Les leaders du mouvement de contestation populaire ont organisé ce samedi soir une manifestation silencieuse à Tel-Aviv contre la vie chère. Le rassemblement est parti du théâtre Habima.

Quelque 6.000 personnes ont participé à la  »marche du silence » qui est passé par la place Rabin à Tel-Aviv, en direction du jardin Charles Clore. Ils ont défilé en silence et aux flambeaux, une manière pour eux de rappeler au gouvernement qu’il doit se soucier non seulement de la sécurité, mais aussi du social, de l’éducation et de la santé. Les militants sociaux ont annulé le grand rassemblement prévu à Jérusalem, à cause de la situation sécuritaire extrêmement tendue dans le Sud.

Les leaders de la contestation sociale ont décidé auparavant que cette manifestation se déroule dans la capitale et non à Tel Aviv. La décision a annulé après la tenue de plusieurs réunions entre les organisations estudiantines, les leaders de la contestation et des organisations de jeunesse. Bar Peled, un des responsables de la contestation a confirmé la décision.

Des centaines de manifestants ont entamé une marche de Or Yehouda à Césarée, ce mardi 16 août 2011, pour protester contre la cherté de la vie. C’est la première fois que Césarée se joint aux manifestations sociales. La police estime à 200 le nombre de manifestants présents. 400, selon les organisateurs. Le Premier ministre possède une maison à Césarée.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a évoqué le mouvement de protestation sociale qui secoue Israël, affirmant que « le but est de réduire les écarts et d’alléger les classes moyennes d’une part, et de protéger l’économie et la stabilité financière d’Israël, d’autre part. » « Les Israéliens ont du mal à joindre les deux bouts et les écarts sociaux se creusent. Nous devons aborder ces questions tout en préservant notre économie », a t-il dit.

Les campeurs du boulevard Rothschild a Tel-Aviv ont presenté un document officiel de 8 pages precisant leurs demandes au gouvernement en place. Ils réclament de nombreuses mesures : construction massive de logements pour offrir des locations à bas prix, hausse du salaire minimum, taxes sur les appartements inoccupés et école gratuite à tout âge.

Déclenché à la mi-juillet contre la hausse effrénée du prix des logements, le mouvement social mobilise surtout les classes moyennes. Il est soutenu par les médias, de nombreux artistes et par l’opposition, bien qu’il refuse toute participation de partis.

Regroupant une quarantaine d’organisations sociales, ce mouvement dénonce la politique de privatisations à outrance menée par les différents gouvernements qui se sont succédé en Israël depuis plusieurs décennies et la dégradation du service public.

Ftouh Souhail

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