Au moins huit manifestants ont été tués vendredi par les forces de sécurité dans le sud du pays, selon un dernier bilan publié par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, une ONG basée à Londres.

Quatre d’entre eux sont morts au cours d’un rassemblement dans la banlieue de Damas. Trois aures ont été tuées par les forces de sécurité au cours de la répression d’un rassemblement contre le régime de Bachar al-Assad dans la banlieue de Damas, selon l’Observatoire syrien pour les droits de l’Homme.

Les forces de l’ordre ont ouvert le feu ce vendredi sur des manifestants à Homs, en blessant cinq d’entre eux.

Les forces de sécurité syriennes ont violemment dispersé un rassemblement contre le régime à Damas ce vendredi, selon un représentant de la Ligue des droits de l’homme.

A Homs, grande ville de protestations anti-tyrannie, des coups de feu ont retenti alors que des milliers de civils s’étaient rassemblés contre les interdictions du régime.

La semaine dernière , lors d’une nouvelle journée de funérailles qui avait lieu en Syrie , quelque 58 personnes étaient tuées par les forces de sécurité pendant des manifestations anti-régime. Samedi dernier es forces de sécurité ont tué au moins onze civils à Homs, en ouvrant le feu sur une foule qui sortait d’un cimetière après les funérailles des 13 victimes d’une autre fusillade la veille à Homs.

A Saqba, dans la banlieue de Damas, quelque 10.000 personnes se sont par ailleurs rassemblées pour l’enterrement d’un jeune de 25 ans tué la veille. Selon les militants, au moins 44 manifestants, dont un enfant de 12 ans et plusieurs adolescents, avaient été tués dans tout le pays

A Homs, dans le centre du pays, les forces de sécurité ont abattu onze personnes samedi lors des obsèques de dix manifestants pro-démocratie tués la veille, a annoncé Rayzan Zeitouna, un avocat spécialisé dans la défense des droits de l’Homme.

Selon l’Organisation nationale syrienne pour les droits de l’homme, les forces de sécurité ont tué au moins 44 civils vendredi lors d’incidents survenus à travers le pays.

Plusieurs familles sont encore encerclées à Banias, dans l’ouest du pays, et réclament l’aide, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

Le Centre syrien des droits de l’homme, basé à Londres, a indiqué lundi que depuis le début du soulèvement populaire en Syrie, voilà deux mois, plus de 1000 personnes ont été tuées et 8000 autres ont été arrêtés par les forces de sécurité.

La Syrie a meme provoqué des heurts mortels à la frontière de l’Etat hébreu, le 15 mai dernier, afin de distraire l’attention de la communauté internationale des manifestations anti-gouvernementales qui font chaque jour plus de mort dans le pays. Damas tente de clamer le vent révolutionnaire en sacrifiant comme toujours les paletiniens car elle redoute, dans les prochains jours, que cette Intifada populaire en Syrie povoquera un effondrement du régime de Bachar al-Assad.

Au cours d’une interview pour le New York Times, le 13 mai dernier, un proche du président syrien Bachar al-Assad, Rami Makhlouf, a soutenu que si l’Europe et les Etats-Unis continuaient de fournir de l’aide aux « rebelles syriens », le gouvernement aurait le choix entre deux options : « déclenchement d’un conflit avec Israël ou acheminement d’armes à destination de la Judée-Samarie et des Arabes israéliens en les poussant à un soulèvement contre Israël. « S’il y a instabilité en Syrie, il n’y aura plus de stabilité en Israël », déclarait celui qui a la haute main sur toute l’économie syrienne, avant de rajouter « D-ieu sait ce qu’il pourrait arriver si le régime d’Assad était poussé dans ses derniers retranchements ».

Les États-membres de l’Union européenne ont allongé la liste des personnalités syriennes visés par leurs sanctions, où figure désormais le nom du président Bachar al Assad.

Damas a dénoncé les sanctions décidées par l’Union européenne contre le président syrien Bachar al-Assad, estimant qu’il s’agit d’une « ingérence » dans les affaires intérieures du pays et une tentative de « déstabiliser » la Syrie. Après les États-Unis, l’Union européenne a décidé lundi d’interdire de visa et de geler les avoirs de Bachar al-Assad. Son nom ainsi que ceux de neuf autres responsables devrait être publié mardi au Journal officiel de l’UE, s’ajoutant à une première liste de 13 figures clé du régime syrien –dont un frère du président et plusieurs cousins– frappés depuis le 10 mai d’interdictions de visa en Europe et de gels d’avoirs.

La Maison-Blanche a salué le renforcement par l’Union européenne de ses sanctions contre l’Iran et mis une nouvelle fois en garde le régime islamique contre son refus de répondre à ses « responsabilités internationales ». L’administration Obama a renforcé aussi ses sanctions contre les hauts représentants syriens pour tenter de faire pression sur Damas afin qu’il mette un terme à la répression des manifestations pro-démocratiques. Toutefois les organisations internationales des Droits de l’Homme ont critiqué l’attitude de Washington qui, selon elles, ne met pas en œuvre des mesures plus sévères.

Ftouh Souhail

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