Alors que beaucoup de grandes villes dans le monde se sont  hissée au sommet d’un palmarès des villes les plus à risque de connaître une bulle immobilière dans le monde, pendant ce temps  à Tel-Aviv il n’ y’a pas de bulle immobilière  en dépit de la flambée des prix, selon un un nouveau rapport publié par la firme UBS Group AB.

Ce classement annuel réalisé pour l’indice mondial UBS des bulles immobilières signalent Stockholm, Munich, Sydney, Toronto et  Vancouver s’emparaient des premiers rang.   La firme mondiale de services financiers, établie en Suisse, a précisé que le risque de bulle immobilière dans toutes ces villes avait grimpé de façon significative au cours des cinq dernières années et que les prix des habitations y avaient progressé en moyenne de près de 50 % depuis 2011.

La bulle immobilière  se traduit par un écart important et persistant entre le prix des immeubles et la variation de ses déterminants fondamentaux économiques comme les salaires ou le rendement locatif. Cette spéculation immobilière , lorsqu’elle est effectuée à crédit, fait courir des risques aux créanciers comme aux emprunteurs.

 

Même si les prix des maisons  Tel Aviv ont progressé, UBS a estimé que les prix de l’immobilier israélien ont augmenté de 7.51 % en 2016, tandis que la BCI – Banque Centrale d’Israël – avance le chiffre de 6.30 %. Le ministre des Finances, Moshé KAHLON, n’a pas réagit encore à ce rapport.

Pour la firme UBS Group AB bien que les prix de l’immobilier sont élevés en Israël en particulier à Tel Aviv, ces-derniers ne sont pas dus à une bulle financière ou immobilière, mais plutôt à l’augmentation des revenus des ménages, ainsi qu’à un taux directeur bas.

Par ailleurs, elle constate que l’endettement des ménages à connu une augmentation similaire à celle de l’immobilier, soit 7.50 % ; ainsi, l’endettement des ménages représente 73 % des revenus disponibles de ces-derniers, ce qui reste finalement faible.

Le rapport estime qu’il est difficile d’estimer les tendances du marché de l’immobilier, notamment de par l’influence des investisseurs immobiliers sur ce-dernier.

Le salon de l’immobilier qui s’est tenu à Tel Aviv durant l’été 2017, a attiré des Israéliens mais aussi et surtout des touristes désireux d’acquérir une maison en Terre sainte. Ils étaient plusieurs centaines à demander des renseignements sur les nombreux projets en construction à Tel Aviv, Ashdod, Netanya ou Jérusalem mais ils étaient tout aussi nombreux à se plaindre des prix faramineux atteints par l’immobilier en Israël. Selon de nombreux visiteurs qui ont visité le salon, les prix des maisons en Israël ne cessent d’augmenter et atteignent la même échelle que Paris ou New York.

Selon les chiffres publiés par le BCS – Bureau Central des Statistiques les prix de l’immobilier ont connu une augmentation de 0.40 % pour la période juin-juillet 2017 et de 4.40 % pour la période août 2016 – août 2017.

 

Un  projet  sociale permettant aux plus démunis de se constituer un patrimoine.

Jérusalem veut  encourager des politiques visant à augmenter l’offre en matière de logements pour les jeunes couples et les populations à revenus modestes, notamment en agissant sur les collectivités locales afin d’augmenter le nombre de mises en chantier.

Le ministère du Logement a fait savoir, le 18 septembre 2017, qu’il avait entamé la phase d’étude de son futur projet, le  » crédit d’acquéreur » . Ce plan s’adresserait à ceux bénéficiant ou étant éligibles à une allocation logement de la part du gouvernement pour payer leur loyer. L’idée majeure du projet serait de leur permettre de faire l’acquisition de leur appartement grâce au paiement de leur loyer mensuel.

Les termes du projet prévoient également un contrat de location pouvant aller jusqu’à 25 années et au terme desquelles le promoteur procédera à un transfert de propriété aux locataires sans demander de paiement supplémentaire que ceux fait par le biais de l’apport personnel, ainsi que des loyers. Durant la période de location, l’État et le locataire paieront chacun de leur côté le promoteur : l’État l’allocation logement majorée et le locataire son loyer ; les loyers seront d’ailleurs convenus d’avance pour les deux et fixes.

Dans le cas où le locataire souhaiterait cesser sa location avant le terme du contrat, l’État aurait priorité pour l’acquisition du bien immobilier.Ce projet représente une véritable révolution sociale permettant aux plus démunis de se constituer un patrimoine.

Souhail Ftouh 

 

 

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