Quelques jours après avoir traité le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu de »menteur », le président français Nicolas Sarkozy lui a écrit pour tenter d’apaiser la situation. Le président français propose à B. Netanyau une étroite collaboration pour sanctionner l’Iran.

Les propos de Nicolas Sarkozy sur Benyamin Netanyahu ont été tenus alors que les deux dirigeants évoquaient la situation au Proche-Orient, le président américain reprochant à son homologue français le vote de Paris en faveur de l’admission de la Palestine à l’Unesco le 31 octobre dernier sans avoir averti les États-Unis.

Ces propos, tenus lors d’une conversation à huis clos, ont pu être entendus de façon fortuite par des journalistes qui ont décidé de ne pas les rapporter au vu de leur caractère privé.

En Israël, les services de Benyamin Netanyahu se sont abstenus de tout commentaire sur ces déclarations.

Le président français a récemment adressé une « lettre personnelle » au Premier ministre Binyamin Netanyahu, dans laquelle il s’engage à œuvrer en faveur de sanctions accrues contre l’Iran, révélait ce dimanche le quotidien israélien Yédiot Aharonot.

L’Elysée a confirmé l’existence d’une lettre de Nicolas Sarkozy au chef du gouvernement israélien, mais le contenu de la missive n’a été divulgué par aucune des parties.

Le président français a promis de soutenir Israël dans le dossier nucléaire iranien lors d’une rencontre le 9 novembre dernier avec le Congrès juif mondial à l’Elysée, selon plusieurs sources. « Israël n’a pas de meilleur partenaire sécuritaire que la France quand il s’agit de l’Iran », a assuré Sarkozy devant les dirigeants juifs.

Les dirigeants du Congrès juif mondial (CJM) et du Congrès Représentatif des Institutions juives de France (Crif) qui ont été reçus à l’Elysée ont exprimé leur inquiétude face à l’«unilatéralisme palestinien» et à l’Iran.

M. Sarkozy a indiqué que la France travaille en coopération avec d’autres États, dont les États Unis, au renforcement drastique des sanctions contre le régime iranien, seul moyen d’éviter une option militaire.Il a déclaré que «la France sera toujours aux côtés d’Israël pour s’opposer à un Iran qui le menace».

Ronald S. Lauder, président du CJM, et le président du CRIF, Richard Prasquier, ont remercié profondément le Président pour son engagement très ancien en faveur de la libération de Gilad Shalit, qu’il avait toujours défendu en tant que citoyen français.

Ftouh Souhail

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