ftouh Souhail

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