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Le Festival international de jazz  de Eilat fête son 30e anniversaire.

La station balnéaire israélienne accueille, à partir cette semaine, des  dizaines de spectacles en salle et à l’extérieur qui ne font qu’effleurer cette généreuse offre musicale. C’est l’un des principaux festivals qui rassemble chaque année les plus grands noms du jazz pour quatre jours de concerts.

La fête accueillera surtout des musiciens israéliens.  Seule exception Chick Corea, le célèbre pianiste américain, sera sur scène.

Trente concerts devraient attirer plus de 12 000 amateurs, bien plus que la moyenne habituelle de 7 500 visiteurs a déclaré Eli Degibri, le directeur d’un festival.

Pour  Degibri, le fait que la plupart des musiciens soient israéliens ne constitue pas un handicap.

« C’est devenu un concept, un hommage rendu au jazz israélien », souligne ce saxophoniste qui a joué avec les plus grands musiciens américains, de Herbie Hancock au batteur Al Forster, avant de revenir en Israël il y a cinq ans.

Le bassiste Avishaï Cohen est lui aussi désormais basé à Jérusalem, tandis que son parfait homonyme trompettiste revient régulièrement se produire à Tel-Aviv, après que le jazz israélien a « conquis New York » à la fin des années 2000 selon les termes du célèbre magazine américain Jazz Times.

Les Israéliens continuent à surprendre, cette fois-ci non pas grâce à ses start-up, mais grâce au jazz.

Le café-bar « Beit HaAmudim » de Tel Aviv figure sur la liste des 11 meilleurs clubs de jazz choisi dans le monde dans la liste du magazine Business Insider, qui comprend les clubs de jazz de renommée internationale comme le Village Vanguard de New York, Bimhuis à Amsterdam, Blue Note de Tokyo et Preservation Hall à la Nouvelle Orléans, qui sont considérés comme des institutions de jazz et point de référence pour les amateurs de jazz du monde entier.

Les musiciens de jazz israéliens comme Avishai Cohen, Omer Avital, Omer Klein et de nombreux musiciens connaissent un franc succès mondial. La Maison Blanche a invité le saxophoniste et compositeur israélien Eli Degibri à se produire dans le cadre de la journée Internationale du Jazz, qui a eu  lieu le 30 avril  2016 avec la participation du président américain Barack Obama et de la Première dame Michelle Obama. Eli Degibri, âgé de 37 ans, fait partie des leaders de la scène de jazz israélienne au côté d’Avishai Cohen ou Omer Avita.

 

Parmi les étoiles montantes du jazz israélien on note Omri Mor,ce pianiste israélien se singularise par un répertoire aux influences multiples, (classique, jazz,musiques latines, afro-cubaines…). Il est membre de l’Avishai Cohen Trio depuis 2011. Séduit par les qualités de virtuose d’Omri Mor, le contrebassiste Avishai Cohen, qui connaît Omri depuis ses seize ans, lui propose de rejoindre son groupe, l’Avishai Cohen Trio.

« Il est l’un des jeunes musiciens les plus doués de sa génération et porte en lui l’esprit des plus grands, Mozart, Bach. C’est un grand plaisir d’avoir travaillé avec lui », résumait en 2001 l’un de ses maîtres, le saxophoniste de jazz américain Arnie Lawrence, aujourd’hui décédé.

Né en 1983, c’est à sept ans qu’il débute le piano. Dès l’âge de quatorze ans, il baigne dans une culture arabo-andalouse en suivant les cours du joueur de oud Nino Elmaghribi Biton. Pensionnaire de l’Académie de musique et de danse de Jérusalem, Mor étudie la musique classique aux côtés de Benjamin Oren, Assaf Zohar, le piano jazz avec Slava Ganelin.

Il se produit de plus en plus régulièrement parmi les jazzmen de la scène israélienne : Avishai Cohen, Omer Avital, Eli Degibri, et collabore avec les artistes internationaux : Marlon Browden, Marcus Baylor, Philip Harper, Keon Harold… les artistes des musiques du monde (le pianiste Algérien Maurice El-Medioni) et même des rockers israéliens comme Berry Sacharof et Micha Shitrit.

 

Souhail Ftouh

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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