Le professeur Pinchas Alpert recevra au mois d’avril  2018 la prestigieuse médaille Birkens remise par l’Union européenne des géo-sciences (EGU). Ce professeur du Département des sciences de la Terre de l’Université de Tel Aviv deviendra ainsi le premier chercheur israélien à remporter cette distinction.

Le chercheur a développé « une nouvelle méthode de prévision des phénomènes météorologiques isolant les processus synergiques dans l’atmosphère, » explique l’université de Tel Aviv

« Le prix est considéré comme l’un des prix les plus prestigieux dans le monde dans le domaine des sciences de l’atmosphère, » précisent les Amis de l’université de Tel Aviv.

Le chercheur ( en photo)  a développé « une nouvelle méthode de prévision des phénomènes météorologiques isolant les processus synergiques dans l’atmosphère au moyen de simulations numériques, une méthode utilisée aujourd’hui par de nombreux groupes de recherche dans le monde entier, » explique l’université.

« C’est vraiment très émouvant », a-t-il déclaré.

« Je ne pensais pas que j’allais gagner, car il s’agit d’une médaille prestigieuse, disputée par de nombreux concurrents, et l’un des plus prestigieux prix dans le domaine. Je suis honoré d’être le premier Israélien à la remporter ».

La médaille Birkens, décernée dans le domaine des sciences de l’atmosphère, porte le nom du physicien norvégien Wilhelm Birkens, considéré comme le père de la météorologie moderne.

Les résultats de  son travail contribueront à notre compréhension de l’atmosphère et pourraient améliorer les capacités de prévisions environnementales et la précision de ces prévisions et ainsi aider à accroître notre résilience aux changements climatiques.

Météorologie et sciences de l’atmosphère

L’Agence spatiale israélienne  (ASI ) appuie des équipes de recherche  qui visent à approfondir les connaissances scientifiques sur l’atmosphère de la Terre pour mieux la comprendre. Elles étudient notamment l’appauvrissement de l’ozone, les gaz à effet de serre, la qualité de l’air et les changements climatiques en analysant des données tirées d’instruments embarqués sur des satellites canadiens et internationaux, et parfois en faisant aussi des observations au sol.

Pr Dan Yakir & Dr Eyal Rotenberg du département des Sciences de l’Energie et de l’Environnement de l’Institut Weizmann à Rehovot ont analysé pendant 10 ans l’évolution de la forêt Yatir, en bordure du Négev, zone semi-aride. Leur travail fait partie du projet mondial « Fluxnet » comprenant 400 stations dont le but est de déterminer les interrelations entre les forêts, l’atmosphère et le climat.

Ils sont arrivés à la conclusion étonnante que la désertification aurait retardé le réchauffement climatique de 20%. En effet le désert réfléchit la lumière solaire, en libérant des radiations infrarouges qui ont un effet refroidissant.

Dans un monde où la désertification progresse à l’allure de 6 millions ha/an, ces résultats peuvent influer sur les prévisions de changement climatique. Les forêts sont réputées piéger le CO2 de l’atmosphère et réchauffer celle-ci. De plus, en zone semi aride, les forêts réfléchissent la chaleur solaire et contribuent au réchauffement. Les forêts semi-arides couvrent 17% de la surface du globe.

 

Souhail Ftouh

 

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