Israël a accepté de suspendre pour 24 heures ses opérations militaires dans la bande de Gaza, jusqu’à mardi soir à minuit, a indiqué une source égyptienne. Selon ces informations, l’Egypte a demandé à Israël d’éviter toute action à Gaza pour permettre au Caire d’obtenir un arrêt des tirs de roquettes.

L’ambassadeur égyptien auprès de l’Autorité palestinienne, Yasser Othman, a indiqué que  »les efforts égyptiens pour parvenir à une accalmie au Sud, ont permis d’éviter une nouvelle offensive militaire de grande ampleur dans la bande de Gaza ». Dans une interview à la radio Kol Palestine, il a souligné que  »les derniers développements dans la région ont modifié la majorité des règles du jeu et les équilibres de forces ».

Un haut responsable sécuritaire israélien a confirmé l’information parue dans la presse égyptienne selon laquelle Israël aurait annulé, à la demande des autorités égyptiennes, une opération militaire d’ampleur contre la bande de Gaza en représailles aux tirs de missiles dont est actuellement victime le sud du pays. Selon le même haut responsable israélien, Israël aurait également accepté un cessez-le-feu de 24 heures qui devrait entrer en vigueur à minuit, ajoutant qu’une petite organisation terroriste serait responsable des tirs et non le Djihad islamique.

Des responsables des renseignements militaires israéliens estiment que le Djihad islamique n’a pas utilisé un lanceur multi-rampes pour tirer ses roquettes sur le sud d’Israël samedi, contrairement à ses affirmations et aux images diffusées à la télévision palestinienne. Sur les images, on pouvait voir une salve de 4 roquettes lancées simultanément, mais après vérification il s’est avéré que ce jour-là il n’y a pas eu 4 explosions successives lors de la collision des missiles avec le sol. De ce fait les Renseignements militaires israéliens estiment que les images ont été falsifiées.

Le ministre de l’Environnement Guilad Erdan a déclaré, mardi, en séance plénière de la Knesset, que le gouvernement n’excluait pas la possibilité d’une intervention terrestre dans la bande de Gaza pour mettre un terme aux tirs de missiles sur le territoire israélien. Le ministre a néanmoins précisé que cette option n’était pas la première envisagée par le gouvernement.

Le gouvernement israélien aurait autorisé Tsahal à pourchasser par tous les moyens, y-compris par des opérations terrestres dans la bande de Gaza, les tireurs afin de mettre un terme aux tirs récurrents qui frappent le sud d’Israël, selon un haut responsable militaire.

Le chef d’état-major de Tsahal, Benny Gantz, a autorisé un certain nombre d’opérations de représailles contre les terroristes de Gaza après les tirs qui ont frappé le sud d’Israël
Le vice-Premier ministre Silvan Shalom a déclaré mardi, à Dimona, qu’il n’est plus acceptable qu’un million de citoyens soient en danger de mort. « La situation dans le sud d’Israël est insupportable. Si cela ne cesse pas immédiatement, nous agirons directement contre les chefs terroristes et leurs infrastructures », a précisé Silvan Shalom.

La ministre de la Culture et des Sports, Limor Livnat, a déclaré, mardi, à Ashdod, que le gouvernement n’acceptera pas la poursuite de la pluie de missiles qui s’est abattue, ces derniers jours sur le sud d’Israël.

En temps , la colère gronde dans la population du sud du pays, plus d’un million de personnes, lasse d’être soumise aux caprices des organisations terroristes islamiques, armées et financées en grande majorité par l’Iran.

Tout au longdu week end, et jusqu’à dimanche matin, la partie occidentale du Néguev ainsi que les grandes agglomérations situées au nord de la bande de Gaza ont essuyé des tirs incessants de roquettes, Kassam, Grad et obus de mortiers, en provenance de la bande de Gaza. Le bilan : Un tué, Ami Moshé, domicilié à Ashkelon, 59 ans, père de quatre enfants et des dizaines de blessés, la plupart fortement commotionnés par les sifflements stridents des missiles qui s’abattent et les explosions qui s’en sont suivis.
L’armée de l’air israélienne a riposté. Pas moins de dix raids le week-end dernier contre des batteries de lancement de missiles et des centres d’entraînement du Jihad islamique.A l’arrivée, neufs morts qui viennent s’ajouter aux quatre serveurs d’une batterie de missiles.

En Israel un homme d’une cinquantaine d’année a décédé alors qu’il regagnait sa maison. Deux sœurs âgées respectivement de 15 et 18 ans ont été blessées, alors qu’elles tentaient de se réfugier dans un abri.

Dimanche après-midi, les sirènes ont retenti dans les localités du sud d’Israël. Une pluie de missiles s’est abattue dans plusieurs villes : Ashdod, Ashkelon, Gan Yavné et Sdérot.Les missiles Grad ont également atteint Ashdod et sont tombés à proximité d’une école primaire, vide au moment de l’explosion. L’un d’eux a explosé à proximité d’une maison et a détérioré les conduites de gaz, rendant les lieux de l’intervention dangereuse pour les victimes encore sur place et les équipes de secouristes du MDA
Les maires et les responsables des collectivités locales du sud d’Israël ont décidé de la reprise des cours dès demain matin, suivant ainsi les recommandations du commandement de la Défense passive et du Front intérieur.

« Le commandement du Front intérieur respecte estime qu’il n’y a pas de raison sécuritaire à la fermeture des établissements scolaires dans les villes du sud d’Israël », a déclaré mardi, le commandant de la région sud du Front intérieur, le colonel Doron Mor-Yossef.

Le maire de Béersheva a expliqué sur les ondes de Kol Israël, sa décision de maintenir les écoles fermées pour le 3e jour consécutif, suite aux tirs de roquettes de Gaza. « Le public doit comprendre que l’on ne peut compter sur le Dôme de fer car (le dispositif antimissile) il n’a pas un taux de réussite de 100% ».

Le ministre de la Défense passive Matan Vilnaï sera en tournée ce mercredi 2 novembre 2011 au sud d’Israël. Il rencontrera les maires des communes qui ont décidé ces derniers jours de fermer les écoles suite aux tirs de roquettes, contrairement aux instructions de la Défense passive pour un retour à la normale. Il les informera sur la situation sécuritaire et les estimations des services de sécurité.

Ftouh Souhail

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