La France et la Suisse cherchent de nouveaux projets technologiques avec des sociétés israéliennes

 

Bruno Le Maire,  le ministre français de l’Économie et des Finances, a effectué une  visite à l’Institut Weizman de Rehovot, dans le centre d’Israël, le 4 septembre 2017.

 

Le Maire a  souhaité voir des sociétés israéliennes s’installer en France.

 

« Je souhaite que davantage d’entreprises israéliennes qui excellent dans la   « tech » ou les sciences viennent investir et s’installer en France, » a expliqué Le Maire en voyage officiel de 4 jours en Israël à la tête d’une importante délégation composée de représentants de grandes écoles françaises et d’entrepreneurs du high-tech.

 

A l’institut des sciences Weizmann, première étape de son voyage, il  a plaidé pour que « les relations économiques entre Israël et la France [puissent] être encore renforcées ». Le Maire veut amorcer la mue numérique de la France  pour amorcer le virage digital français.

 

Bruno Le Maire (d) ministre de l’Economie discute avec Daniel Zajfman president de l’institut des sciences Weizmann le 4 septembre

 

Envoyé en Israël par Emmanuel Macron, Le Maire cible particulièrement le domaine des « nouvelles technologies où Israël est un des leaders mondiaux».

 

Au mois de juin dernier au salon Vivatech le président français annonçait – en français et en anglais que la France était appelée à devenir « une nation start-up » (1)

 

La France attiré par créativité israélienne

 

Pour devenir une nation start-up il était logique de se rendre dans la start-up nation. D’où la présence de Bruno Le Maire et de Mounir Majhoubi secrétaire d’état au numérique, accompagnés d’entrepreneurs du secteur high-tech et de représentants des grands écoles françaises en Israël pour un voyage officiel de 4 jours, du 4 au 7 septembre.

 

Un voyage qui a débuté dans l’épicentre de la recherche israélienne, l’Institut Weizmann, avec une rencontre avec son président, le physicien Daniel Zajfman.

 

Dans l’attente de la création d’un modèle de développement digital générateur de croissance en France, Le Maire a annoncé vouloir renforcer les relations franco-israéliennes. Il a également appelé de ses vœux la création d’un fonds d’innovation franco-israélien « dirigé par des chercheurs».

 

« Une cinquantaine de filiales d’entreprises françaises sont implantées en Israël, » explique le ministère. Elles emploient « plus de 6 000 personnes dans les principaux secteurs d’activité (énergie, biens de consommation, tourisme, services, infrastructures, santé, transport, télécommunications, électronique ».

 

 

La Suisse  veut créer de nouveaux projets technologiques avec Israël

 

Moshe Kahlon, ministre israélien des Finances, et Ueli Maurer, qui dirige le Département fédéral des finances de la Confédération suisse ont signé, le 4 septembre 2017, un accord à Tel Aviv pour approfondir la coopération des deux pays dans l’industrie des services financiers Cet accord permettra de créer de nouveaux projets technologiques qui bénéficieront aux consommateurs des deux pays.

 

Moshe Kahlon, à gauche, ministre des Finances, et Ueli Maurer, directeur du Département fédéral des finances de la Confédération suisse, le 4 septembre 2017

 

 

 

Dans le cadre de cet accord, Israël et la Suisse travailleront ensemble dans divers domaines. Les deux pays consolideront aussi  la coopération dans le domaine de l’innovation financière pour créer un environnement favorable à la créativité, et renforceront la coopération entre les institutions et les organisations qui formulent les normes internationales dans le domaine des services financiers.

 

Un autre accord, signé permettra de fournir aux entreprises du domaine des technologies financières (Fintech) un  nouveau cadre qui délimite les exigences des régulateurs. L’accord a été signé par l’Autorité suisse de supervision des marchés financiers et la directrice des marchés des capitaux du ministère, Dorit Salinger, et le président de l’Autorité des titres israélienne (ATI), Shmuel Hauser.

 

 

« L’économie suisse est l’une des plus fortes au monde, et le grand intérêt qu’elle montre à l’économie israélienne, à l’industrie de la high-tech et à notre Fintech témoigne de la force d’Israël dans ces domaines », a dit Kahlon.

 

Soulignons enfin que dans le cadre de sa visite, la délégation suisse s’est rendue à l’accélérateur CITI, un centre fondé en 2013 à Tel Aviv pour les start-ups israéliennes spécialisées dans les technologies de la finance.

 

 

Souhail Ftouh

 

(1) Pour donner à la France les moyens de réussir sa mue numérique, Macron promettait la création d’un fonds pour l’innovation de 10 milliards d’euros, et la numérisation de toutes les procédures administratives. Une remise à niveau de la France et une entrée dans l’économie digitale applaudies par les entrepreneurs du monde entier, mais qui pourrait buter sur un certain conservatisme bien français, caractérisé par un gout du risque limité, comme le reconnait Bruno Le Maire.

 

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