Pour la première fois, depuis la signature du traité de paix de 1979, un pont aérien est mis en place entre l’Egypte et Israel en vue de faire voyager des centaines de pèlerins égyptiens coptes dans des sites historiques de Jérusalem.

Aarsena Air Company, une société égyptienne, a lancé vendredi une liaison arérienne entre la Caire et Tel Aviv. Entre un et deux vols feront la navette tous les jours, sur un avion de 104 places.

Les passagers Coptes devraient passer plusieurs jours à visiter des sites d’intérêt chrétiens à Jérusalem, dans le cadre de la célébration de Pâques le 15 avril.

C’est le premier pèlerinage des coptes d’Egypte en Israël. Il a été rendu possible après la mort du Pape Shenouda III, qui avait interdit les pèlerinages dans l’Etat Juif, malgré la paix entre les deux pays. Le Pape Shenouda III avait interdit les voyages copte vers Jérusalem et avait même déclaré plus d’une fois que : « Les Coptes ne se rendront pas à Jérusalem sauf si c’est pour leurs frères musulmans. » Depuis lors, des dizaines d’églises coptes ont été brûlées ou saccagées en Egypte, et c’est sans parler des nombreux massacres anti-chrétiens.

Les Coptes qui vivent au milieu des musulmans sont d’une part la première communauté égyptienne (d’avant le colonialisme arabe), et d’autre part la première communauté chrétienne organisée. Les Coptes, qui représentent de 6 à 10% des Égyptiens, s’estiment discriminés dans une société en grande majorité musulmane. Ils ont été visés par plusieurs attentats en particulier celui du nouvel an (6 janvier 2010) contre une église à Alexandrie, dans lequel 21 personnes ont été tuées.

Si les Coptes égyptiens de visitent aujourd’hui Jérusalem, c’est parceque Jérusalem touchent aussi cœur des pelerins Coptes. La libération et de la réunification de cette ville a été le symbole d’une ère nouvelle de liberté pour toutes les communautés. Depuis que les israéliens administrent Jérusalem, toutes les religions peuvent y prier en toute liberté. Israël est bien le seul à même de faire rayonner cette veille sainte.

Il suffit de se balader quelques minutes dans les rues de la ville pour constater la diversité. Et contrairement aux idées reçues, ce n’est pas seulement des touristes juifs qui viennent pendant Pessah. Jérusalem accueille toute l’année une population venant du monde entier. L’afflux des touristiques est tres important durant la Semaine sainte pour les Chrétiens, à Jérusalem .Des milliers de touristes chrétiens devraient se joindre aux chrétiens d ‘Israël pour les manifestations commémorant les derniers jours de la vie de Jésus.

Seul État non arabe et non musulman du Proche-Orient, Israël compte aujourd’hui trois cent cinquante mille habitants chrétiens sur 7 millions, alors qu’il n’en recensait en 1951 que trente mille sur 1,5 million : en chiffres absolus, cette population a donc été multipliée plus de onze fois ; en chiffres relatifs, par rapport à une population en très forte croissance, elle est passée approximativement de 3 % à 6 %.

Au cours des vingt premières années qui ont suivi l’indépendance (1948-1968), de nombreux chrétiens israéliens de culture arabe ont émigré. Aujourd’hui, on assiste au contraire à une immigration de Palestiniens chrétiens de Judée Samarie en Israël. Les communautés catholique et orthodoxe ont en outre été renforcées, dans les années 1990, par l’arrivée de nombreux chrétiens de l’ex-URSS autorisés à immigrer en raison de liens familiaux avec des juifs. Le Vatican a signé un concordat avec Israël en 1998 et a créé un évêché catholique de langue hébraïque.

Ftouh Souhail

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