Pour la premiére fois, le Premier ministre israélien semble être prêt à reculer devant les chantages de l’Autorité palestinienne et ne pose plus comme condition la reconnaissance palestinienne d’Israël comme État juif.

Selon Ynet, plusieurs hauts responsables israéliens ont vu un document qui détaille la position israélienne quant aux frontières et aux arrangements de sécurité qui n’inclurait pas une demande la reconnaissance d’Israël comme un État juif.

Le Premier ministre de l’État d’Israël s’apprêterait à envoyer une lettre au président de l’AP dans ce sens.

Benyamin Netanyahu a demandé à plusieurs reprises que l’Autorité palestinienne, et en particulier son chef Mahmoud Abbas, la reconnaisse Israël comme l’État du peuple juif comme une condition préalable aux pourparlers de paix.

Dans le document que le Premier ministre israélien a préparé, Israël a seulement fait référence à sa demande de maintenir le contrôle sur la vallée du Jourdain et souligner que tout futur État palestinien devra être démilitarisé.

L’Autorité palestinienne ne recule devant rien pour faire plier Benyamin Netanyahu. Il y’ a quelques jours Mahmoud Abbas a lancé un ultimatum d’un mois à Nétanyahu pour répondre positivement à ses propositions pour un accord de paix, faute de quoi l’Autorité palestinienne se tournera vers les Nations Unies pour obtenir le statut d’État non membre.

Abbas a annoncé, le 8 avril 2012, que l’Autorité palestinienne allait renouveler ses efforts pour gagner la reconnaissance par l’ONU d’un « État palestinien » si elle ne reçoit pas de réponse positive de la part d’Israël à ses positions pour un accord de paix éventuel.

Le chef de l’Autorité palestinienne a déclaré qu’il n’attendrait pas la fin des élections présidentielles américaines, en novembre 2012, avant de présenter une demande auprès des Nations Unies de revoir à la hausse son statut, comme des responsables de l’administration américaine le lui avaient demandé.

« Dans un mois nous y verrons plus clair », aurait déclaré M. Abbas, d’après une source. « Si je ne reçois pas de réponse positive de M. Netanyahu, je vais reprendre le processus de l’ONU et demander à l’Assemblée générale des Nations Unies de nous accorder le statut d’État non-membre. »

Abbas a fait ces déclarations lors d’une réunion avec l’ancien président du parti Meretz, Yossi Beilin, et d’autres hommes impliqués dans la promotion de l’Initiative de Genève, une proposition non-officielle d’accord de paix datant de 2003.

Voyant que leur menace, pour la demande d’adhésion d’un État de Palestine à l’ONU, est efficace les palestiniens vont considérer la renonciation anticipée de Netanyahu à la demande de la reconnaissance d’Israël comme un État juif comme une victoire.

Bien entendu, la position la pire que l’on pourrait imaginer est celle ou le gouvernement de l’Etat d’Israël renonce à la condition de cet État en tant qu’ « État juif ». La déclaration d’indépendance d’Israël parle pourtant d’Etat juif au sens de la résolution 181 de l’ONU.

Depuis sa création, les promoteurs de l’Etat d’Israël et les dirigeants israéliens ouvrent pour reconnaître Israël comme État juif qui représente tous ceux qui dans le monde se reconnaissent ou sont reconnus comme Juifs.

La reconnaissance d’Israël en tant qu’ « État juif » est une condition essentielle dans toute négociation qui doit s’engager et elle est le fondement de toute solution négociée du conflit du Proche-Orient.

Voir le Premier ministre israélien mettre cette condition comme une condition « secondaire » jusqu’à un stade plus avancé dans les négociations risque non seulement de mettre le leadership israélien dans une situation embarrassante à l’intérieur, mais aussi d’envoyer un message de manque de détermination d’assumer l’identité d’Israël comme État juif.

En choisissant de ne pas poser comme condition la reconnaissance palestinienne d’Israël comme État juif, Netanyahu risque d’encourager l’intransigeance palestinienne sur les raisons historiques de la reconstitution du foyer national pour les juifs en Israel alors que les états arabes s’affirment sans complexes comme états musulmans.

Netanyahu oubli peut-être qu’une grande partie de la propagande palestinienne s’est axée autour de la négation même du statut des juifs et la promotion des slogans arabes que les juifs n’ont pas leur place en « Palestine ». Netanyahu risque aussi de permettre bien au palestiniens et qu’au monde arabe de proclamer la victoire dans un nouveau genre d’antisémitisme, un antisémitisme qui réclame l’élimination d’un État créé par les Nations Unies.

En renonçant au caractère juif nous savons ce que cela signifie : les juifs à la mer.

Nous ne nous voudrions pas que le Premier ministre israélien soit chargé de leur faciliter la sale besogne !

Ftouh Souhail

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