A cause de la reprise des tirs de roquettes sur le sud d’Israël, les cours ont à nouveau été annulés ce jeudi, dans les écoles de Béersheva, Ashdod, Ashkelon, Gan Yavneh, Kiryat Gat et Kiryat Malachi.

Malgré les violations sporadiques de la trêve, entrée en vigueur dans la nuit de lundi à mardi, quelque 265.000 enfants du sud d’Israël ont pourtant tenté de reprendre ce mercredi le chemin de l’école, après 3 jours de vacances  »forcées ». A Béersheva, dans l’établissement ayant été frappé par une roquette, les enfants sont rentrés en entonnant la chanson  »Celui qui est croyant n’a pas peur », alors que les parents sont encore loin d’être rassurés, mais comprennent la nécessité de reprendre la routine.

Un haut responsable égyptien a indiqué au journal panarabe Al-Hayyat qu’aucune garantie n’a été fournie pour la trêve à Gaza. Il a précisé que les factions palestiniennes et Israël se sont engagés à cesser toute forme de violence, y compris les éliminations ciblées. Et d’ajouter que le protagoniste qui violera l’accord s’exposera à des représailles de l’autre partie.

Les tirs de roquettes en provenance de Gaza se poursuivent malgré le cessez-le feu avec Israël. Ce mercredi 14 mars 2012, un missile Grad, tiré par les terroristes de Gaza, a explosé sur un terrain vague de la ville de Beersheva (200 000 habitants) .Plusieurs personnes auraient été commotionnées.

Une roquette Qassam, tirée par les terroristes palestiniens, s’est abattue sur la bande de Gaza, à proximité de la barrière de sécurité. Une autre roquette Grad explose dans un parking à Netivot, après la déclaration d’une trêve entre Israël et les groupes terroristes palestiniens. Un homme a été légèrement blessé par des éclats d’obus et 20 personnes souffrent depuis d’anxiété. Selon un ambulancier, le bilan de la chute d’un missile Grad sur Netivot tient du miracle car il est tombé dans la cour d’un bâtiment. Huit personnes sont en état de choc.

Les habitants des localités du Néguev occidental se trouvent plongés dans un véritable état de guerre. Roquettes et obus de mortier (depuis la bande anciennement égyptienne devenue palestinienne, bande dite de Gaza, contrôlée par les putschistes du mouvement terroriste Hamas) n’ont pas cessé de tombés sur des zones civiles dans le sud d’Israël. Ces derniers jours, nous avons été témoins d’une dégradation de la situation dans le sud du pays, On ne peut qu’imaginer l’horreur quotidienne vécu en Israël.

La ville de Jérusalem a accueilli ce mercrecdi des enfants d’Ofakim pour une journée de détente dans la capitale afin de leur faire oublier l’angoisse des heures passées dans les abris.

A la suite d’une décision du ministère des Finances et de la Histadrout (centrale syndicale israélienne), l’Etat va indemniser les salariés qui n’ont pas pu travailler du fait de la situation sécuritaire dans le Sud du début de cette semaine. Il s’agit plus précisémment des parents qui n’ont pas aller à leur travail pour s’occuper de leurs enfants qui n’allaient pas en cours du fait des tirs de missiles depuis la Bande de Gaza.

Le général Tal Russo le commandant de la Région sud a indiqué que dans les affrontements des derniers jours, Tsahal n’a pas utilisé toutes les armes en sa possession. Il a également précisé qu’il n’y « pas d’interrupteur qui permet de faire cesser les tirs en provenance de la Bande de Gaza ».

Le général Tal Russo a effectué une tournée mardi au sud d’Israël en compagnie du ministre de la Défense Ehoud Barak.  »C’était un round réussi. Il est vrai que nous nous concentrons sur le (système antimissile) Dôme de fer, mais après tout le Dôme de fer nous offre la possibilité de nous focaliser sur l’aspect offensif, et de travailler efficacement. Nous préparons toutes les options et les scénarios pour la suite », a-t-il affirmé.

Face à la poursuite des tirs de roquettes sur les agglomérations israéliennes par les islamistes de Gaza, en violation de l’accord de cessez-le-feu, jusqu’à maintenant, l’Etat hébreu n’a pas répondu par des représailles efficaces aux tirs provenant de la Bande de Gaza.

Le porte-parole de Tsahal a indiqué que l’armée de l’Air a bombardé hier 2 centres d’activités terroristes au nord de la bande de Gaza, touchant précisément ses objectifs. Ce raid était une riposte au tir d’une roquette sur Netivot mardi soir. Les avions israéliens ont attaqué deux plates-formes terroristes dans le nord de Gaza pendant la nuit de mercredi en représailles aux tirs de roquettes, provoquant même un incendie.

Les Palestiniens ont pour leur part signalé qu’un bâtiment a été beaucoup endommagé par un raid aérien à Gaza-ville. Un incendie s’est déclaré sur place.

Pendant ce temps, Israël a soumis une lettre de plainte au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, concernant l’échec du Conseil de sécurité à se prononcer sur les tirs de roquettes au sud d’Israël.

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Ron Prosor, a accusé l’ONU de ne proclamer aucune condamnation malgré le tir de plus de 250 roquettes sur Israël depuis vendredi. « Les vies d’ 1.000.000 civils israéliens sont paralysées. 200.000 enfants israéliens ne sont pas scolarisés. Pourtant, le Conseil de sécurité n’a prononcé aucune parole de condamnation sur ces attaques. Il y a quelque chose de mauvais dans cette équation », précise la lettre de plainte à l’ONU.

Ftouh Souhail

0 0 votes
Évaluation de l'article