Un axe des pays extrémistes est entrain de se constituer au sein de la Ligue Arabe.

Les représentants de la Tunisie, le Qatar et le Soudan au Caire ont réclamés un boycott arabe contre ce petit pays d’Amérique centrale, le Guatemala.

On se souvient que le Guatemala, quelques jours après la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, avait emboîté le pas à la diplomatie américaine en affichant la même désir vis-à-vis de la ville capitale éternelle du peuple juif.

Mais le Guatemala, s’il gagne ainsi les faveurs du président américain, a pris le risque de se mettre à dos certains pays arabe. La Ligue arabe, qui regroupe 22 États membres, a ainsi appelé au boycott du Guatemala.

Une décision contre la laquelle s’est élevé le ministre des Affaires étrangères marocain Nasser Bourita, qui l’a qualifiée de « boycott de injuste contre un petit pays. »

Nasser Bourita, s’est dit contre la « politique des doubles standards » consistant à « punir les petits pays et non les grands », dans une référence implicite à États Unis.

Dans une allocution devant le Parlement, le ministre marocain s’est dit opposé à appuyer la Ligue Arabe dans sa volonté de boycotter le pays d’Amérique centrale après son appui aux Etats-Unis. Le Maroc et le Guatemala ont par ailleurs renforcé leurs liens diplomatiques.

Le gouvernement marocain s’est opposé à l’idée suggérée par la Tunisie, le Qatar et le Soudan. Ces trois pays arabe constituent présentement le nouvel axe du mal, avec la Turquie, selon les médias émiratis.

En outre, Bourita a déclaré que les politiques de boycott remontent aux années 70, alors qu’il s’agit maintenant de privilégier l’explication et la conviction, et surtout, « des politiques uniques qui fonctionnent pour tous, et ne dépendent pas des circonstances de chaque moment ».

Le fait que le Guatemala vient d’ouvrir pour la première fois en novembre dernier une ambassade à Rabat (sa deuxième représentation diplomatique en Afrique), un événement qui a valu la visite de la chancelière guatémaltèque Sandra Jovel Polanco au Maroc, a certainement contribué à la position marocaine.

Depuis plusieurs mois, le Maroc fait la promotion de ses relations avec les pays d’Amérique centrale dans le cadre d’une politique offensive visant à contrebalancer les soutiens traditionnellement exprimés au Front Polisario dans le conflit du Sahara occidental.

L’idée de punir le Guatemala était une initiative ratée qui a montré le vraie visage de ces trois pays qui continuent de jouer la carte palestinienne au dépens de leur propre intérêt.

Si le Qatar et la Turque sont des pays riches qui peuvent s’en sortir, le Soudan et la Tunisie sont des pays pauvres où 30?% des jeunes sont sans emploi. Ces deux pays rendent un grand service à leur population lorsqu’ils se privent de l’aide financière US.

Donald Trump a menacé de couper les vivres aux pays qui voteraient en faveur d’un projet de résolution à l’Assemblée générale des Nations unies rejetant la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’État d’Israël.

Souhail Ftouh 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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