Une nouvelle période s’entame avec les attaques  aux missiles balistiques lancés par les rebelles chiites Ansarallah contre le plus grand pays du Moyen-Orient avec une superficie de plus de deux millions de kilomètres carrés.

Le 19 décembre, un missile balistique H2 du Yémen a été tiré en direction du Palais d’Al-Yamamah de Riyad.

Pour la deuxième fois en deux mois, un missile balistique est tiré par les mercenaires houthis sur l’Arabie Saoudite. Riyad a mis en cause l’Iran qui fournit des armes à différents groupes au Moyen-Orient.

A Riyad, où se tenait une réunion des dirigeants saoudiens, un  missile a tenté  de viser une réunion des dirigeants saoudiens au palais Yamamah, siège du bureau du roi saoudien et de la cour royale. La réunion devait annoncer le budget saoudien, où l’explosion a été entendue peu avant l’annonce du budget saoudien. Ce dernier est généralement émis par le roi, depuis le palais Yamamah.

Ce missile, baptisé Borqan 2 H (ndlr : Volcan 2H) a heurté la cible , elle-même située à 1,5 kilomètre de l’ambassade des États-Unis à Riyad, sachant que le quartier des ambassades n’est qu’à 500 mètres du palais.

Le palais se situe dans la banlieue ouest de la ville de Riyad, la capitale du royaume, et est également le siège de la cour royale d’Arabie Saoudite et le siège du Parlement avec l’Assemblée consultative qui fait office de chambre parlementaire.

La chaine satellitaire iranienne alAlam a publié un communiqué des rebelles chiites Ansarallah qui souligne : «le régime américano-israélo-saoudien et toutes leurs installations militaires et pétrolières sont à la portée de nos missiles ».

La milice yéménite a ajouté: «le parapluie américain du régime saoudien n’empêchera pas notre peuple de s’engager dans la confrontation par la volonté de Dieu ».

Dans un communiqué depuis le Liban, le Hezbollah a exprimé sa solidarité avec les rebelles chiites et il a souligné que le résultat de la patience est la victoire: « Les injustes verront bientôt le revirement qu’ils éprouveront »!( Sourate-Les poètes-V-227)

Le chef des mercenaires pro iranien a dit : le Yémen se défendra en s’attaquant aux capitales des pays du Golfe.

Les Houthis aux dirigeants saoudiens : «Œil pour œil, dent pour dent !»

Le chef d’Ansar Allah, Abdul-Malik Al-Houthi, menace de déverser une pluie de missiles balistiques sur l’Arabie Saoudite.

Lors de son passage, mardi, dans une émission de la télévision yéménite Al-Houthi a promis qu’il allait appliquer à l’avenir la loi du talion à l’égard du pouvoir saoudien, qu’il accuse de vouloir effacer le Yémen de la carte.

Il a fait savoir que son groupe a déjà prévu de bombarder les bâtiments officiels et les installations vitales en Arabie Saoudite et aux EAU. «Aujourd’hui, nous allons imposer une nouvelle équation», a-t-il dit.

Selon la chaîne libanaise Al-Manar, le président du Comité supérieur révolutionnaire du Yémen, al-Houthi a appelé les ressortissants saoudiens à s’éloigner des zones que le mouvement Ansarallah pourrait cibler.

Al-Houthi a ajouté que s’il était par ailleurs prouvé que des résidences avaient été d’ores et déjà touchées par des missiles yéménites, Ansarllah serait prêt à indemniser les victimes de l’incident.

Dans un communiqué condamnant le tir de missile, le département d’Etat américain a accusé les Gardiens de la révolution, l’armée d’élite iranienne, «d’armer et rendre possibles les violentes attaques des houthis».

Les mercenaires pro-iraniens veulent provoquer le chaos

Ce qui préoccupe l’Arabie saoudite n’est pas uniquement les missiles balistiques ou les attaques d’artillerie, mais plutôt les miliciens chiites.

Les Iraniens envoient des mercenaires au Yémen pour aider la coalition chiite à poursuivre son agression contre l’Arabie saoudite. Les mercenaires recrutés par Téhéran , venant de tous les pays, commettent des crimes contre les civils yéménites pour quelques dollars par jour. L’Iran entend recruter un nombre plus important de mercenaires pour contrôler Bab el-Mandeb.

La volanté des forces chiites et des mercenaires pro-iraniens de provoquer le chaos sur les frontières saoudiennes ont poussé Téhéran, à recruter de nouveaux mercenaires de l’Afghanistan et du Pakistan. Les moyens auxquels auront recours les mercenaires chiites pour lutter contre la coalition saoudienne font peur à l’Arabie saoudite. Plus de 50 000 effectifs se battent pour le compte de l’armée et des comités populaires et 100 000 autres n’attendent que l’ordre du commandement en chef des forces Al-Qods, le général iranien Qasem Soleimani, pour venir grossir les rangs des mercenaires.

L’Arabie a lancé en mars 2015 une campagne contre les rebelles chiites au Yémen et imposé le blocus terrestre, aérien et maritime contre les terroristes pro-iraniens de la péninsule arabique dans le but de faire asseoir au pouvoir le président sunnite légitime, Mansour Hadi. L’Iran veut briser la volonté de la nation yéménite par ses missiles, ses terroristes et ses campagnes médiatiques, mais ce seraient finalement le peuple qui allaient tracer le sort de cette guerre.

Souhail Ftouh 

 

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