Les États-Unis craignent que la nouvelle coalition gouvernementale réunissant Shaoul Mofaz et le Premier ministre Binyamin Netanyahu puisse entraîner une attaque contre les installations nucléaires de l’Iran, selon la chaîne 10 de télévision israélienne.

Les USA ne dicteront pas à Israël leur conduite avec l’Iran.  »Si Israël arrive à la conclusion que l’Iran a entamé les derniers préparatifs pour se doter de l’arme atomique, les États-Unis ne lui dicteront pas comment agir », a affirmé le 8 mai dernier le vice-président américain Joe Biden. Evoquant l’agenda d’Israël, il a estimé qu’il y avait encore du temps pour mener une frappe contre les installations nucléaires iraniennes.

En ce qui concerne la menace iranienne, 2012 sera une année cruciale, puisque l’Etat d’Israël estime que des armes nucléaires seront en possession de l’Iran dans un avenir proche.

« Si Israël décidait de frapper les installations nucléaires iraniennes, l’armée israélienne serait prête pour mener à bien la mission,’ a déclaré le chef d’état-major Benny Gantz le 22 avril dernier « En principe, nous sommes prêts à agir, » a déclaré le chef de l’armée au journal israélien Yedioth Ahronoth dans une interview spéciale publiée avant le jour de l’Indépendance.

En cas de raid contre l’Iran, Israël n’avertira les États-Unis que 12 heures auparavant, indique le Sunday Timesle 22 janvier dernier . Selon le journal, Israël a annoncé au chef d’état-major interarmées américain Martin Dempsey, en visite en janvier dernier en Terre Sainte, que les autorités israéliennes ne demanderaient pas l’autorisation de Washington avant d’attaquer l’Iran.

Les israéliens évoquent la possibilité d’une attaque contre les installations nucléaires iraniennes comme celle menée en juin 1981 en Irak contre la centrale atomique d’Osirak, près de Bagdad. Israël dispose de la capacité technologique de frapper les installations nucléaires iraniennes suspectes. L’aviation israélienne a amélioré ses capacités de ravitaillement en vol et l’étendue de son champ d’action ainsi que la précision de ses renseignements et de sa puissance de frappe.

Le chef de la diplomatie israélienne s’est envolé la semaine dernière pour Berlin où il a été reçu par son homologue allemand Guido Wertswelle. A l’ordre du jour de cette visite : les négociations entre les Six et l’Iran sur le nucléaire, les derniers développements au Proche-Orient et le renforcement des relations bilatérales entre les deux pays.

Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, qui a rencontré à Berlin son homologue israélien, a évoqué le dossier iranien, estimant que les sanctions contre Téhéran s’avéraient efficaces et qu’il fallait laisser une chance au dialogue. Il a souligné que  »l’Allemagne ne restera pas de côté si Israël et son droit à l’existence sont remis en question ».

M. Westerwelle a également appelé Israéliens et Palestiniens à  »avancer courageusement » et à relancer le dialogue pour concrétiser la solution à deux États. Selon lui, le temps presse, et cette solution  »garantira la sécurité d’Israël à long terme ».

Ftouh Souhail

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