Il est rare au Proche Orient  de voir un homme aussi enthousiaste et dont le parcours est aussi riche que Shimon Pères.

Le 18 novembre 2008 le Palais Buckingham a attribué au président d’Etat d’Israël, en visite en Grande-Bretagne à l’occasion des 60 ans de l’Etat d’Israël, le Knightood honour. Cette nouvelle distinction, est  l’une des plus élevées au Royaume de sa Majesté, elle était réservée jusqu’à il y a quelques années aux mérites militaires. Ce titre est conféré par la reine, à ceux et celles qui ont apporté une contribution importante aux relations entre leur pays et la Grande-Bretagne. Shimon Pérès rejoint ainsi des personnalités telles que François Mitterrand, Helmut Kohl, Rudolph Giuliani, Bill Gates et Salman Rushdie.

Shimon Pérès, chevalier de Sa Majesté la Reine d’Angleterre, est aussi un  ami de la Grande Bretagne, avec laquelle, tout au long de son immense carrière d’homme d’Etat, était attaché à tisser de puissants liens d’affection, de confiance et de solidarité (1).

Cette  distinction célèbre une fois de plus la  «grandeur de la vision» du président israélien. Déjà le monde lui a rendu hommage en  lui décernant en 1994  le titre le plus noble qui soit : le prix Nobel de la Paix. En 1998, il  a fondé  le « centre Pères pour la paix » qui décerne des titres de distinctions pour à ceux qui oeuvrent pour la paix dans le monde (2).

Shimon Pérès qui  est entré en fonction,  le 15 juillet 2007, comme le 9ème président de l’Etat d’Israël mène un combat inlassable consistant à promouvoir l’amélioration des relations entre les Juifs et les Arabes à l’intérieur comme à l’extérieur d’Israël, le développement des liens entre les Juifs de la diaspora et ceux d’Israël et  le rapprochement entre juifs religieux et laïcs.

Shimon Pérès multiplie aussi  les voyages officiels à l’étranger dans le but d’améliorer l’image d’Israël dans le monde et porte l’espérance d’un avenir meilleur pour les peuples la région.

A son habitude, le président Pérès, plein d’optimisme, parle de la paix entre Israël et ses voisins. Lors d’une cérémonie particulièrement émouvante à la Knesset  pour prêter  serment en juillet 2007 il annonce : « Le président n’est ni un gouverneur, ni un juge, ni un décisionnaire, mais il lui est permis de rêver. ». « Permettez-moi de rester optimiste… le printemps nous attend à la porte. Il arrive, il est là », ajouta-t-il.

La seule présence de Shimon Pérès sur la scène du Proche Orient nourrit la fraternité qui unit les peuples et participe à l’affirmation d’un héritage inextricablement commun dans la région.

Le 24 septembre 2008 Shimon Pères a invité à la tribune des Nations Unies des dirigeants arabes : "J’invite respectueusement tous les dirigeants à venir débattre de la paix à Jérusalem, qui est sainte pour nous tous et où nous prions le même seigneur en tant que descendance du même père", a dit le chef de l’Etat israélien, prix Nobel de la paix.

Lors du débat général de la 63e Assemblée générale des Nations Unies, il a suggéré "une paix immédiate avec le Liban" et appelé  le président syrien Bachar al-Assad à "suivre l’exemple réussi du  président Sadate de l’Egypte et du roi Hussein de Jordanie", en acceptant une rencontre avec les dirigeants israéliens.  

M. Pères a souligné « que les frontières de la  région devraient s’ouvrir pour faire place à des zones économiques ouvertes, qui encourageraient le tourisme, les industries de  pointe et l’éducation supérieure comme les meilleurs outils pour  faire face aux menaces à l’environnement et aux crises mondiales ». L’invitation porte en elle "un message d’amour, de coexistence et de paix", a-t-il ajouté

Le 13 Novembre 2008 Shimon Pérès, a salué, l’initiative de paix saoudienne» (qui est selon lui «devenue dans les faits l’initiative de paix arabe»), au cours d’un discours prononcé à New York, dans le cadre de la rencontre interreligieuse, organisée par l’Arabie Saoudite (3).

Il a appelé les responsables du monde arabo-musulman à se «préparer à l’ouverture d’une ère nouvelle, pacifique, et de normalisation avec l’Etat juif». «Nous ne pouvons rien changer au passé», a estimé le Président, «mais nous pouvons façonner l’avenir, aujourd’hui plus que jamais, à la lumière du plan de paix arabe, qui trace les contours d’un futur porteur d’espoir, et de sécurité, pour tous les peuples de la région».

Pérès , qui participait à ce dîner organisé par l’ONU en présence de nombreux leaders du monde arabe , a considéré que «l’époque actuelle» porte en elle de nombreuses «promesses » : «Aujourd’hui, nous progressons dans les pourparlers avec l’Autorité palestinienne et nous examinons les possibilités d’une paix véritable avec la Syrie», a-t-il indiqué, «mais dans cette région du monde, il y a aussi des gens qui veulent perpétuer la haine, et qui œuvrent a creuser encore plus profondément les fossés qui séparent les populations, or pour les combattre, les politiciens n’ont qu’une seule chose à faire, qui est de brandir le drapeau de la réconciliation, de la paix».

Je me permets ici de rendre un Hommage à Monsieur Shimon Pères, Prix Nobel de la paix et chevalier de Sa Majesté la Reine d’Angleterre, qui continu à mener un combat inlassable pour la réconciliation des peuples. Son enfance en Pologne a fait de lui qu’il soit le dirigeant le plus courageux du Proche Orient, qui ne renonce jamais aux dialogue et à la paix. Souhaitons qu’il arrive à ramener la paix. 

 

Ftouh Souhail, Tunis

Citoyen du Monde

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