Lac de Tibériade,

Le lac Kinneret (Tibériade) 

Depuis le début de la saison des pluies et jusqu’à la fin du mois de février 2015, Israël a reçu 1,16 fois la quantité moyenne de précipitations pour la période, et 91% de la moyenne annuelle totale.

 Tout au long du mois de février, grâce aux pluies, le niveau d’eau du lac Kinneret (Tibériade) a augmenté d’un total de 48 centimètres, ce qui porte le bassin à 212,12 mètres sous le niveau de la mer.

 Le volume du Kinneret en février s’élevait à 82 millions de mètres cubes, soit beaucoup plus qu’en février 2014 (11,5 millions de mètres cubes).

Le niveau d’eau de la Mer Morte a augmenté de sept centimètres en février, ce qui porte le bassin à 428,82 mètres sous le niveau de la mer.

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Le fleuve du Jourdain ( en photo)  au aussi profité de ces précipitations. Ce dernier coule du nord au sud et descend d’environ 700 mètres dans sa course de 300 kilomètres. Nourri par les torrents du mont Hermon, le fleuve traverse la fertile vallée du Houleh, le lac de Tibériade et la vallée du Jourdain avant de se jeter dans la mer Morte. L’eau du fleuve sert en particulier à l’irrigation du Néguev.

 Les pluies enregistrées lors des dernières semaines auront un effet très positif sur le déroulement de la campagne agricole 2015/2016.

 Les dernières pluies améliorent les perspectives de la campagne agricole

Pour les cultures de printemps, les conditions climatiques sont particulièrement favorables pour les semis précoces et créent un contexte idéal pour l’accélération de l’installation des céréales semi tardives.

Les cultures fourragères bénéficient également des dernières précipitations notamment dans les zones irriguées garantissant une augmentation de la production fourragères et des disponibilités alimentaires pour le cheptel. Enfin, les cultures industrielles comme  le blé, le sorgho et le maïs seront également favorablement impactées.

Ce sont les régions du nord qui ont connu le cumul pluviométrique le plus important. A titre d’exemple, la région  du Galilée a atteint un niveau pluviométrique inédit qui a, rien qu’avec ces dernières pluies, dépassé la moyenne de cumul pluviométrique de toute une campagne normale avec 442mm. L’effet sur les parcours peut être qualifié d’exceptionnel notamment pour un périmètre qui a connu trois années consécutives de déficit hydrique. Ces pluies vont permettre d’améliorer les perspectives de production d’agrumes (oranges, de pamplemousses, de mandarines et de pomélos).

Les pommes, les poires, les cerises, les fraises sont cultivées surtout dans le nord du pays.  La vallée de Jézréel, séparant les monts de Galilée de ceux de la Samarie, est la zone agricole la plus riche d’Israël et l’on y trouve nombre de villages coopératifs (kibboutsim et mochavim).

Les fortes pluies cumulées lors de ces dernières semaines auront aussi un  impact positif sur les bananes et les dattes sont cultivées dans les régions les plus chaudes et ensoleillées ( Néguev).

 Le secteur de l’agriculture en Israël représente moins de 3 % du PIB et 4,1 % des exportations. Israël est un important exportateur de produits frais et un leader des technologies agricoles, et ce malgré un climat peu propice à l’agriculture.  Israël est auto-suffisant à 95 % pour ses propres besoins alimentaires, qui sont complétés par des importations de céréales, d’oléagineux, de viandes, de café, de cacao et de sucre.

Souhail Ftouh

 

 

 

 

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