Une coopérative alimentaire de Brooklyn a rejeté cette semaine à une large majorité une proposition de boycott des produits israéliens, « à cause de la politique de l’État juif à l’égard des Palestiniens ».
Un peu plus d’un millier de membres du conseil directorial du Park Slope Food Co-op se sont opposés à la motion proposant l’organisation d’un référendum sur la question, contre 653 qui y étaient favorables.
Le président du quartier de Manhattan, Scott Stringer, a qualifié le projet de boycott des produits »made in Israël » de »croisade antisémite ». Ce projet était surtout symbolique, car la coopérative ne vend que 6 produits israéliens dans ses rayons.
Le quartier de Brooklyn, de la ville de New York, est au cœur d’une campagne violente de boycott des produits »made in Israël » orchestrée par des lobbies de la diaspora Palestinienne.
Le mois dernier, une opération anti-israélienne de grande ampleur a été sur les campus américains en provenance d’Europe. Des conférences, des expositions, des films ont marqué la « semaine de l’apartheid » visant à délégitimer l’existence d’Israël et à appeler au boycott de ses produits et de ses institutions. Selon un spécialiste, sur 4000 campus américains 60 à 80 sont touchés par ce mouvement pro-palestinien.
Les boycotteurs ont concentrés leurs efforts sur le quartier Brighton Beach, aussi appelé Little Odessa, situé à l’extrême sud de Brooklyn. De nombreux juifs sont installés depuis le début du XXème siècle dans ce quartier, dont la plupart ont immigrés de l’Union Soviétique, pour fuir les pogroms russes et les persécutions nazies. Aujourd’hui, le quartier qui compte environ 150000 habitants, est au cœur des opérations de boycott sur des produits israéliens.
Le mois dernier trois véhicules -une BMW, une Jaguar et une Audi- ont été incendiées et des graffitis antisémites tagués dans le quartier à prédominance juive de Midwood, à Brooklyn (New York). On retrouve dans ce quartier la plus importante concentration de survivants de la Shoah vivant en dehors d’Israël. Des croix gammées et des références aux SS et au Ku Klux Klan, assorties de l’inscription « F*** the Jews » ont été inscrites sur des véhicules en stationnement, des bancs et le trottoir.
Les États-Unis ne sont donc nullement exempts d’un antisémitisme militant. Des nombreuses victimes juives ont les plus grandes difficultés à se faire entendre et connaître, au sein de la communauté juive orthodoxe de Brooklyn. Cela est pire encore, en juin 2011 un homme arrêté à New York a avoué le meurtre de Leiby Kletzky, un enfant de 8 ans, issu de la communauté juive hassidique du quartier de Brooklyn. Le chef de la police de la ville de Brooklyn, Raymond Kelly, avait décrit ce meurtre de l’enfant juif innocent mort et torturé comme » un crime affreux ».
Autour de la mosquée de Brooklyn, Al-Farook Mosque, la police new-yorkaise est omniprésente chaque vendredi pour controler les salafistes djihadistes qui se bousculent pour prendre la parole et faire des appels aux meurtres. Il est évident que ces diables peuvent encore frappé.
Ftouh Souhail