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À l’occasion de la rentrée  scolaire 2016-1017, le débat sur la lutte contre la radicalisation religieuse par l’éducation  s’invite dans les pays arabes.

 

L’éducation reste dans le monde arabe l’une des principales raisons de la montée en puissance des violences islamo-terroristes. Plusieurs projets nationaux  prévoient de supprimer les manuels scolaires en général, et ceux d’éducation  islamique en particulier, qui sont envahis par les références et les exemples d’intolérance et d’incitation au racisme et à la haine,  inspiré par le patrimoine religieux musulman.

 

 

Le Maroc à la tête de ce mouvement :

 

Au Maroc le roi Mohammed VI a donné ses instructions au ministre de l’Éducation nationale, Rachid Belmokhtar, sur la nécessité de réviser l’ensemble des programmes et manuels d’enseignement en matière d’éducation religieuse.

 

A Marrakech,  un texte a été signé par les plusieurs centaines de dignitaires exhorte, entre autres, les institutions et autorités éducatives musulmanes à effectuer « un examen courageux des programmes d’enseignement afin de retirer de manière honnête et efficace tout matériel incitant à l’extrémisme, conduisant à la guerre et au chaos, et entraînant la destruction de nos sociétés partagées ».

 

Le Maroc pourrait bien servir de fer de lance au mouvement de révision des programmes d’éducation religieuse responsables de tous les crimes commis au nom d’Allah et pour la gloire affligeante de son Prophète.

La Jordanie donne la priorité aux sciences humaines :

 

Le roi Abdallah II  a ordonné à son nouveau chef du gouvernement, H?ni Al-Mulki nommé en juin dernier, la révision des programmes  l’éducation islamique et son contenu qui alimente selon lui «  les lectures et les interprétations erronées de l’Islam ou d’autres religions. »

 

Il a également appelé à la réhabilitation de l’enseignement de la philosophie et des sciences humaines et de « donner la priorité nécessaire pour les valeurs des Lumières et de la rationalité »

 

Le roi Abdallah II a dit que « l’enseignement public doit ressembler à l’image de la Jordanie et il doit être parfaitement compatible avec les idéaux éthiques et philosophiques du monde civilisé. »

 

Abdallah II  a appelé à bannir  « les espaces occupés par l’idéologie terroriste et la culture takfiriste  dans le système éducatif et les établissements d’enseignement, les espaces  culturels et d’information.  »

 

Le gouvernement a été chargé de mener la chasse à tous les livres wahhabites et obscurantistes de Saïd Qutb, d’Abdelwahab et de Ben Laden dans les écoles, les universités et les mosquées.

 

 

L’Egypte  instaure l’éducation militaire obligatoire pour tous :

 

L’Egypte décide de supprimer dès la rentrée 2016-1017 « l’éducation islamique » de tous ses programmes scolaires.

Le  Président de la République Abdel Fattah al-Sissi   a émis un décret présidentiel d’étendre l’enseignement obligatoire de l’éducation militaire dans les universités publiques ainsi que dans  les universités privées et les établissements d’enseignement privés à commencer par la prochaine année scolaire.

Le  chef de l’Etat a dit qu’ « il faut libérer l’éducation  du carcan islamiste. »

Selon un nouveau protocole signé, en mai dernier,  entre la direction des Forces de défense populaires et armées et le ministère de l’Enseignement supérieur, l’unité, la fierté nationale, les valeurs communes de la patrie ainsi que le respect de l’institution militaire seront enseignés.

L’armée égyptienne va  se charger  de diffuser, à travers les universités du pays, le  sentiment de solidarité et le patriotisme dans toutes écoles du pays à travers des effectifs spécialisés. L’armée compte aussi sur une adhésion massive des jeunes diplômés  dans les rangs des forces armées.

Dr. Ashraf al-Shehhi, le  ministre égyptien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique estime que plus de 400 000 étudiants sont concernés par cette mesure dans 150 établissements d’enseignements supérieures.

Le Caire considère que les programmes de « l’éducation islamique » insaturés par le gouvernement déchu des Frères Musulmans sont responsables de la prolifération du terrorisme islamiste partout dans le pays.

 

 

La Syrie instaure «  l’éducation morale  »

 

La Syrie, qui est sur le point de gagner la guerre contre  l’islamisme daéchien, veut  revoir les programmes scolaires aussi bien dans l’école publique que dans l’enseignement privé « afin de mettre l’accent les vraies valeurs qui prônent, la modération, la tolérance et la cohabitation avec les différentes cultures et civilisations humaines » estime Hazwan al Waz qui est  Ministre de l’éducation et  membre du comité consultatif de l’institution européenne de la formation des pays de la Méditerranée.

 

L’Assemblée du peuple syrien étudie actuellement un nouveau projet de loi  qui prévoit le remplacent de la matière de « l’éducation islamique » par «  l’éducation morale  »

 

Au cours d’une session spéciale  de l’Assemblée du peuple à ce sujet, le 28 juillet 2016,  le Parlementaire syrien Mohamed Khair Seriwl a proposé que l’enseignement des matières religieuses soit restreint  aux mosquées uniquement.

 

Le député syrien souhaite aussi que les questions sur les croyances des élèves soient bannies en classe. « On n’a pas à demander à un enfant s’il jeûne pendant le ramadan ou s’il fait sa prière. Cela relève de sa liberté individuelle », estime-t-il.

 

Il a appelé aussi à uniformiser les prêches pour faire face aux fléaux du fanatisme wahhabites et de Frères musulmans surtout dans les zones libérés des terroristes étrangers  en relations avec certaines monarchies du Golfe.

 

 

Souhail Ftouh

 

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